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La grandeur de la macro économie à l'échelle nationale

Par   •  12 Août 2017  •  8 949 Mots (36 Pages)  •  797 Vues

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- le système des entreprises lui-même en a utilise 50 M€ au titre de ses consommations intermédiaires ou productives

- le système des entreprises à nouveau mais, cette fois-ci, au titre de ses investissements en machinisme et autres biens-capitaux : 25 M€

- les ménages ont acheté pour 85 M€ de biens de consommation (consommation finale par opposition aux consommations intermédiaires des entreprises)

- enfin, les administrations publiques ont passé pour 25 M€ de commandes au système productif (constructions de lycées, achats d’armement etc…)

A ce stade, on peut faire deux observations :

- L’égalité emplois/ressources en biens et services

Il est clair que nous devons obtenir une stricte égalité entre les ressources en biens et services (la production) et les emplois de biens et services (consommations finale et intermédiaire, investissement, commandes publiques).

C’est l’égalité ressources-emplois en biens et services que l’on doit obligatoirement observer ex post. Nous y reviendrons

- La valeur ajoutée

1) Les entreprises ont produit une valeur ajoutée (notée VA) de 185 – 50 = 135. C’est, en quelque sorte, le Produit Net du système productif (Production – Consommations intermédiaires).

A son tour, cette valeur ajoutée (brute) fait l’objet d’une répartition primaire entre les salariés (salaires bruts, ie toutes charges sociales comprises) et les propriétaires des entreprises (profits bruts, ie amortissement compris).

2) C’est pourquoi, la VA peut se définir de deux manières :

La valeur ajoutée par une entreprise (ou par le système productif dans son ensemble) est un concept à deux faces : c’est à la fois la mesure de la création nette de richesses mais c’est aussi la mesure de la contribution à la formation des revenus.

VA = Production – Consommations Intermédiaires

ou

VA = Salaires bruts + Profits bruts

La répartition initiale de la valeur ajoutée ou répartition primaire sera ensuite modifiée par le système des prélèvements/reversements (système fiscal, sécurité sociale…). Ce sont les mécanismes de la répartition secondaire

Revenons à l’exemple chiffré afin de le compléter.

Les entreprises ont supporté une charge salariale brute de toutes charges de 100 M€ dont 60 M€ versés directement aux ménages et 40 M€ de cotisations versées aux caisses de Sécurité Sociale (qui appartiennent au groupe des AP). Le reste de la VA s’élève, donc, à 35 M€. C’est le profit brut ou excédent brut d’exploitation des entreprises.

Ce dernier fait d’abord l’objet d’un prélèvement fiscal de 15 M€. Le reste soit 20M€ est, en partie, distribué sous forme de dividendes aux actionnaires :15 M€ totalement versés aux ménages (actionnaires). Le profit après impôt et distribution soit 5 M€ constitue finalement un flux de profits conservés qui vient alimenter les ressources d’autofinancement des entreprises.

- Les ménages ont donc perçus 60 M€ de salaires directs auxquels s’ajoutent 10 M€ de salaires versés par les Administrations et 50 M€ de prestations sociales (versés par les caisses de sécurité sociale) sans oublier les 15 M€ de dividendes versés par les entreprises. Ils consacrent ces revenus (soit 135 M€) à leur consommation (85 M€ déjà vus) et au règlement de leurs impôts (15 M€)

- enfin, les opérations engagées durant l’année écoulée par les Administrations sont toutes vues. Nous allons tout de même les récapituler : elles reçoivent 30 M€ d’impôts (15 +15) et 40 M€ de cotisations sociales. Elles financent 25 M€ de commandes de biens et services ; distribuent 50 M€ de prestations et, enfin, versent 10 M€ de salaires à leurs fonctionnaires.

On peut maintenant dresser le circuit économique des richesses entre les 3 pôles d’agents. Chaque flèche indique un flux monétaire. On remarquera que les dépenses de consommation intermédiaire (CI) et les dépenses d’investissement représentent des flus internes au groupe des entreprises. Une entreprise A achète de l’électricité à une autre entreprise B (c’est une consommation productive de A est une recette pour B). Une entreprise C achète une machine à une entreprise D (c’est un investissement pour C et une recette pour D). Nous verrons un peu plus loin pourquoi nous distinguons ces deux types d’opérations.

[pic 1]

[pic 3][pic 2]

§3- Les comptes et leur regroupement dans le Tableau Economique d’Ensemble

- Les comptes

On veut représenter de façon commode et lisible l’ensemble de tous ces flux d’opérations autrement dit les transactions qui se sont nouées dans la sphère réelle. Pour ce faire, on va doter chaque groupe d’agents d’un compte comportant deux colonnes :

1- Une colonne « ressources » dans laquelle seront portés les flux monétaires rentrants (recettes de vente, salaires reçus etc…)

- Une colonne « emplois » dans laquelle seront portés les flux monétaires sortants (dépenses de consommation, impôts versés etc…)

Une même transaction devra être inscrite deux fois : d’abord dans les emplois de l’agent qui supporte la dépense, ensuite, et simultanément, dans les ressources de l’agent qui reçoit le flux.. C’est une application par la comptabilité nationale d’un principe qui prévaut dans la comptabilité d’entreprise : le principe d’enregistrement des flux en partie double.

- Les comptes d’agents. Le dégagement des soldes et leur signification

Compte (unique) des entreprises

Emplois (dépenses)

Ressources (recettes et revenus)

Consommation Intermédiaire 50

FBCF 25

Salaires distribués : 60

Charges sociales (cot°

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