Analyse de pratique difficultés relationnelles
Par Orhan • 9 Mars 2018 • 1 808 Mots (8 Pages) • 636 Vues
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Les connaissances et compétences mobilisées :
Pour l’aide à la toilette de Mr D je me suis appuyée sur :
- L’UE4.2 : soins relationnels : en faisant preuve d’une écoute active, en m’intéressant à sa vie, et en lui accordant du temps pour qu’il s’exprime parce que Mr D parle peu avec les équipes soignantes
- La compétence 2 : Concevoir et conduire un projet de soins infirmiers ; en effet chaque action que je faisais je l’expliquais au patient et je lui portais toute mon attention en communiquant avec lui. Je recherchais toujours sa participation et son consentement.
- La compétence 3 : Accompagner une personne dans la réalisation de ses soins quotidiens. En effet j’ai tenu compte de ses ressources, ses déficiences en vue d’améliorer ou de maintenir son état physique et psychique tout en assurant la sécurité de Mr D.
- La compétence 6 : Communiquer et conduire une relation dans un contexte de soin, car j’ai informé Mme X sur le soin que j’allais lui faire tout en recherchant son consentement et en utilisant une communication adaptée.
- La compétence 7 : Analyser la qualité et améliorer sa pratique professionnelle, car j’ai appliqué les règles de sécurité et d’ergonomie lors de l’aide à la toilette de Mr D, lors de la désinfection de son environnement et j’ai respecté le tri du linge vu que Mr D est BMR.
- La compétence 8 : Rechercher et traiter des données professionnels et scientifiques ; je me suis posée des questions et fais des recherches en vue de comprendre la juste distance dans la relation soignant/soigné.
Les émotions
Au début, quand Mr D est venu me chercher à la salle de soin pour l’aider à chercher son portable, j’étais satisfaite car j’avais réussi à instaurer une certaine relation avec lui vu qu’il est solitaire et qu’il ne communique pas avec l’équipe soignante. Un soir une aide-soignante me dit va lui mettre sa protection et lui souhaiter une bonne nuit, au moins toi il t’écoute, j’étais contente car je me disais que j’avais réussi à le sortir de sa bulle et qu’il allait par la suite s’ouvrir aux autres soignants.
Mais à mon bilan mi-stage quand on m’a dit qu’il fallait que je réduise cette distance relationnelle avec Mr D, j’étais surprise, pour moi c’étais plutôt positif qu’il commence à s’ouvrir, de là plusieurs questions m’envahissaient.
- LES QUESTIONNEMENTS
C’est quoi la juste distance ?
Existerait-il une bonne distance ?
Face au comportement de Mr D, y’aurait-il d’autres moyens que celles que j’ai employées pour lui faire oublier cette idée de relation amoureuse?
- MIS EN PERSPECTIVE DES SAVOIRS A DEVELOPPER
D’après Pascal Prayez, psychologue clinicien Français, la juste distance est « la capacité à être au contact d’autrui malgré la différence des places », dans ma situation les places désignent la position du soignant et celle du soigné. En effet il veut dire que la juste distance n’est pas d’être à l’écart du patient, mais d’être au contact de lui pour le soigner, l’accompagner, sans oublier notre rôle de soignant. C’est-à-dire que le soignant doit se dire qu’il vient voir un patient pour un but précis.
Cependant, la bonne distance n’existe pas, il est de notre ressort d’évaluer et d’adapter sa propre distance avec le patient en fonction de la dynamique de la relation. En effet ma relation avec Mr D a évolué en fonction du temps, plus je lui ai accordé du temps, plus il s’est ouvert à moi jusqu’au point de m’avouer qu’il est amoureux.
Cependant après avoir parcouru différents TEFE et sites parlant de la juste distance, je n’ai pas trouvé autres moyens pour faire oublier à Mr D son idée de relation amoureuse que ce que je lui ai dit. En effet je lui ai expliqué qu’entre les patients et les soignants il ne peut exister aucune relation amoureuse, et c’est ce qui revient sur mes recherches, on doit fixer des limites, et rester chacun à notre place.
Avec du recul je me rends compte que la réaction de l’équipe est tout à fait légitime face à cette relation avec Mr D. Plusieurs fois on échangeait des rires avec Mr D parce qu’il me balançait des blagues, et il est vrai que vu de l’extérieur quand je me mets à leur place je me rends compte qu’on donne plus l’impression d’une relation amicale qu’une relation de soignant/soigné. Et pourtant je suis toujours restée professionnel, dans ma place de soignant face à un soigné.
Depuis je me rends compte que la juste distance est un exercice difficile à maîtriser et en même temps si on m’envoie un sourire je répondrai par un sourire comme d’habitude, mais je pense qu’au fil des stages, je saurai évoluer dans cette exercice de juste distance.
Bibliographie :
- Prise en soin de la personne âgée présentant des troubles cognitifs, Dans le classeur dédié aux étudiants dans mon service.
- www.alzheimer.ca Le site de la société Alzheimer de Canada
- le site de LAROUSSE pour les définitions.
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