Analyse economique des problemes sociaux
Par Plum05 • 2 Avril 2018 • 17 041 Mots (69 Pages) • 545 Vues
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L’approche positive a au final besoin d’une doctrine en hypothèse pour faire fonctionner cette théorie. La doctrine repose sur un socle culturel et philosophique, c’est « ce que ça devrait être » alors que la théorie est basée sur des faits de réalité. L’analyse économique est une multitude de théories fondées sur des bases doctrinales. Sans doctrine on se limite simplement a des données comme des interprétations statistiques par exemple.
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Méthode déductive et méthode inductive
Pour la méthode déductive on part de principes qu’on suppose exactes et on en déduit de nouveaux principes. On part du fait d’une insuffisance de données pour essayer par la base doctrinale de pallier à ce manque. Elle a pour vocation de compléter les approches théoriques et doctrinales. Hypothèses sur ce que les populations ont besoin.
Pour la méthode inductive, on part du réel pour formuler de grandes tendances et des lois. C’est celle qui est la plus utilisée lorsqu’on dispose de données. On n’est pas obligé d’avoir de la doctrine dans cette méthode mais il faut des données comme des statiques.
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Analyse microéconomique et macroéconomique
Dès son origine l’approche macroéconomique s’est distinguée de la microéconomique. Les champs d’analyse sont différents, les modes intellectuels aussi il n’est donc pas possible de les relier. La microéconomie est celle qui est tournée vers les individus alors que la macro est tournée vers les grands agrégats économiques.
Se pose ainsi la question de comment faire le lien entre les deux ?
La microéconomie étudie les processus de décision des agents/individus. Elle vise à définir des règles de décision que l’on veut optimale en termes d’efficacité. Par l’analyse des comportements individuels on produit des analyses sur les relations des individus avec les marchés.
La macroéconomie c’est l’analyse des flux globaux qui résultent de l’activité d’agents économiques. (Flux globaux = consommation, épargne…). La macroéconomie explique les relations entre agents et flux, et définit la relation d’équilibre. Elle permet de détecter ainsi les relations de déséquilibres économique sur les marchés (ex : chômage). La résorption de ces déséquilibres passe par de l’action politique mené par l’Etat ou autre.
Politique économique : action visant à atteindre un équilibre économique.
Les déséquilibres pour être détectés sont vus par rapport à l’équilibre de marché. Les situations ou l’Etat va intervenir sont par exemple après le crack de 1929, pendant les Trentes Glorieuses ou il a été mis en place des mesures de politique économique pour restituer l’équilibre. On retient donc que l’Etat devrait intervenir pour trouver un équilibre macroéconomique ce qui est une idée Keynésienne.
Cette idée a été remise en cause par la Nouvelle école classique qui va impulser un renouveau dans les années 70, car elle rejette l’approche keynésienne à partir d’un fondement microéconomique. Cette école va travailler à partir de deux hypothèses :
- courants des anticipations rationnelles
- Si les individus se trompent cela peut créer des oscillations macroéconomiques
Sur ces bases ils vont montrer que les politiques conjoncturelles vont être menées à l’échec.
Inefficacité de la politique monétaire : Si la BCE réalise une croissance de la masse monétaire, les individus vont anticiper une hausse des prix donc ils vont vouloir être mieux payés et donc entamer des négociations avec leurs employeurs pour augmenter leur salaire. Sauf que les employeurs ne vont eux pas forcement anticiper une hausse de la demande et ne pas produire plus.
Si il y’a déficit budgétaire les individus vont anticiper une hausse des impôts donc une baisse de leur revenu disponible et ceux-ci ne vont plus dépenser. Ainsi la politique budgétaire ne marchera pas car il n’y aura plus de consommation des ménages.
L’Etat n’arrive donc pas à réguler les dysfonctionnements de manière classique (keynésienne).
Les champs microéconomiques et macroéconomiques tentent de se superposer, c’est le fondement micro de la macro. On travaille ainsi sur la place de l’Etat dans l’économie et aussi des individus et ce qui peuvent anticiper. L’Etat est créateur de règles du jeu qui influent sur les individus et les opportunités qui leur sont offertes. On considère aujourd’hui qu’il n’y a plus de « no bridge » entre la micro et la macro.
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Des exemples de question de société et de démarches
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Analyse du comportement familial
La démarche de prédilection est le champ microéconomique pour étudier le comportement d’une famille avec l’idée que chaque membre cherche à maximiser son utilité sous contrainte d’un budget. La fonction d’utilité est définie par un décideur ou d’un accord tacite commun. Cette perspective de préférence commune pose problème car comment identifie-t-on les différents consommateurs et qui décide des besoins dans la famille. On considère ainsi que c’est le ménage qui achète tel ou tel bien. On n’est pas capable de descendre en dessous du critère « ménage ». Comment s’identifie donc les liens entre les décideurs dans la famille ?
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L’évaluation des politiques familiales
Elle va hériter du traitement que l’on fait dans l’analyse du comportement de la famille. Arbitrage méthodologique entre ce que l’on fait en microéconomie (comportement familiale individuel) et une approche plutôt macro car domaine des politiques familiales (flux globaux). En approche microéconomique on va appréhender les impacts des politiques publiques du point de vue des individus. Les comportements collectifs (ménages de région, du département…) sont obtenus par l’agrégation des comportements individuels. (On va faire une somme d’individus et travailler sur des flux). Pour pouvoir évoluer l’efficacité de ces politiques familiales on va travailler sur cette famille d’hypothèses.
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