Analyse de la pratique professionnelle infimière - Negociation d'un soin
Par Plum05 • 6 Mai 2018 • 1 302 Mots (6 Pages) • 1 042 Vues
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J’essaye de la motiver en lui disant que ca sera rapide, que je vais l’aider et qu’en suite je pourrai l’accompagner à la salle télévision, à l’extérieur, dans le salon vers les autres patients… Elle me dit avoir besoin d’aller aux toilettes avant et je lui dis que je vais chercher le nécessaire de toilette en attendant. Je parle d’un ton enthousiaste afin d’essayer de lui communiquer mon énergie pour la motiver. Mme X accepte et la douche par la suite se passe bien. La patiente n’a pas la force de se savonner dans un premier temps, j’essaye de la motiver pour qu’elle se lave au moins le torse et les bras afin de préserver son autonomie. Je l’aide pour le reste en essayant de me dépêcher car je vois sur le visage de Mme X que ce n’est pas un moment agréable pour elle. Après la douche, j’installe la patiente dans notre salle de soin afin de lui sécher les cheveux. Elle apprécie ce moment, nous discutons ensemble et le fait que je lui sèche les cheveux et l’aide à se peigner la détend. Je l’accompagne ensuite au salon pour qu’elle s’installe vers les autres. Elle m’avait déjà confié que même si elle ne parlait pas beaucoup avec les autres patients, les entendre parler et rire lui faisait du bien. Elle est restée 1 heure vers eux et elle m’a dit par la suite qu’elle avait passé un bon moment.
Pour analyser ma pratique, je dirais d’abord que je me suis basée sur mon expérience antérieure, en effet comme expliqué ci-dessus, la dernière fois que j’avais proposé mon aide à Mme X pour une douche, cela s’était très mal passé et la patiente s’était crispée. J’ai donc utilisé cette expérience pour modifier mon approche du soin et attendre qu’elle soit détendue avant d’aborder ce sujet. Je ne sais pas si la dernière fois, d’autres paramètres étaient en jeu ; qui ont fait que la patiente aurait refusé peu importe mon approche car chaque situation est différente. Mais dans cette situation précise, mon approche semble avoir été adaptée. Le fait que la patient était déjà réveillée à mon arrivée m’a aidé. L’important à mon sens dans ce cas, était d’entendre la patiente, de se montrer disponible et lui accorder quelque minutes. Un début de relation de confiance doit s’être établi. En suite il n’y a pas de « mode d’emploi », à partir du moment où on est à l’écoute. Je suis quelqu’un de nature calme, et cela a été positif lorsque je suis allée voir Mme X au bord de son lit à son réveil, car si j’étais entrée pleine d’énergie et d’entrain, je crains que ca l’aurait brusquée. Mais après le petit-déjeuner, Mme X avait besoin qu’on la motive et j’ai donc pris un ton plus enthousiaste. Il faut pouvoir s’adapter à chaque situation et c’est ce que j’ai essayé de faire.
J’ai aussi été attentive à la communication non verbale afin d’être en accord entre mes gestes et la parole.
Le fait que je connaisse déjà cette patiente, qu’une relation de confiance se soit installée et que j’ai déjà essayé de négocier une aide pour la douche avec elle m’a beaucoup aidé pour que ma proposition de soin soit plus facilement acceptée. J’ai retenu qu’avec cette patiente notamment, si nous l’aidons à choisir ses habits ou à se coiffer par exemple et lui accordons de l’attention, cela installe un climat de confiance et elle est plus à même d’entendre nos propositions et comprendre leurs intérêts. Mes connaissances sur le syndrome dépressif m’ont permis de lui montrer le lien entre son état de santé, ses symptômes et notre prise en charge globale (intérêt des traitements, équipe pluridisciplinaire).
Afin de m’améliorer, la pratique et l’expérience m’aideront beaucoup ainsi qu’une remise en question et analyse de la pratique au quotidien, que ce soit seule ou en
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