ÉTUDE DE CAS DE DOTATION EN PERSONNEL EN ENTREPRISE
Par Andrea • 3 Mai 2018 • 6 685 Mots (27 Pages) • 768 Vues
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Le conflit du bois d’œuvre
C’est en 1982 que la querelle entre les États-Unis et le Canada a commencé. Les entreprises forestières américaines accusaient officiellement le Canada de subventionner les entreprises forestières canadiennes de manière déguisée par des droits de coupe au mètre cube vraiment inférieurs à ceux des États-Unis.
L’industrie américaine soutenait que les usines canadiennes vendaient moins cher que le prix coûtant. L’industrie canadienne se défendait en disant que les coûts de fabrication étaient moindres que ceux des États-Unis, mais que les coûts d’exploitation étaient beaucoup plus élevés. Un des éléments déclencheurs à la base du contentieux canado-américain sur le bois d’œuvre résineux est la différence dans le mode de propriété des forêts des deux pays. Aux États-Unis, la grande majorité des forêts appartient à des individus, des compagnies ou encore des fiducies; en d’autres mots, elles sont privées. C’est le contraire au Canada où seulement 10 % des forêts sont privées. Alors que les entreprises de sciage des États-Unis achètent surtout leur bois rond à des propriétaires privés, les scieries canadiennes le font principalement auprès des gouvernements.
De plus, la faiblesse du dollar canadien jouait un rôle de facilitateur pour la vente du bois canadien sur le marché américain. À cette époque, l’industrie canadienne demeurait plus avancée technologiquement que celle de ses voisins du sud, favorisant la diminution du coût de fabrication tout en augmentant la capacité de production des usines de transformation du bois, jumelé à une possibilité forestière sur les terres publiques canadienne de plus du triple de celle des États-Unis. C’est alors que quelques années plus tard, les États-Unis ont imposé les quotas d’exportation avec une surtaxe. C’est en 2001 que l’accord prend fin et que les États-Unis exercent donc un droit anti-dumping qui totalise près de 30 % sur les exportations du bois d’œuvre canadien. Depuis ce temps, l’industrie du bois américain a eu droit à un fond issu des droits de compensations américaines et l’industrie américaine se porte mieux que la nôtre à l’heure actuelle car elle a su se moderniser. Depuis 2012, le gouvernement canadien a signé un autre accord avec les États-Unis. Actuellement, les taxes reliées à l’exportation sont bien inférieures qu'avant et sont basées sur le prix moyen mensuel du bois. De plus, un ratio de quotas a été émis selon une charte. Chaque province est soumise à un taux prescrit dans la charte qui lui est propre.
L’économie
La crise économique nord-américaine a fait chuter la demande du bois d’œuvre et une baisse de mise en chantier significative a maintenu l’industrie du bois dans un piètre état. Aussi, la hausse du dollar canadien a diminué la demande américaine. L’offre étant beaucoup plus élevée que la demande, les prix diminuent à un niveau record de 294 $ du MPMP[1]. La crise forestière et économique entraîne le démantèlement de plusieurs usines au Canada. Les capacités de production sont passées de 90 milliards de PMP[2] avant la crise économique à 70 milliards de PMP en 2012. Au Québec, la production annuelle est passée d’environ 7,5 milliards de PMP à un peu plus de 4 milliards de PMP à la suite de la crise. La possibilité de production s’est contractée et l’offre a diminué. Avec la reprise économique américaine et l’ajustement des taux des banques, la mise en chantier nord-américaine a commencé à augmenter et a même doublé depuis le creux de la crise économique. La mise en chantier canadienne quant à elle ne croît pas autant que celle des États-Unis à cause de la surévaluation du marché immobilier qui maintient la demande à un plus bas niveau.
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Depuis 2012, l’industrie remonte la pente et maintien une ligne de croissance constante. Les usines de transformation fonctionnent presque à plein régime étant donné la diminution de la capacité de production. Le prix du bois a doublé depuis 2011, mais les entreprises canadiennes ont maintenant du mal à rivaliser avec les américains. Notre crise forestière a laissé les entreprises en mauvaise santé financière, limitant ainsi les investissements, les rendant donc moins concurrentielles par rapport à leurs voisins du sud qui n’ont pas été aussi durement touchés par cette crise. L’augmentation de la demande crée de nouveaux problèmes, comme par exemple le déséquilibre de la demande en copeaux, qui fait subir des maux de têtes aux usines qui n’ont pas d’acheteur car la demande mondiale du papier a diminué. Les entreprises canadiennes ont du mal avec les surplus d’inventaires de copeaux, ce qui les contraint à diminuer la capacité de production.
L’emploi
Dans la région administrative 02, la population est de 273 000, et celle du Québec est de 8 054 750. Le Saguenay Lac-St-Jean représente donc environ 3,4 % de la population totale du Québec. L’industrie du bois dans la région administrative 02 est très importante pour notre économie. En 2009, au Saguenay Lac-St-Jean, le nombre d’emplois dans le domaine du bois d’œuvre était de 3 587, ce qui représente 8,8 % des emplois au Québec. Au Québec et surtout dans la région du Saguenay Lac-St-Jean, il arrive que l’industrie des produits du bois soit la principale et dans certains cas l’unique source d’activité dans certaines municipalités. Par exemple, les principaux employeurs que l’on retrouve dans les villes et villages du Saguenay Lac-St-Jean sont :Produits forestiers Arbec, La Coopérative forestière de Girardville, PF Résolu Canada Inc. et Abitibi LP.
Depuis 2004, le nombre d’usines québécoises de transformation du bois a diminué considérablement, passant de 1770 en 2004 à 1490 en 2010. Une diminution de 280 usines en 6 ans, soit une baisse de 46 usines par année. La disparition d’usines a également entrainé des mises à pieds. Au Québec, depuis 2004 le nombre d’emplois dans l’industrie de la fabrication de produits en bois a diminué d’environ 40 000, plus précisément 127 000 travailleurs œuvraient dans le domaine en 2004 et il n’en reste que 86 000 en 2011. Ce phénomène n’aide en aucun cas le taux de chômage de la région, car ce secteur d’activité est important pour nos villes et villages. Le taux de chômage de la région administrative 02 se situe à 8,5 % comparativement à 7,6 % pour l’ensemble du Québec.
Les principaux produits
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