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Analyse économique -La monnaie-

Par   •  27 Août 2018  •  15 304 Mots (62 Pages)  •  414 Vues

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- 2. La monnaie est un intermédiaire des échanges. Autrement dit, elle sert de moyen de paiement. Elle permet non seulement de régler des achats mais aussi de rembourser une dette. On dit qu’elle a un pouvoir libératoire, i.e. qu’elle donne le pouvoir à un débiteur de se libérer de ses dettes.

- 3. La monnaie représente une réserve de valeur. Puisque la monnaie est un moyen d’échange, il est possible de la conserver pour réaliser un achat à une période ultérieure. Cette fonction de réserve de valeur de la monnaie évolue en fonction de l’inflation. En période de hausse des prix, le pouvoir d’achat de la monnaie (la quantité de biens et services que l’on peut acquérir avec une unité monétaire) diminue, ce qui dégrade sa capacité à être une unité de réserve de valeur. En revanche, lorsque les prix baissent, c’est l’inverse qui se produit, le pouvoir d’achat de l’agent économique augmente.

NOTE : Lien entre monnaie et inflation.

L’inflation conduit à baisser le pouvoir d’chat de la monnaie. Autrement dit la monnaie perd de sa valeur lorsque les prix augmentent.

Pourquoi ? Parce que la quantité de monnaie a augmenté plus que l’offre de biens et services qu’elle permet d’acheter.

Lorsque l’offre de monnaie augmente, cela conduit à une augmentation de la demande de monnaie car les taux d’intérêt baissent et les crédits deviennent moins chers. La demande de biens et services devient alors supérieure à l’offre, ce qui entraine une augmentation des prix. Par exemple : avec 10€, il y a 10 ans, je peux acheter moins de biens qu’avec 10€ aujourd’hui.

La monnaie peut revêtir plusieurs formes, qui ont évolué au cours de l’histoire. On est progressivement passé d’une conception matérialiste fondé sur la valeur intrinsèque de la monnaie (valeur réelle du papier ou du métal i.e. l’or ou l’argent), à une conception nominaliste fondée sur la valeur fiduciaire de la monnaie.

NOTE : la valeur intrinsèque d’une pièce de 2€ est de l’ordre de 6 centimes. Cette valeur correspond à la valeur des 8.5 grammes de métaux. Cette valeur intrinsèque est ainsi différente de la valeur faciale de 2€. Rien à voir donc avec sa valeur faciale.

Les agents non financiers i.e. les ménages, les entreprises et les administrations disposent de 2 instruments de paiement pour effectuer leurs transactions : la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale.

La monnaie fiduciaire se compose des pièces et des billets.

- Le billet repose sur la confiance (fiducia en latin) puisque sa valeur intrinsèque en l’occurrence de la valeur du papier est très inférieure à sa valeur faciale. Il ne peut être refusé comme moyen de paiement à l’intérieur d’un pays.

- Les pièces, que l’on appelle la monnaie divisionnaire, elles aussi constituent une monnaie fiduciaire puisqu’elles disposent d’une faible valeur intrinsèque. Autrement dit, leur valeur réelle est très inférieure à leur valeur d’échange

La monnaie scripturale est constituée par l’ensemble des dépôts à vue auprès des intermédiaires financiers (compte courant). Elle circule entre les agents économiques au moyen de chèques, de cartes bancaires et de virements. Dans les pays développés, elle représente près de 80% de la masse monétaire.

Il faut bien différencier la monnaie scripturale, des instruments de circulation de cette monnaie. Il y a des instruments papiers et des instruments électroniques ou automatisés.

Exemple d’instruments de circulation de la monnaie :

- Le chèque est un ordre de paiement remis par un payeur au bénéficiaire. Le bénéficiaire le dépose à sa banque qui encaissera auprès de la banque du payeur.

- Le titre interbancaire de paiement (T.I.P). Il s’agit d’un chèque qui est pré-libellé par des agents qui reçoivent de très nombreux paiements. Le payeur donne directement à sa banque l’ordre de transférer une somme au compte du bénéficiaire.

- L’effet de commerce est un titre de crédit interentreprises qui peut être assimilé à un cheque à paiement différé.

- Le prélèvement automatique est une autorisation permanente qui est donnée à une banque de payer les factures présentées par un agent précis. C’est le même principe que le TIP mais dans une version informatique.

- La carte bleue permet le paiement sans support papier. Elle permet le retrait de billet dans les distributeurs, le paiement différé voire à l’étranger. Le paiement par carte est garanti par un centre d’autorisation de paiement qui peut être consulté pour un certain nombre d’utilisation…

La monnaie scripturale est la plus ancienne des monnaies.

Evolution des formes de la monnaie : un tour d’horizon en 3 étapes.

- 1ere étape : de la monnaie marchandise à la monnaie métallique.

- Les premières monnaies sont des marchandises pour faciliter les échanges. Il s’agit des biens ayant une valeur reconnue par tous, tels que thé, sel, coquillage, bétail, noix de coco, etc…

- Ces biens sont capables d’être stockés en conservant leur valeur pour servir d’intermédiaire dans l’échange de biens.

- Au fil des siècles, cette monnaie marchandise est devenue monnaie métallique : cuivre, argent ou or. Ces métaux précieux présentent plusieurs avantages :

- (1) ils sont inaltérables,

- (2) ils nécessitent un travail assez complexe qui leur assure une « réserve de valeur » suffisamment constante dans le taux pour inciter les gens à s’en servir,

- (3) ils sont suffisamment difficiles à contrefaire pour que le faux monnayage soit réduit.

- Il est difficile de dater l’apparition de la monnaie métallique.

- On trouve en chine à la fin du 7eme siècle av. J.C, une 1ere forme répandue de monnaie métallique.

- Au début du 7e siècle Av. J.C, apparaissent des pièces de monnaie dans le Royaume de Lydie (Région ouest de la Turquie actuelle.). Ces pièces seraient nées au fond du Pactole, fleuve du royaume de Lydie où se trouvaient des petites pépites ovales composées

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