Mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique
Par Stella0400 • 13 Avril 2018 • 1 643 Mots (7 Pages) • 580 Vues
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afin que celui-ci ne bouge pas lors de la piqûre. J’exécutai le conseil et après avoir retrouvé la veine, j’ai piqué le patient avec l’angle adéquat. J’ai ensuite pris les tubes les uns après les autres en respectant l’ordre de prélèvement (vert, rouge, violet), en suivant l’indication de l’IDE maintenir et immobiliser le corps de pompe avec le pouce et l’index qui m’avait vu hésiter sur la façon de procéder6.
J’ai ensuite desserré le garrot, puis j’ai retiré l’aiguille en appliquant et appuyant l’autre compresse (sèche) sur le point de ponction pour éviter un hématome. J’ai alors posé le ruban adhésif de manière à continuer à appuyer sur le point de ponction. J’allais refermer le système de sécurité sur l’aiguille avec le pouce7. L’IDE m’arrête alors avant et me dit de refermer le système à l’aide d’un point dur et ainsi éviter le moindre risque de blessure. J’ai ensuite désadapté l’aiguille du corps de pompe et l’ai jeté dans la boîte DASRI et les emballages dans la poubelle. J’ai aidé le résident à rabaisser sa manche et l’ai replacé avec son fauteuil roulant devant sa table afin qu’il puisse finir de déjeuner. J’ai remercié le résident de sa participation et de sa patience et nous sommes sortis du studio.
Pendant toute l’ « opération » le résident a fait preuve d’une patience d’ange. Par contre, j’entendais son épouse émettre de petites réflexions sur le ton de l’humour à l’IDE qui faisait en sorte de tempérer les choses. Et bien que je faisais en sorte de rester concentré sur mon acte et d’occulter ses remarques « humoristiques », elles ont certainement dues influer sur mon stress.
5. Les écarts
J’étais décidé à passer outre mes craintes et mon manque de confiance en moi pour réaliser ce soin. J’étais à peu près dans de bonnes conditions, mais j’ai perdu une partie de mes moyens pendant le soin.
Ceci est arrivé car bien que je pensais avoir préparé ce dont j’avais besoin (je pensais pouvoir faire le reste au fur et à mesure sans me mettre en difficulté), c’était loin d’être le cas. Et le fait que l’IDE soit obligée, à cause de ça, de me reprendre plusieurs fois m’a déstabilisé.
En outre, je n’ai pas su me réajuster de moi-même. Heureusement que l’IDE était là pour me guider.
Il est tout à fait clair que je me dois absolument préparer TOUT ce dont j’ai besoin pour ce soin (et pour n’importe quel autre soin), pour ne plus me mettre dans de telles difficultés. Je m’étais déjà fait cette réflexion lors de mes précédentes analyses de pratique et je pensais, à tort, l’avoir fait cette fois.
6. L’auto-évaluation
Lors de ce soin, il apparaît clairement avec le recul, que j’avais oublié ce que j’avais vu en TP et lors de ma toute première prise de sang. À part la communication avec le résident, tous les invariants qualité (sécurité, hygiène, asepsie, ergonomie, communication) ont été absents :
[1] Problème de mise en place du garrot (manque de savoir-faire)
[2] Matériel non préparé (problème d’ergonomie et de sécurité)
[3] Oubli de desserrer le garrot (problème de savoir et de sécurité)
[4] Idem point n°2
[5] La position du bras du résident n’était pas optimale (problème d’ergonomie et de sécurité)
[6] L’IDE a dû me montrer comment tenir l’aiguille pour réaliser le prélèvement (manque de savoir-faire)
[7] Fermeture du système de sécurité avec le pouce (manque de savoir-faire et de sécurité)
Je rajouterai en huitième point qu’à aucun moment je n’ai désinfecté la table du chariot avant de mettre le matériel dessus (problème d’hygiène et d’asepsie). Et ce parce que j’ai fait l’erreur de me dire que l’IDE l’avait fait avant moi.
Le seul point positif que je retiendrais, c’est que je suis passé au-dessus de cette crainte de piquer, et que mon geste ait été sûr (sans tremblement, ou très peu).
Un rapide débriefing de l’infirmière en sortant du studio m’a bien aidé à m’autoévaluer. Avec cette dernière nous avons convenu que je devais absolument revoir le protocole du soin et de ne pas rester sur cette « débâcle ».
Pour ce, je repris la préparation des TP et le refis en mettant des images à côté de chaque geste à faire. Je le relus plusieurs fois et m’exerça lors de mes temps de disponibilité pendant mes heures de stage.
7. La transférabilité
Cette seconde prise de sang fut une telle accumulation d’erreur, que je ne pouvais que m’améliorer. En gardant en tête tout ce que j’avais mal fait, j’ai demandé à la seconde infirmière en poste d’en refaire une avec elle. Cette fois, je n’oubliai rien : mon plan de travail fut nettoyé et désinfecté, TOUT mon matériel préparé, la prescription et les tubes furent vérifiés, mon ergonomie fut meilleure. Seule la dextérité laissa encore à améliorer. Mais la multiplication de prises de sang me fera acquérir cette dextérité. Le principal sera d’effectuer le soin en respectant les invariants qualité.
Quant au contact avec les patients (résidents), il faut simplement que je garde cette facilité que j’ai
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