L'assurance au Maroc: Distribution des produits et réception de la prime.
Par Andrea • 13 Avril 2018 • 7 104 Mots (29 Pages) • 661 Vues
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Au niveau de la branche Vie & capitalisation (y compris les acceptations en réassurance) dont l’offre est commercialisée par 9 compagnies d’assurance (8 généralistes et une spécialisée), les primes émises se sont établies, à fin juin 2014, à 4,60 milliards de dirhams. Cette activité est fortement dominé par l’«Assurance individuelle» avec 2,50 milliards de dirhams de primes, soit 54,40 % des primes de la branche, suivie par l’Assurance groupe (24,13 %), l’Assurance capitalisation (16,52 %), les Contrats à capital variable (4,80 %), etc.
Sur le segment Vie & capitalisation, le marché est dominé par Wafa Assurance avec 1,43 milliard de dirhams de primes émises en 6 mois, soit une part de marché de 31,2 %, suivi de loin par RMA Watanya (21 %), MCMA (14,3 %), La Marocaine Vie (13,7 %) et Axa Assurance Maroc (10,4 %). Ces 5 acteurs concentrent plus de 90,6 % de parts de marché. Le reliquat étant répartie entre Saham Assurance (4,2 %), Sanad (2,4 %), Atlanta (2,3 %) et Zurich Assurance (0,2 %).
Les fortes positions occupées par Wafa Assurance et RMA Watanya s’expliquent surtout par le développement de la bancassurance au cours de ces dernières années et l’adossement de deux acteurs aux réseaux bancaires denses respectifs d’Attijariwafa bank et de BMCE Bank.
Si le secteur des assurances marocaines conserve un fort potentiel de croissance avec un taux de pénétration d’environ 3 %, il semble tout de même que celui-ci connaît un certain essoufflement. Pour le relancer, le Gouvernement et les acteurs du secteur avaient signé en 2011 un Contrat-programme 2011-2015. Celui-ci visait à l’horizon 2015, entre autre, un doublement du chiffre d’affaires (40 à 50 milliards de dirhams), porter les placements du secteur à 200 milliards de dirhams et la couverture de la population à hauteur de 90 % par l’Assurance maladie obligatoire et à 50 % par l’assurance maladie des indépendants.
Densité et pénétration de l'assurance au Maroc
Mesurée en pourcentage du PIB, la pénétration de l'assurance au Maroc en 2014 est de 3,14% pour l'ensemble des primes, ce qui représente un taux de 1,04% pour l'assurance vie et 2,1% en assurance non vie.
Le Maroc est au 45ème rang mondial gagnant deux places par rapport à 2013.
Au niveau du monde Arabe, le Maroc occupe la deuxième Place après le Liban. Quant à la densité (primes par tête), en moyenne 101 dollars ont été dépensés en assurance, dont 34 dollars en assurance vie et 67 dollars en assurance non vie.
Ainsi, le Maroc est à la 68 ème place au niveau mondial et occupe le 7 ème rang au niveau du monde Arabe après le Qatar, les Emirats Arabes Unis, le Liban, le Koweït, Oman et l'Arabie Saoudit
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Section 2. Le secteur de réassurance
La proportion des primes cédées nettes de déduction de réassurance par rapport aux primes émises par le marché national poursuit sa baisse en enregistrant cette année un taux de 9,32% contre 10,45% en 2013 et 10,77% en 2012.
En volume, ces cessions ont atteint 2 629,1 millions de dirhams en 2014 contre 2 779,61 millions de dirhams en 2013.
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Chapitre 2. Le réseau de distribution
Ce chapitre donne dans un premier temps une vision claire sur le fonctionnement des agences et des cabinets de courtage tout en précisant les conditions d’exercice : administratives, de moralité, de compétence professionnelle et de solvabilité, tout en expliquant la fonction et rémunération des intermédiaires d’assurance. Ensuite, il explique l’implantation territoriale et les limites de l’exclusivité du réseau de distribution.
Section 1 : Le fonctionnement des agences et des cabinets de courtage
Le dahir du 9 octobre 1977 définit la présentation d’une opération d’assurance comme étant :
« Le fait pour une personne physique ou morale de solliciter ou de recueillir la souscription d’un contrat d’assurance, de réassurance, ou de capitalisation, ou d’exposer oralement ou par écrit à un souscripteur éventuel les conditions de garantie d’un tel contrat ».
Se trouve donc soumise à la loi sur la présentation d’assurance, même les personnes qui ne sont pas tout à fait intermédiaires et se limites à démarcher les assurés éventuels pour le compte des entreprises elles mêmes, ou des intermédiaires.
Il s’agit en premier lieu des intermédiaires qui sont en l’occurrence les agents d’assurance et les courtiers et exceptionnellement les entreprises d’assurance en la personne de leurs représentants légaux ou de personne physique habilitées à cet effet.
Le démarchage des produits d’assurance n’octroie pas à la personne qui le pratique le titre d’intermédiaire. L’activité de démarcheur doit d’ailleurs s’effectuer dans certaines conditions et sous la responsabilité des entreprises d’assurance ou l’intermédiaire qui l’emploie.
- Les conditions d’exercice
Toute personne désireuse de présenter des opérations d’assurance, est astreinte à obtenir l’agrément du ministère des finances.
L’agrément n’est accordé que dans la mesure où les postulants remplissent des conditions : administratives, de moralité, de solvabilité et de compétence.
- Les conditions administratives
En sus de la demande, qui pour l’agent d’assurance doit être adressée par l’entremise de la société d’assurance représentée, ces conditions consistent à informer l’administration sur la situation professionnelle du postulant et à lui prouver qu’il remplit bien les conditions exigées pour la représentation des opérations d’assurance quant à l’âge, la nationalité, l’honorabilité, la compétence et la solvabilité.
- Les conditions de moralité
L’intermédiaire d’assurance est appelé à manipuler des sommes importantes qui ne sont pas de sa propre propriété. Les sommes qu’il encaisse pour le compte des entreprises d’assurance, peuvent être l’objet de malversation.
Pour se rendre compte de l’honorabilité des postulants l’administration de contrôle demande aux autorités locales au lieu du domicile des intéressés,
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