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Note de stage 1.2

Par   •  6 Mars 2018  •  1 837 Mots (8 Pages)  •  579 Vues

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Ensuite, nous passons à l’hygiène corporelle, pour ce faire, je mime sur mon corps les parties à savonner étape par étape, afin de travailler autour de l’autonomie et de la connaissance de son corps. C’est une étape où je reste disponible et attentive et qui offre un moment de partage et d’échange autour des apprentissages et du bien-être.

Viens ensuite la sortie de la douche, où les filles sont autonome pour se sécher et s’habiller, je les laisse le faire seule et je termine en prenant un temps avec elles pour les aider à choisir leur tenue pour le lendemain afin de leur apprendre progressivement quels vêtements mettre en fonction de la météo, des sorties prévues et quelles couleurs associées. De plus, choisir la tenue le soir permet aux enfants et aux éducateurs d’être plus détendus le matin lors des levers qui peuvent être source d’anxiété.

Le moment de la toilette fut bénéfique pour mon entrée en relation avec ces enfants. Je me suis rendue disponible et rassurante autant que possible, de plus, j’ai essayé de rendre ces passages obligés à la douche en moment de partage, de jeux et de confiance. Ce qui les a amenés à pouvoir se livrer facilement sur le déroulement de leurs journées et certaines à pouvoir parler de leur vie familial.

- Au cours de ces 8 semaines passées, j’ai pu également me rendre compte que

les couchers étaient des moments d’angoisse pour beaucoup d’enfants. J’ai observé que les éducateurs prenaient le temps de conter des histoires aux plus petites, laissaient les portes des chambres ouvertes et restaient présents et à l’écoute. Mais j’ai aussi observé que les filles de l’âge de 10 à 13 ans étaient très agitées au moment du coucher, ce qui amenait à des conflits réguliers entre les professionnels et ces jeunes et finissait souvent sur des sanctions.

J’ai moi-même été en conflit avec elles, lorsque je leur demandais d’aller se coucher. Malgré les explications que je leur apportai afin qu’elles comprennent pourquoi il est important de respecter leurs heures de sommeil, les filles restaient très agitées, refusait le cadre institutionnel et pouvait mettre des heures à se coucher.

J’ai donc pris du recul en les observant et me suis rendu compte que nous les coupions durant leurs veillées, sans les prévenir au préalable du temps qu’il leur restait et sans les accompagner. J’ai pu faire part de mes observations à l’équipe éducative qui m’a laissé l’opportunité d’accompagner ces jeunes filles.

Pour ce faire, j’ai dans un premier temps participé à leurs veillées ce qui a permis de pouvoir discuter avec ces jeunes filles tout en prenant le temps de les connaitre autour de jeux et en instaurant un cadre sécurisant. Puis, j’ai pris le soin d’indiquer le temps de veillée qu’il leur restait pour qu’elle puisse avoir connaissance du temps qu’il passe et de l’heure à laquelle elles doivent être dans leurs lits.

Mais, malgré ces précautions, certaines filles restaient agitées, je leur ai donc proposé de leur lire des histoires avant d’aller dormir, j’ai été surprise que toutes acceptent ma proposition. Nous avons donc choisi d’écourter les veillées afin de prendre ce temps de lecture. J’ai commencé par leur lire les contes qu’elles désiraient, puis l’une d’entre elles m’a demandé de leur lire l’histoire d’une jeune fille placée en MECS. Avec l’accord de la psychologue, de l’équipe et des autres jeunes filles, je leur ai lu le livre. Nous avons instauré 15 à 20 minutes de lecture avant le coucher dans une ambiance calme et détendu afin de favoriser leur sommeil.

Structurer et ritualiser les veillées des enfants ont permis de les apaiser au moment du coucher, de même que ce livre fut un réel support à la relation éducative, les filles ont pu se livrer sur leurs placements et leurs conditions familiales en écoutant l’histoire d’une jeune fille ayant la même situation qu’elles. Je me suis aussi rendu compte que malgré l’âge de la préadolescence, les enfants nécessitent de beaucoup d’attention et de structuration dans leur vie quotidienne.

Conclusion

Tout au long de ce stage, j’ai pu être observatrice et actrice de situations éducatives dans les temps forts du quotidien, mais pas que, chaque instant dans une maison d’enfants est important que ce soit dans les temps informels, les activités, les sorties et également les moments individuels. Entrer en relation avec ces jeunes ne fut pas aisé et a demandé de la patience et de l’investissement.

Lors de mon expérience en MECS, en tant que surveillante de nuit, je n’imaginais pas tout le travail qui pouvait être établi par les différents professionnels auprès des jeunes au quotidien, mais également auprès des différents partenaires. C’est durant ces 8 semaines, que je me suis rendue compte que la communication au sein de l’équipe et les échanges entre professionnels sont indispensable au bon fonctionnement du quotidien. Malgré mes difficultés à prendre la parole, la participation aux réunions d’équipe et aux synthèses d’enfants m’ont aidé à exprimer mes idées et à mieux comprendre le fonctionnement du cadre institutionnel de la MECS.

Ce stage, fut très bénéfique et enrichissant, j’ai appris à prendre sur moi et à savoir me remettre en question, chose qui n’est pas évidente. J’ai beaucoup appris sur la relation éducative en MECS et j’ai pu approfondir mes connaissances en matière de protection de l’enfance. De plus, j’ai eu l’occasion d’apprendre à élaborer un projet éducatif et j’ai pu mettre en place des activités de groupe.

Ce stage a permis de confirmer mes attentes professionnelles en tant que monitrice éducatrice.

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