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Analyse de pratique ESI 3e Année

Par   •  15 Juin 2018  •  1 063 Mots (5 Pages)  •  3 432 Vues

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analyse, plusieurs points de réflexions me sont apparus:

Pourquoi réveille t-on systématiquement les patients de “bonne heure” ?

Pourquoi l’infirmière a t-elle réagis de la sorte ?

Un étudiant infirmier, en 3ème année ou non, peut-il refuser de faire un soin sans en subir des conséquences sur son stage ?

Les patients, à l’hôpital en tout cas, sont réveillés entre 6h et 6h45, de mon expérience vécue. Quel en est le but ? Parfois, c’est nécessaire, quand un transport est commandé pour 8h car le patient à un examen, et il doit avoir pris sa douche et déjeuner avant etc, mais d’ordinaire, tous les patients sont réveillés beaucoup plus tôt que nécessaire. Les soins, dans cette situation et pour mon patient, à l’exception de l’aérosol, auraient commencés 35 min plus tard, il aurait donc dormi plus longtemps.

L’infirmière a réagi de façon assez violente lorsque je lui ai indiqué ma position. Surement car elle pensait que les soins seraient faits, qu’elle n’avait pas à s’en occuper, mais que malheureusement pour elle, elle a du repasser derrière moi. Après, si elle m’avait fait confiance, elle m’aurait laissé faire les aérosols, une demi-heure plus tard, cela n’aurait rien changé à sa journée de travail, mais les patients auraient pour la grande majorité gagner du temps pour se reposer. Peut-être que des facteurs personnels étaient aussi en jeu, mais je n’ai aucune information la dessus.

Ai-je le droit de refuser de faire un soin ? Moi, étudiant de 3ème année en soins infirmiers ? C’est une question que je me suis posée directement après avoir pris la décision de refuser d’administrer les aérosols. Je n’avais pas une réponse certaine, j’imaginais que oui, techniquement, un soignant peut refuser d’effectuer les soins si ceux-ci vont à l’encontre de ses valeurs professionnelles. Mais cela est valable pour un professionnel en poste. Pour les étudiants, mon expérience m’a montré qu’il était possible de refuser un soin, mais souvent, on en subit des représailles, soit par des remarques de la part des professionnels qui vont de “ si tu était seul en service tu ferais comment” à “ si tu veux être diplômé, tu n’as pas le choix tu dois apprendre”. En quoi le fait de réveiller des patients pour presque rien , en tout cas d’urgent, va faire de moi un meilleur professionnel en devenir ? Et puis on a toujours peur, en qualité de stagiaire, de l’évaluation. Le bilan de stage, qui reflète nos effort et qui est le fruit de notre travail, permettant de nous comparer à ce que les professionnels “exigent” d’un futur infirmier, et permettant aussi de valider l’acquisition de notre diplôme d’état et notre licence. Si celui-ci est influé car nous refusons de faire un soin, faut-il se forcer afin d’avoir un bon papier ou assumer ces choix, quitte à avoir des problèmes pour être certifié “professionnel” ? C’est une sorte de pléonasme vicieux, puisque si je refreine mes valeurs pour faire les soins, je serais donc un professionnel de santé diplômé. Après, ce n’est pas refuser un soin qui va impacter sur l’obtention de la licence, mais dans la durée d’un stage, cela peut nous porter préjudice.

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