Analyse de pratique professionnelle : un refus de soin
Par Stella0400 • 4 Novembre 2018 • 1 422 Mots (6 Pages) • 1 966 Vues
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et que le refus de soins fait partie des décisions qu’un patient peut prendre.
Dans la situation il s’agit d’un refus de soin. Le moyen utilisé pour la douleur est la mise en place d’une PCA de morphine à usage unique, le problème est que dans ce cas le patient la refuse.
Le refus de soin est exprimé généralement verbalement, il peut être associé à de l’agressivité. Souvent le refus de soins est apparenté à une mauvaise information donné au patient et donc à un problème de communication.
D’après la loi du 4 mars 2002, « Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix. Si la volonté de la personne de refuser ou d’interrompre tout traitement qui met sa vie en danger, le médecin doit tout mettre en œuvre pour la convaincre d’accepter les soins indispensables. Il peut faire appel à un autre membre du corps médical. » Dans cette situation le patient est en droit de refuser la PCA de morphine mais à condition d’en parler avec le médecin et de connaître les risques associé à son refus.
2ème questionnement :
Selon la définition officielle de l’association internationale pour l’étude de la douleur (IASP), "la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes".
La prise en charge de la douleur est devenue une priorité de santé publique. Une loi a été établie pour que la douleur de chaque patient soit soulagée, cette loi est rappelée dans la charte du patient hospitalisé.
Il y a différente douleur dans notre cas on peut voir que c’est une douleur lié à l’intervention.
La douleur est souvent multifactorielle, elle demande une approche pluridisciplinaire ainsi qu’une aide thérapeutique c’est pour cela que dans le service d’orthopédie un protocole pour faire face à la douleur a été mis en place pour la soulager si elle est présente et si non éviter qu’elle arrive.
Pour soulager les patients des antidouleurs de 3 paliers différents existent. En effet ici la morphine est un antalgique de palier 3, il s’agit du palier le plus haut pour soulager les douleurs modérées à fortes.
Ces médicaments ont une particularité : plus on augmente leur dosage, plus le médicament est efficace. Cela permet de traiter la plupart des douleurs très fortes.
La posologie est adaptée progressivement, de manière individuelle, jusqu’à ce que le patient soit suffisamment soulagé.
Ici le patient sera pris en charge avec des antalgiques de palier 1 et 2 comme du paracétamol et de la codéïne. Cette association permet de cumuler les effets complémentaires des deux familles d’antalgique.
On peut aussi utiliser le glaçage, le travail sur la position de confort du patient, la mise en place par la suite de kiné.
3ème questionnement :
Ici, le refus de soins du patient est lié à la représentation qu’il fait de la morphine. On peut voir que malgré sa douleur il refuse la morphine.
Le patient pense qu’en lui donnant de la morphine, il deviendra accro et que c’est une substance que les « drogués » prennent.
Le patient a une représentation arrêté de ce que peut être la morphine, en effet il est âgé de 70 ans, on peut penser qu’il voit la morphine comme quelque chose de destructeur et qu’il a peur de devenir addict et des effets secondaires. La prise de morphine d’un point de vue thérapeutique, vise à soulager les douleurs très fortes. Il faut prendre en compte que le point de vue de Mr P est compréhensible car, le fait de prendre de la morphine et d’être considéré comme « drogué » est ancré dans les mœurs. De plus, Mr P a un vécu qui le fait angoisser, par rapport à la prise de la morphine.
Perspectives :
Je pense qu’il faut respecter le choix du patient mais qu’il ne faut pas prendre de décision sans le médecin. La PCA étant une prescription médicale, l’infirmière à le devoir d’en informer le médecin et de prévenir le patient des risques qu’il encoure à ne pas suivre le traitement.
Je pense que le fait que la représentation du patient ne changera pas mais qu’on doit lui expliquer que c’est n’est pas « qu’une drogue » et que la morphine peut aider à supporter la douleur. Il faut donner les bonnes informations au patient pour qu’il puisse prendre la bonne décision quant à la continuité de son suivi
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