Préparation de l'oral DPP
Par Orhan • 10 Octobre 2018 • 1 236 Mots (5 Pages) • 564 Vues
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Paradoxalement, je soulignerais que sur mon terrain professionnel instaurer une relation est beaucoup plus compliquée et parfois complexe. Je dirais que le type de relation qui s’instaure est plutôt contraint. Je m’explique le patient en psychiatrie est là par obligation de soin, soit en HO ou HDT. Le patient se sert du soignant et en à besoin pour décider des permissions de sorties … Il y a un rapport de force qui s’installe entre eux et nous professionnels ( ex lors contentions et isolements) …tout cela vient mettre à mal la relation qui n’ est pas saine et la confiance n’ est pas de mise. Je me suis aperçue pour l’avoir vécue sur une situation avec un patient que la relation s’ était installée une fois que j’ avais quitté le service pour un autre service. Je pouvais discuté avec le patient d’ égal à égal quasiment.
Ma posture professionnelle m’a permis d’être repéré et de me positionner comme adulte réfèrent : en m’impliquant directement dans les inter-actions avec les personnes accompagnées, en apportant des réponses adaptées à leurs besoins, ma manière d’être avec eux dans les échanges, de les accueillir avec leurs histoires.
J’ai vécu mes trois années de formation comme un enrichissement personnel et professionnel. J’ai acquis et développer des compétences supplémentaires en lien avec le public accueilli.
Je suis entrée en formation avec des savoirs être et des savoirs faire acquis au cours de mon parcours professionnel. J’ai pris conscience au cours de ces trois années que mes savoirs sont toujours les mêmes mais que je les adapte en fonction des situations afin de proposer un accompagnement adapté à l’usager.
Mes différentes expériences professionnelles et mon parcours de formation m’ont permis de faire évoluer mes représentations, mes pratiques. Mon positionnement a changé depuis mon entrée en formation, je suis en capacité de prendre le recul nécessaire laissant le temps pour analyser la situation afin d’apporter des réponses réfléchies en prenant en compte les tenants et aboutissants de l’action.
Dans mon dossier de pratique professionnelle, j’ai exposé comment lors de chacun de mes stages j’ai pu en fonction de mon cadre d’intervention entrer en relation en m’adoptant au public accompagné.
Je me suis interrogée sur ma pratique : sur la pertinence de mon action, le comment et le pourquoi. C’est en passant par une réflexion de ma pratique que j’ai pu guider au mieux le public rencontré. En tant que professionnelle, je trouve intéressant de mettre en évidence et de partir des compétences de la personne accompagnée plutôt que de ce qui dysfonctionne comme le suggère Guy Ausloos.
La relation ne se construit pas seul, il y a ce que moi j’apporte et perçois, vice et versa pour la personne accompagnée. En tant que professionnelle, la relation est le cœur de mon métier, je dois toujours avoir à l’esprit que la relation se construit voir se co–construit car il faut être au moins deux.
Même si les pratiques professionnelles sont au service des usagers, elles ont parfois des limites et en tant que professionnelle j’ai conscience qu’il n’y a pas recette miracle ni de baguette magique. Mon éthique professionnelle (ensemble de valeurs) m’a guidé à chacun de mes accompagnements : le respect de l’autre, le regard bienveillant sans jugement (autant que possible), mon authenticité, mon implication et ma fiabilité ont facilité l’instauration de la relation et m’ont permis d’être reconnu comme personne ressource.
Pour conclure, je dirais que « «La relation d’aide n’est pas quelque chose d’artificielle comme un masque temporaire que l’on porte, un vêtement que l’on endosse au besoin. C’est plutôt une attitude que l’on cultive en soi et qui demeure toujours prête à émerger »
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