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Les nouveaux quotas de rendement

Par   •  8 Juin 2018  •  4 116 Mots (17 Pages)  •  1 438 Vues

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Identification du problème

À l’analyse du cas en question, il est facile de déceler plusieurs problématiques reliées au comportement organisationnel. La principale consiste en un manque dans le processus de communication organisationnelle entre les ouvriers et les dirigeants de l’entreprise. Le directeur semble être très détaché de ce qui se passe en usine et les employés ne semblent même pas être au courant des causes de l’augmentation de la charge de travail.

Ce manque d’informations nuit à l’atteinte des objectifs étant donné que ceux-ci sont mal compris des ouvriers. C’est pourquoi l’on peut observer une grande résistance au changement chez ces derniers. Quant au directeur, il n’a aucune idée des besoins des employés. Donc, personne n’y trouve son compte. La qualité du leadership est aussi un aspect qu’il faut mettre en question.

De plus, l’effet de groupe est omniprésent chez les ouvriers. L’on peut remarquer un fort esprit de camaraderie entre les ouvriers, ce qui encourage chaque individu à se braquer davantage contre les demandes de l’autorité.

L’aspect salarial semble être un point à souligner aussi. La direction n’a pas l’air d’envisager sérieusement des augmentations de salaire ou des primes de rendement prétextant que l’entreprise n’en a pas les moyens et que les coûts sont déjà trop élevés.

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Identification des causes du problèmes

Pour commencer, les causes d’une mauvaise communication entre supérieurs et employés peuvent être multiples. Dans le cas dont il est question, Gaston semble jouer les intermédiaires entre son patron et son équipe. Cet manière de faire n’est pas parfaite puisque des interprétations, des erreurs de transmission du message et des omissions peuvent affecter le résultat du message à transmettre. Il est question ici de la qualité du canal de communication. Un canal de communication est la « Voie empruntée pour la transmission d’un message »[1]. Malgré le fait que celui-ci utilisé dans le cas est formel (il « suit la ligne d’autorité établie par la structure hiérarchique »[2]), le choix d’un canal peut influencer directement le message que l’on veut transmettre, sans compter les bruits parasites qui nuisent au processus de la communication de celui-ci. Les bruits parasites sont les conséquences de différents aspects comme les différences culturelles, les sources de distractions environnementales, les problèmes sémantiques, les messages contradictoires, l’absence de rétroaction ainsi que les effets de la position hiérarchique.

De toute évidence, l’efficacité du canal de communication choisi laisse à désirer dans cette entreprise puisque les employés ne semblent pas connaître les positions de la direction par rapport à l’augmentation de la charge de travail. Ils ne semblent pas non plus au courant des difficultés financières de l’entreprise. Dans ce cas, la valeur du canal choisi est faible étant donné qu’il se montre impersonnel, unidirectionnel et rapide.

L’entreprise utilise un mode de communication organisationnelle uniquement descendant. Ce qui signifie que l’information « circule des paliers supérieurs vers les paliers inférieurs de la hiérarchie »[3]. Puisque le directeur ne semble pas porté sur la rétroaction, le processus de communication demeure incomplet, ce qui explique, en partie, les opinions divergentes des subordonnées et des gestionnaires en ce qui concerne l’augmentation des quotas de production.

Nous pouvons aussi nous interroger sur la qualité d’intermédiaire de Gaston. Comment se fait-il que son équipe pense que des postes seront coupés si elle augmente la cadence alors que c’est ce qui risque d’arriver si elle ne le fait pas? Pourquoi les employés ne sont pas au courant des difficultés que rencontre l’organisation? La communication n’est pas efficace dans cette entreprise puisque le message et le sens transmis aux récepteurs semble complètement différents de ce qu’il devraient être.

Ensuite, nous devons nous interroger sur les qualités de leader de Gaston et du directeur. Le leadership est le « Processus par lequel un individu exerce une influence sur d’autres personnes afin qu’elles comprennent et partage sa vision de ce qui doit être fait et de la manière de le faire; également, processus permettant de soutenir les efforts individuels et collectifs en vue de l’atteinte d’objectifs communs »[4].

Donc, en se basant sur cette définition, l’entreprise présente un problème de leadership étant donné que ses dirigeants n’arrivent pas à transmettre leur vision à ses ouvriers. Les théories des comportements du leader peuvent expliquer le mauvais rendement de l’entreprise. En effet, celles-ci « ont pour postulat que le leader a un effet déterminant sur le rendement et les autres résultats organisationnels »[5].

Le directeur met beaucoup l’accent sur la tâche et beaucoup moins sur les gens. Nous pouvons qualifier, selon la grille du leadership de Blake et Mouton, son style de gestion comme étant autocrate.

Gaston, quant à lui, semble manquer de charisme. Le leadership charismatique se définit comme suit : « Type de leadership où le dirigeant, uniquement grâce à sa personnalité, parvient à exercer une influence forte et profonde sur ses subordonnées »[6] . Il ne semble pas prendre part au groupe et ses ouvriers lui joue dans le dos et font semblant de ne pas pouvoir y arriver alors que ce n’est pas le cas. Son style de gestion semble, toujours selon la grille de Blake et Mouton, tenir du laisser faire. Ceci a pour effet le dysfonctionnement chronique de l'équipe et la contestation permanente des employés. La conséquence est un écart de rendement entre ce que souhaite la direction et ce que l’équipe donne.

Un bon leader sait comment être un bon agent de changement et ainsi diminuer la résistance envers celui-ci. À la lecture du cas, il est possible d’observer une forte résistance au changement, c’est-à-dire « tout comportement ou toute attitude indiquant le refus de soutenir ou d’apporter la modification proposée »[7]. Cette résistance se remarque sous diverses formes. La première est reliés à des facteurs individuels relatifs à « la peur de l’inconnu, l’anxiété, la préférence pour la stabilité, l’attachement aux bonnes vieilles habitudes ou la remise en cause des

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