La place de la gestion agile au HEC
Par Raze • 24 Septembre 2018 • 4 498 Mots (18 Pages) • 391 Vues
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au changement, et même le voir comme un avantage. Les auteurs préviennent surtout de regarder si le projet répond à ces caractéristiques plutôt que le secteur d’activité de l’entreprise. Ils expliquent également que l’agile ressemble parfois à la gestion de projet traditionnelle, soit que « les objectifs doivent être futés ou plus précisément SMART » (Cole & Scotcher, ch.7, traduction libre). On peut ainsi dire que l’agile conserve les critères de qualité des méthodes classiques en les adaptant aux jours modernes. Les deux auteurs terminent en expliquant que l’agile est certainement bénéfique, mais ne demande pas moins de rigueur. Bref, ce n’est pas une solution miracle mais bien une méthode adaptée à la gestion de projet contemporaine.
Entrevue avec un gestionnaire de projet
2.2.1. Résumé
Lors de cette entrevue avec un haut placé en gestion de projet la méthode agile et son utilité ont fortement été abordées. Il avait déjà près de 10 ans d’expérience avant d’être embauché comme gestionnaire de projet il y a 16 ans, et a vu l’émergence de la méthode agile il y a environ 10 ans avec son précurseur, l’Extreme Programming.
Travaillant dans une compagnie d’actuariat, il est d’avis qu’il est très difficile de quitter la méthode traditionnelle dite « Waterfall » pour aller vers une méthode agile car il est plus difficile de changer la façon de penser des gens avec qui on travaille que les gestionnaires de projets eux-mêmes. D’ailleurs, il est d’avis (et le répète à plusieurs reprises) que la méthode agile ne devrait pas se limiter aux domaines de l’informatique, et que le simple avantage de pouvoir montrer régulièrement ce qui est accompli, d’avoir un feedback constant plutôt qu’une seule fois lorsque le projet est terminé, que le client soit content ou pas avec le résultat final, est un avantage notoire.
2.2.2. Analyse
Étonnamment, après avoir passé presque 45 minutes à vanter les avantages de la méthode agile et à quel point à peu près toutes les industries gagneraient à s’en inspirer, lorsqu’est venu le moment de mentionner que la méthode agile n’était pas enseignée au HEC, il n’a pas semblé surpris, et il expliquait que ce n’était pas forcément nécessaire. Il poursuit en commentant que la contribution HEC devrait se limiter à mentionner que la méthode agile existe, d’énumérer ses avantages et inconvénients et que par la suite, les étudiants pourront apprendre le reste une fois sur le marché du travail ou par eux-mêmes au fil du temps.
Dans le cadre de notre rapport, il est très intéressant de noter cette tournure finale. En effet, il ressort de cette entrevue qu’il est plus facile pour un gestionnaire de projet de se tourner vers la méthode agile tant qu’il a une forte connaissance des bases qui sont communes (même si certaines basent sont attribuées, à tort, seuls la méthode Waterfall) mais que ce sont les professionnels avec qui le gestionnaire de projet devra travailler qui gagneraient le plus à apprendre et à connaître la Gestion de Projet Agile car c’est de là que viendra la plus grande difficulté et le plus de résistance à l’implantation d’un projet agile. Le gestionnaire de projet devrait, de par sa nature, être en mesure de s’adapter à la méthode requise. Les professionnels avec lesquels il devra travailler risquent d’être plus réfractaires et ce par des habitudes qui peuvent être plus difficiles à changer.
Livre « Gestions de projets vers les méthodes agiles »
2.3.1. Résumé
Dans l’ouvrage « Gestions de projets vers les méthodes agiles », l’auteure étant experte en gestion de projet dans le domaine de l’informatique, nous présente la différence entre les méthodes traditionnelles et les méthodes agiles. Elle nous montre dans un premier temps les méthodes classiques qui se font par la définition du produit, sa conception, son test et enfin sa livraison. Ensuite elle nous présente les méthodes agiles comme étant une substitution aux méthodes traditionnelles qui suivent une approche dite itérative et incrémentale1, soit le découpage du projet en plusieurs étapes. Enfin, elle nous décrit les avantages et les inconvénients des deux méthodes tout en mettant l’accent sur les avantages des méthodes agiles permettant d’éviter les problèmes rencontrés dans les méthodes traditionnelles, comme par exemple la détection tardive des risques d’un projet.
2.3.2. Analyse
Cette source nous offre une belle comparaison entre les deux méthodes en soulignant les différences sur quelques aspects importants, soit la communication, les risques et la documentation. Nous retenons de ses propos que l’agilité est apparue pour répondre à des besoins toujours changeants du marché du travail et ce en majorité dans certains domaines d’activités où le marché évolue rapidement, tel que le domaine informatique.
En ce qui concerne la communication, la plus value de l’agilité est que celle-ci implique le client dans le processus tout au long du projet, pouvant s’adapter aux demandes du client au fur et à mesure que le temps avance, sans que le projet n’en soit affecté. Au contraire, en suivant la méthode classique, le client voit le résultat à la fin, lorsque toute intervention de sa part est exclue. Cette facilité d’adaptation de la méthode agile diminue également les risques.
Comme chaque itération est en soi une version du résultat final, les problématiques du produit peuvent être détectées tôt dans le processus et corrigées sans une augmentation du coût, tel que nous pouvons le constater dans la méthode en cascade. Également, l’approche agile apporte une autre dimension au niveau de l’implication de l’équipe de projet. Cette communication ouverte et continue entre les intervenants d’un projet contribue à la motivation et la satisfaction de ceux-ci, en plus de développer des connaissances jaillies d’une étroite collaboration.
Les affirmations de l’auteure sont certifiées en plus des dires de certains spécialistes et professionnels (coachs) de la méthode agile qui confirment que le principe de découpage
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