Bien-être et souffrance au travail.

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Même une action sur un fait banal peut s’avérer utile. On parle souvent de la position assise qu’on adopte au travail qui peut être néfaste pour la santé et le bien-être d’un employé. Si l’employeur investit dans de nouveaux fauteuils, il pourrait augmenter de manière conséquente la productivité de ses salariés et cela à moindre coût.

La Souffrance au travail, un cercle vicieux ?

- Théorie de la dissonance Cognitive

Selon Léon FESTINGER, lorsque les circonstances amènent une personne à agir en désaccord avec ses croyances, cette personne éprouvera un état de tension inconfortable appelé dissonance. FESTINGER considère l’état de dissonance comme un état motivationnel. Il compare l’état de dissonance à l’état de faim, de soif ou de sommeil car il induit des modifications physiologiques comparables à celles observées lorsque l’individu est animé par des motivations comme la faim ou la soif. Cet état provoque une souffrance psychologique comparable à une douleur physique donc l’individu cherchera à réduire cette souffrance.

- Le cercle vicieux de la souffrance en entreprise

La source de la souffrance ressentie par les employés prend forme lors de la hiérarchisation entre un salarié et son employeur. En effet, la crainte principale d’un employé est de se faire licencier. Il va donc agir pour ne pas arriver à ce point. C’est la différence principale qu’on note entre un salarié heureux à son travail et un autre souffrant psychologiquement à cause de celui-ci. Le premier va agir dans un but d’accomplissement de soi et d’existence sociale alors que le deuxième va agir par crainte et va subir une pression constante. Parfois, il sera même dans l’obligation de faire des choses contraires à ces principes : il entrera donc dans un état de dissonance cognitive. Cela fera grandir en lui une souffrance physique ou morale. Lorsqu’il est stressé, le travailleur devient aussi plus sensible, plus angoissé. Il est également moins sociable, plus irritable, et cela peut compliquer ses relations avec les autres, à la fois au niveau privé et au niveau du lieu de travail.

Chaque individu est différent donc chacun traitera la souffrance qu’il endure à sa manière : certains resteront silencieux et continueront de travailler un peu comme le ferait des robots ; on parle de déshumanisation. Dans ce cas, le fait d’agir sans penser (comme le ferait un robot) peut atténuer la souffrance de l’individu mais cela peut aussi l’amener au suicide, dans le pire des cas. C’est ce qui s’est passé avec l’entreprise France Télécom, dont un nombre important de salariés se sont suicidés à cause de contraintes de plus en plus fortes, à l’obligation de résultats et de la pression exercée quotidiennement.

La personnalité de l’individu joue beaucoup dans la réaction qu’il va avoir face à cette état de dissonance. Certaines personnes avec un caractère fort, vont aller à l’encontre des ordres donnés afin de ne pas déroger à leurs principes. Cela peut leur couter cher car le risque de licenciement est élevé mais cela les libère de leurs souffrances.

C’est donc l’entreprise qui est responsable de cette souffrance morale de ses employés. Mais il faut savoir que cette dernière est sensible à tous cela car si ces salariés ne sont plus motivés et sont en état de stress constant, son niveau de performance diminuera. En effet, le manque de concentration, les difficultés à prendre des initiatives sont aussi des conséquences du stress. Par conséquent, un employé stressé veut dire un employé moins performant, et une entreprise moins performante et donc moins productive.

Conclusion

Le salarié est la ressource numéro un de son entreprise, il est donc normal que cette dernière en prenne soin en améliorant la qualité de vie au travail de ses employés. Un salarié reste un être humain avec des besoins donc il est primordial de répondre à ces besoins en interagissant avec ce dernier. L’entreprise doit considérer ce type d’action comme un investissement car cela augmente sa productivité. Elle doit être à l’écoute du salarié car il cache souvent une souffrance lié à sa vie professionnelle.

On peut se demander, après avoir constaté le mal-être du salarié, comment un entreprise peut-elle agir pour faire disparaître ce type de souffrance, qui peut mener au suicide ?

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