Loi du travail
Par Matt • 7 Octobre 2018 • 1 851 Mots (8 Pages) • 388 Vues
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De plus, un peu plus tard dans l'article, on discerne une attaque directe aux opposants à la loi qui sont décrédibiliser sans retenue
« Au risque de répéter la logique de la loi El Khomri, on sait que l'une des raisons du chômage de masse en France vient de la difficulté des licenciements. Ce résultat peut paraître paradoxal, mais il est très solidement établi par un nombre incalculable de travaux scientifiques. Bien sûr, il y a toujours des idéologues pour prétendre que la terre est plate ou que le darwinisme est une supercherie, mais ils ne devaient tromper que ceux qui partagent leur mauvaise foi. D'ailleurs, comme pour ces exemples, l'explication est simple à comprendre et le paradoxe n'en est un que pour ceux qui refusent de raisonner. »
En outre, un long paragraphe de l'article détruit l'argument de la précarité on peut retenir cette phrase : « De manière fondamentale, le débat sur la précarité est irréel. »
Un paragraphe fait aussi l'objet des situations des entreprises et de leur nécessite de licencier pour leur bien : « Autrement dit, les entreprises licencient presque toujours pour « raison économique », c'est-à-dire pour survivre ou se développer. On nous parle même de « licenciements financiers », comme si le mot « financier » justifie l'opprobre. Mais, pour les entreprises, la finance est comme de l'oxygène ! Si elles n'obtiennent pas des financements, elles ne peuvent pas survivre. C'est aussi simple que cela. (…)
Réprimer les abus est une chose, criminaliser tous les licenciements est une autre. »
Libération – Loi El Khomri : La gauche face à sa raison d’être
Par Christian Paul & Laurent Baumel, le 05/04/2016 :
http://www.liberation.fr/debats/2016/03/09/loi-el-khomri-la-gauche-face-a-sa-raison-d-etre_1438502
Analyse :
Libération est un journal de presse écrite français. C’est un quotidien généraliste national. Fondé notamment par Jean-Paul Sarstre en avril 1973, il reprend le titre du journal résistant « Libération ». C’est un journal qui au départ avait une tendance d’extrême gauche et a évolué vers une gauche plutôt sociale-démocrate.
Les députés socialistes expriment à travers cet article leur mécontentement envers cette loi, considérant qu’elle « prend à rebours l’histoire et la construction du droit du travail », puisqu’ils sont soucieux et respectueux de l’héritage et des combats des générations qui leur ont précédés. Ils affirment ainsi « qu’il est de leur devoir de combattre les reculs concrets que comportera cette loi et de s’opposer d’ores et déjà clairement aux fondements qui l’inspirent. »
Ainsi, dans la première partie de l’article « Un renoncement paresseux », ils mettent d’abord en avant l’idée de « sécurité sociale professionnelle » présente dans le programme des socialistes et des organisations syndicales depuis longtemps et rendent ensuite compte que la « flexisécurité » prévue par la loi El Khomri n’a rien à voir. En effet, ils définissent la sécurité sociale professionnelle comme étant « la recherche de nouveaux droits pour les salariés dans un contexte économique où ceux-ci n’ont plus vocation à passer la totalité de leur vie professionnelle dans la même entreprise. » il s’agit donc simplement de trouver de nouvelles solutions pour les salariées, alors que la fléxisécurité, telle qu’elle est cité dans le projet de loi du travail, « c’est l’idée qu’on ne pourrait dorénavant accorder de nouveaux droits aux salariés qu’à condition de leur en retirer d’autres » il n’y aurait donc de nouveaux droits seulement à condition d’en retirer d’autres, ce que la gauche n’accepte pas.
Ensuite, la partie « Une lecture caricaturale » traite sur les problèmes du chômage. Les auteurs pensent que la loi ne tient d’abord pas économiquement : contrairement aux fondateurs de cette loi, ils disent qu’il n’y a pas de lien entre le contrat du travail et la baisse du chômage : « Qui peut sérieusement prétendre que le recours à des heures supplémentaires moins bien payées réduit le chômage et débouche sur l’embauche des jeunes ? » ainsi qu’avec la déstabilisation des CDI : « Qui peut démontrer sans cynisme que la fragilisation des CDI révélera des centaines de milliers d’emplois potentiels pour la jeunesse ? ». Ensuite, la loi ne tient pas non plus sociologiquement car selon eux, elle « oublie l’intensification du travail, la stagnation salariale, les nouveaux risques créés par la numérisation ». Enfin, elle ne tiendrait pas non plus politiquement : le mouvement socialiste n’a jamais renoncé à reconnaître la place dans la société de la confrontation d’intérêt entre le capital et le travail.
Les auteurs concluent l’article en affirmant que de gros risques sont pris avec cette loi contesté par un puissant mouvement venu du salariat et de la société, qui pourraient disparaître du champ de la représentation politique.
Conclusion :
Les journaux étudiés, qui sont de différentes tendances politiques, se divisent quand il en vient de leur avis face à la loi El Khomri. Les revues de gauche, Le Monde et Libération, sont complètement contre cette loi qui semble retirer des droits aux salariés et donner plus de liberté aux employeurs. La Tribune, qui est plutôt de droite, est du même avis : Le problème du chômage ne sera pas réglé grâce à des licenciements facilités selon eux. Au contraire, Le Figaro qui est conservatrice, supporte complètement cette loi qui va selon elle faciliter la gestion des entreprises.
SOURCES :
https://fr.wikipedia.org
http://travail-emploi.gouv.fr/
http://www.lemonde.fr/
http://piketty.blog.lemonde.fr/2016/06/02/loi-travail-un-effroyable-gachis/
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/04/05/31001-20160405ARTFIG00085-pourquoi-la-loi-el-khomri-est-une-catastrophe.php
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/une-loi-travail-pour-le-21e-siecle-556534.html
http://www.liberation.fr/debats/2016/03/09/loi-el-khomri-la-gauche-face-a-sa-raison-d-etre_1438502
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