Comment sont organisés les échanges entre les agents économiques
Par Ramy • 8 Mars 2018 • 1 935 Mots (8 Pages) • 505 Vues
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sur l’évolution des prix vont jouer un rôle important sur les comportements des agents économiques. Un agent qui prévoit que le prix d’un bien va baisser risque de reporter ses achats dans l’attente de cette baisse de prix. S’il reporte sa consommation, il va donc réduire la demande actuelle.
3. Quel est le rôle de la monnaie dans l’échange ?
A. Les fonctions de la monnaie facilitent l’échange
La monnaie est un moyen de paiement qui facilite les échanges. En effet :
la monnaie est un instrument d’échange : elle permet d’échanger un bien contre de la monnaie et non pas contre un autre bien (troc), ce qui permet de mieux mesurer la valeur d’un bien et donc sa valeur d’échange, car l’unité de compte est commune. Cela simplifie les échanges. Par ailleurs, sans monnaie, le système de troc oblige chaque agent à trouver une personne intéressée par ce qu’il a à offrir et qui puisse lui proposer en échange exactement ce qu’il désire. Avec la monnaie, il devient possible d’échanger sans que chaque offre corresponde à une demande, les produits achetés et vendus s’échangent contre de la monnaie ;
la monnaie est une unité de compte : elle permet d’indiquer le prix de chaque bien en une même unité (l’unité monétaire) plutôt que d’avoir à déterminer de multiples « taux d’échange » entre tous les produits existants (système du troc). C’est aussi une fonction de la monnaie qui simplifie les échanges ;
la monnaie est une réserve de valeur : elle peut être conservée pour un achat futur.
À ces trois principales fonctions de la monnaie s’ajoutent d’autres fonctions complémentaires, comme dans le cas des monnaies locales (l’Eusko au Pays basque, la Gonette à Lyon...). Ces monnaies ont pour objectif de faciliter l’échange (fonctions d’unité de compte et d’instrument d’échange), mais leur rôle est parfois plus large :
les monnaies locales sont uniquement acceptées dans certaines zones géographiques et/ou par certains acteurs économiques engagés (producteurs d’aliments « bios », fabricants engagés dans le développement durable, entreprises du secteur de l’économie sociale et solidaire, etc.). La monnaie locale a donc pour objectifs de dynamiser l’activité des centres-villes, les circuits économiques courts et de soutenir ou promouvoir certains secteurs d’activité ;
dans certains cas, les monnaies locales sont qualifiées de « fondantes », ce qui signifie qu’elles perdent progressivement leur valeur si elles ne sont pas dépensées pour consommer. Elles n’ont donc plus la fonction de réserve de valeur et incitent le consommateur à dépenser rapidement leur monnaie.
B. La qualité de la monnaie influence les échanges
La qualité d’une monnaie est liée à sa valeur, c’est-à-dire à ce qu’elle permet d’acheter et à la confiance qu’ont, en elle, les agents économiques. Ainsi, lorsqu’une monnaie perd de sa valeur, le pouvoir d’achat des agents économiques est affecté et ils perdent confiance dans la monnaie. Ils se tournent alors vers d’autres moyens d’échange (troc par exemple) et ne sont pas incités à conserver la monnaie qui ne joue plus le rôle de réserve de valeur. La stabilité des prix est donc importante pour que les agents économiques continuent à utiliser une monnaie.
Sur le plan international, la qualité d’une monnaie d’un pays peut s’exprimer par sa valeur par rapport aux autres devises. Lorsque la monnaie nationale permet d’acheter de moins en moins d’unités de monnaie étrangère, elle perd de la valeur. Plus une monnaie perd de valeur par rapport aux autres, plus cela risque d’enchérir le prix des produits achetés à l’étranger et payés en monnaie étrangère. En revanche, cela donne un avantage concurrentiel sur les exportations (cas de la baisse du cours de l’euro par rapport au dollar pendant l’année 2014).
4. La quantité de monnaie en circulation affecte-t-elle les échanges ?
A. La masse monétaire mesure la quantité de monnaie en circulation
La monnaie est composée de tout ce qui peut être accepté pour payer des produits ou rembourser des dettes. Elle peut prendre différentes formes :
la forme numéraire (ou monnaie fiduciaire) est composée des pièces et des billets qui circulent dans l’économie ;
la forme scripturale est composée des dépôts d’argent sur des comptes ou livrets bancaires ;
certains placements (dépôts à terme, SICAV, FCP) peuvent également être considérés comme de la monnaie par leur capacité à être transformés rapidement en monnaie numéraire ou scripturale.
Les agrégats monétaires ont pour objectif de mesurer la quantité de ces différents types de monnaie dans l’économie :
l’agrégat M1 comprend les formes de monnaies les plus liquides (pièces et billets, comptes courants à la banque) ;
l’agrégat M2 intègre des formes de monnaies moins liquides que l’agrégat M1 (livrets bancaires, dépôts à terme) ;
l’agrégat M3 est composé des formes de monnaies les moins liquides (placements monétaires à durée de vie courte).
La Banque centrale européenne mesure les agrégats monétaires de la zone euro. Fin 2014, l’agrégat M1 valait environ 5 800 milliards d’euros (dont plus de 4 800 milliards d’euros de dépôts sur des comptes courants bancaires), l’agrégat M2, plus de 3 700 milliards d’euros, et l’agrégat M3, environ 635 milliards d’euros.
La valeur de ces agrégats varie en permanence. En effet, de la monnaie est créée et détruite à chaque instant. En premier lieu, les instituts d’émission de monnaie (Fed, BCE…) peuvent frapper des pièces, imprimer des billets ou en détruire. En second lieu, les banques commerciales peuvent créer de la monnaie en accordant des crédits et en détruire lorsque ces crédits sont remboursés. Dans les faits, l’activité des banques commerciales explique l’essentiel des variations de la masse monétaire.
B. Les variations de la masse monétaire affectent l’activité économique
Les évolutions de la masse monétaire peuvent avoir un impact sur l’activité économique.
Ainsi, la quantité de monnaie disponible dans l’économie doit être en rapport avec la quantité de biens
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