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Liberté fondamentale

Par   •  29 Décembre 2017  •  33 375 Mots (134 Pages)  •  485 Vues

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Le Sud, on pense que l'Europe est séparé de l'Afrique par la Méditerranée. Mais c'est contestable, par le relief et l'étude des sols, la véritable limite ce n'est pas la mer Méditerranée mais avec l'Afrique Sub-saharienne. Par le relief comme par l'analyse géologique, il n'y a pas de différence entre l'Afrique du nord et la péninsule ibérique, la vraie différence pour les géologues c'est l'Europe et l'Afrique du nord d'une part et d'autre part l'Afrique noir. Ce qui permet de faciliter la question des îles méditerranéenne en les rattachant, par la géologie, à l'Europe. Même chose pour tout l'archipel grecque qui par le sol est rattaché à l'Europe sauf certaines îles qui sont asiatiques par le sol, comme l'île de Rhodes.

Au sud-est on considère que l'Europe est limité de façon naturelle par les détroits et les mers (Bosphore, l'Ericsson, mer noir et mer d'Azov). On dit que l'Europe va de l'Atlantique à l'Oural, définition qui date du 18ème siècle par le naturaliste Pallas qui a fixé la limite du continent européen à une ligne qui va depuis les monts Oural jusqu'à la Méditerranée en passant par le fleuve Oural, on passe par la Caspienne, on suit le Caucase, la mer Noire et donc on retrouve le Bosphore, les Dardanelles la mer Egée… Ici aussi on recherche la notion de frontières naturelles qui permet de définir une limite facile et cohérente sur le plan stratégique, nous sommes sorti des critères géographiques. Mais c'est discutable d'un point de vu purement géographique car l'Oural n'est pas une barrière infranchissable, les sols sont les mêmes à l'ouest et à l'est, c'est véritablement un position d'un géographe datée historiquement. Là nous avons une totale incertitude sur la frontière entre la partie européenne et la partie asiatique de l'Europe, aucun géographe ne peut considérer qu'il y a de différence, de même que les géologues, la frontière ne peut pas de ce point de vue être placé à cet endroit. D'un point de vu géographique il n'y a pas de raison d'exclure la Russie de l'Europe.

Il parait assez évident que si nous nous en tenons aux réponses des géographes, l'Islande et le Groenland ne devraient avoir aucune chance de rentrer dans l'Europe mais la totalité du Maghreb devrait avoir sa place dans l'Europe plus tous les pays d'est en ouest Russie comprise. Ce n'est pas la question du jour, ce qui prouve que l'Europe est une construction économique. On pourrait penser à d'autre critères, comme des critères de langues, de religion, d'histoire politique…

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Chapitre introductif : Les symboles de l'Europe

Depuis une trentaine d'année il devient évidant que l'approfondissement de l'idée européenne, de la définition de l'Europe prend du retard sur l'élargissement de l'Europe. L'élargissement crée un espace économique toujours plus grand mais l'approfondissement c'est ce qui crée de la puissance, et c'est ca le plus important d'un point de vu politique. Logiquement à chaque élargissement de l'Europe, cette extension de l'espace devrait être compensé par un approfondissement de l'identité européenne, de l'idée européenne c'est-à-dire un accroissement de puissance un renforcement des institutions. Or lors de l'élargissement avec les pays de l'est la distance s'est accrue. Cette accélération de l'élargissement n'entraine-t-elle pas une dilution de l'Europe politique, une dilution d'autant plus importante qu'on se trouve dans une Europe démocratique, ce n'est plus une Europe des princes. Il faut donc convaincre la majorité des citoyens que l'Europe est une construction nécessaire, or les citoyens ne sont pas convaincus, sinon les référendum n'auraient pas été abandonné au profit du vote par les différents parlements nationaux.

Cette question de l'approfondissement de l'idée européenne doit se faire par la construction d'une identité européenne, par la construction de symboles politiques, par la construction d'une citoyenneté vécue par les individus qui en bénéficient. En 1933, un historient, Julien Benda affirmait déjà que l'Europe ne se fera pas avec la pure raison elle exigera la mise en œuvre d'un élément de mysticité, il écrira un article "créons des mythes et des héros européens".

Le meilleur exemple qu'on peut donner pour créer une histoire commune de l'Europe, c'est l'exemple du musée de l'Europe. Ce musée est une initiative privée, ce qui montre déjà que sa création n'enthousiasmé par les députés européens, c'est une initiative d'intellectuels. Il s'agit donc d'immerger le visiteur dans une histoire commune ce qui veut dire donner à cette union européenne, un sens, des valeurs partagées par tous, mettre l'accent sur des valeurs européennes beaucoup plus que sur des institutions. Le musée envisageait de présenter tout une histoire de l'Europe, commencer avec la chrétienté médiévale qui a été un moment de l'unité politiquement religieuse de l'Europe, ensuite l'Europe de la raison par le biais des lumières du rationalisme et puis le bloc de la construction européenne, de la réunification jusqu'aux derniers élargissement. Ce sont trois moment entrecoupés par des périodes de conflits, c'est-à-dire les guerres de religion et les guerres d'identité nationale (19ème et 20ème).

Dès le début le musée c'est heurté à un casse tête qu'est celui du cadre géographique. On part de l'union européenne telle qu'elle existe aujourd'hui, mais dans un musée historique fallait il intégrer la Biélorussie, la Turquie, l'Ukraine, le Bassin méditerranéen, les Balkans. Et ensuite la difficulté a été historiques, on commence quand ? Car dans le projet, on commençait par la chrétienté médiévale. La question a été abordé dans un colloque, en particulier par Barnavi qui disait que l'Europe commence lorsque l'empire romain s'effondre et que la chrétienté se replie face au invasion musulmane. A partir de l'Empire Carolingien on a bien une unité. Mais Eli Barnavi a été contredit car on lui a reprocher de retirer de l'histoire de l'Europe l'antiquité Gréco-romaine et ensuite l'Europe

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