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Faut-il revenir aux taux de change fixe ?

Par   •  18 Novembre 2018  •  4 212 Mots (17 Pages)  •  845 Vues

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montré ses limites. Ainsi les représentants des États ont créé un Gold-Exchange Standard fondé sur une seule monnaie, le dollar américain : toutes les monnaies étaient définies en dollar et seul le dollar est défini en or. Le rattachement à l’or, sur la base de 35 dollars américains l’once d’or, supposait qu’il n’y aura pas de dérapage incontrôlé de la part des États-Unis et qu’ils chercheront à maintenir la valeur « réelle » de leur monnaie. Dans ce système, les différentes monnaies nationales (autres que le dollar américain) avaient un taux de change fixe mais ajustable en cas de besoin sous réserve de l’accord des partenaires. Ce système prend officiellement fin le 8 Janvier 1976 lors des accords de la Jamaïque car les États-Unis ne peuvent plus garantir la convertibilité de leur monnaie en or car les besoins d’émission du dollar étaient trop importants. Depuis 1976 nous sommes donc dans un régime de taux de change flottants.

Dans ce ce système, les parités sont fixées par les autorités monétaires, suite à des conférences, des accords monétaires, ce qui redonne le pouvoir aux hommes politiques et création du FMI renforcé chargé de la gouvernance mondiale coopération des états dans le TC fixes. L’idée de contrôler les flux de capitaux internationaux, jugés parfois responsables de l’aggravation des crises, redonne la possibilité́ de pratiquer les changes fixes. Dans son triangle des incompatibilité Mundell montre que la combinaison de changes fixes et une libéralisation des K conduisent au renoncement à des politiques monétaire autonome mais moins d’instabilité financière.

Pour Jacques De Larosière, l’éclatement de BW met fin à une aire de coopération autour d’un TC fixe à un taux de changes flottants. Pour lui c’est le régime du chacun pour soi en matière monétaire.

Nous avons vu dans cette 1e sous partie que TC fixe a favorisé que ce soit au XIXème avec la £ ou au XXème avec $ sous l’égide d’une puissance mondiale (CF Braudel et son système d’économie-monde) : le Royaume-Uni au XIXème puis les Etats-Unis au XXème. Nous allons voir en quoi aussi un retour aux changes fixes pourrait aussi stabiliser les monnaies entre elles.

Eviter l’effondrement de certaines monnaies

La forte stabilité des monnaies pendant les systèmes de taux de changes fixes a été possible grâce à une référence en un point en or puis autour d’une monnaie internationale elle-même liée à un point en or (les monnaies changées en or, or changées). Le taux de change fixes permet d’éviter l’effondrement de certaines monnaies. Dans un système de changes flottants l’essentiel de la régulation se fait par les marché or on assiste selon le modèle sur réaction soit l’ « over-shooting » de Rodolf Dornbusch pour lui c’est un phénomène excessif dû aux prix sur le marché des biens et de services qui sont plus rigides que les px sur les marchés financiers si il y a une hausse de masse monétaire qui n’est pas prévue il y a donc dès lors une forte inflation ainsi qu’un déficit commercial qui génère une dépréciation plus importante du cours de change d’une monnaie que si il y avait une détermination de taux de changes fixes, il y a une sur réaction car la baisse est supérieure à ce qui est nécessaire pour un retour à l’équilibre.

De plus c’est un marché qui est devenu, avec la règle des 3D Bourguinat, un marché caractérisé par des mouvements spéculatifs importants : la spéculation sur le marché des changes : lorsque le px d’une devise s’éloigne de son px d’équilibre conduit l’éclatement de la bulle qui entraîne baisse du cours en deçà du cours d’équilibre.

L’intérêt est d’éviter l’inflation importée et les spirales à la baisse sur les marchés boursiers. Symétriquement, les zones à changes fixes sont enviées : l’Islande se pose la question de leur entrée dans la zone euro, en établissant un lien fixe avec l’euro, Reykjavik cherche à stabiliser la couronne islandaise, qu’elle ne fasse plus le « yoyo » face aux autres devises. En effet la monnaie a tellement baissé que l’établissement Mac Donald ne pouvait plus importer de burger, au contraire 2017 elle s’est appréciée en un an de 22 % face à la livre sterling, de 17 % vis-à-vis de la couronne suédoise et de 15 % face à l’euro, cela augmente le pouvoir d’achat des ménages qui peuvent plus facilement se payer des produits importés, mais il handicape les entreprises exportatrices elle augmente tellement que les pêcheurs ne peuvent plus exporter de poisson ce qui menace 5% des emplois en Island. Ainsi on voit donc que l’instabilité de la couronne Islandaise a un impact négatif sur l’éco réelle.

Nous allons maintenant démontrer que le régime de change à aussi un impact sur la dynamique du commerce international et que sa stabilisation limite les pratiques protectionnistes.

Permettre le maintien du libre-échange

Les changes flottants sont souvent impurs et peut être source de tensions car les états peuvent intervenir dans les taux de changes surtout lorsque les conditions des échanges internationaux deviennent moins favorables, lorsque la croissance éco se ralentit dans certaines régions du monde.

Les avantages habituels des changes fixes sont la stabilité́ et l’horizon plus prévisible favorisant les échanges commerciaux, les investissements. Ils ont l’avantage de ne pas perturber les px relatifs du CI. Ainsi les agents éco peuvent avoir des anticipations stables sur les px ce qui explique le consensus de 1944 en faveur d’un régime de taux de change fixes (Bretton-Wood), avec le rôle central des climats d’affaire chez Keynes, rôle qui est renouvelé dans la théorie de l’information de Stiglitz et Akerlov, certeris paribus plus de stabilité prévoit une meilleure prévisibilité.

Les variations de change brutales peuvent entraîner des représailles protectionnistes et des guerres commerciales qui sont des « jeux à sommes nulles ». Les années 1990 ont été́ marquées par des conflits entre Américains et Japonais sur le taux de change $/yen avec la politiques de Quantitave-Easing a conduit à une dépréciation qui améliore les exportations ; les années 2000 par des conflits entre Américains et Chinois sur le taux de change $/yuan, des guerres de monnaies à répartition. Depuis 2008 on voit les stratégies non coopératives se mettre en place en termes de dépréciation de la devise nationale notamment au travers de la multiplication des Q-E or ces stratégies non-coopérative sont des « jeu

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