Une jeunesse française en panne d'avenir ?
Par Orhan • 14 Juin 2018 • 3 242 Mots (13 Pages) • 676 Vues
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- La transformation du régime des salaires des jeunes à l’embauche
Pendant longtemps, anciens et nouveaux + vieux et jeunes salariés traitement salarial prenant l’expérience des ainés et l’innovation des jeunes.
Jusqu’en 1975 (fort taux de croissance) régime de relations entre générations reconnaissant les mérites de chacun dans l’entreprise et fil des valeurs régissant les rapports entre générations au sein de la famille. Après 1975, ce régime se brise, perturbe système de relations (au delà des entreprises). Avant, 1975 les nouveaux salariés étaient embauchés à un salaire supérieur à celui de leurs ainés (salaire d’embauche) : coup de pouce au salaire d’embauche (2 effets)
- baisse écart de salaire avec les ainés, disparités de salaires entre classe d’âge réduite ; si seule l’ancienneté avait été prise en compte l’écart aurait été important
- nouveaux salariés et jeunes surpassaient le salaire des ainés
= profil en dos d’âne, salaire croissant de ces années était la clé des relations entre générations. 2 conséquences sociales : travailleurs dans la force de l’âge avaient un salaire supérieur à celui des plus jeunes/vieux (limité) ; salaires s’élèvent au cours des carrières
Cl : effet brut des différences d’âges neutralisé, un fils pouvait avoir salaire supérieur à son père qui n’a pas eu de baisse de son salaire -> âge n’était pas une ligne de fracture social -> inégalités (différent : montant rémunération, niveau de formation, statut social, sexe) -> mai 1968 met en avant ce constat d’inégalités.
L’embauche à salaire croissant → 2 avantages : expérience des anciens respectée ( Statut des anciens non menacé car évolution au cour de la carrière ) et valeur reconnue des jeunes ( valeur ajouté de la formation des jeunes, récompensé par un surcroit de rémunération ) -> mécanisme doublement intégrateur.
Ce mécanisme permet à l’entreprise de renouveler et d’enrichir la force de travail sans endommager le privilège de l’âge ( inamovible car fruit de l'expérience acquise et tradition )
il permet à la famille d’accéder à des biens prestigieux (ex) ( et non le seul prestige du grade social ) -> réussite familiale, récompense les efforts éducatifs (parents se réjouissent de cette réussite) -> les jeunes accédaient plus tôt à des niveaux de consommation (assure autonomie).
Ce mécanisme est d’une grande importance sociale quand le compare à la promotion sociale ascendante -> ascenseur social en panne n’a jamais correctement fonctionné en France) -> promotion sociale ascendante est faible en France depuis toujours ;
= catégories majoritaires 1/3 fils d’ouvrier encore moins pour les filles (phénomène minoritaire pour catégories majoritaires et inversement) -> très rare ; à l’inverse le maintien dans une catégorie privilégiée est majoritaire pour catégories minoritaires 2/3 cadres ;
= mouvements de mobilité sociale ascendante restreint cad pas accessible à la majorité de la population -> représentation promotion sociale -> idéal méritocratique et républicain
-> Le plus important = mécanisme de l’embauche à salaire constant s’applique à tous les jeunes qlq soit leur sexe, niveau de formation/profession -> levier universel de promotion sur place -> équilibre rapport entre génération -> chacun est fier de soit : parents grace à leur travail augmentation niveau d’éducation de l’enfant et les enfants augmentation pouvoir d’achat qui vient de leur mérite -> rapport solidaire et autonome.
Modèle remis en cause 1975 avec renversement de la tendance salariale : salaire d’embauche ne progresse plus d’une année à l’autre ne comblant plus le fossé jeunes/vieux/nouveaux/anciens. Salaire en fonction du temps de carrière et ancienneté -> écart de rémunération plus important entre classe d’âge et statut sociaux.
Régime de relation entre génération est touché au coeur et change -> stagnation/récession des niveaux de salaires d’embauche -> disparités sur deux plans : nouvelles générations entrant sur le marché du travail ap 73 ( 1er choc pétrolier ) sont soumises à des différences importantes qui benef aux plus vieux + inégalités importantes entre générations (ancien/nouveau régime)
-> écart de salaire augmente au lieu de diminuer : l’âge mesure d’expérience or depuis 30 ans évolution informatique, électronique, numérique, industrie de process… âgés sont formés avec des techniques qui ne sont plus d’actualité alors que les jeunes sont nés avec -> jeunes privilégiés. Le changement de société vers une société industrialisé/bureaucratique devrait aussi entrer en compte dans la diminution des disparités au profit des plus jeunes (sont plus qualifiés). → mais non
comparaison systématique entre deux classes d'ages ( hommes de 30 et 45 ans )
= permet de mesurer effet spécifique de chacune des autres variables
en 1970 : avantage salarial réel des vieux était modéré, le supplément de salaire du à l'age, indépendament des autres variables : ne dépassait pas 6,8% et effet combiné des autres variables très faible (+0,2%), la distribution des catégories socioprofessionnelles n'avantageais que peu les salariés de 45 ans
que deux variables avaient effets notables finissant par s'annuler :
plus anciens dans les entreprises, les salariés de 45 ans avaient en moyenne 2,1% de salaire en plus
mais avantage entièrement compensé par le fait que les 30 ans étaient plus diplomés que leurs ainés
bcp décrite, la lutte entre jeunes diplômes et anciens autodidactes était à armes égales ( atouts et faiblesses des uns et des autres se compensaient )
Triple rupture : en 1993 changements
- 1er : effet propre de l’âge passe de 7 à 24% ( ++ )
- 2ème : répartition socioprofessionnelle avantageuse pour salariés de 45 ans -> avantage salarial de 6% par rapport à ceux de 30 ans
- 3ème : équilibre ancienneté/formation s’est rompu -> perte de 4% pour les 30 ans car précarité -> prime diplôme réduite malgré meilleure formation avantage très réduit 1 ,7%
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