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Adm 1002 tn1, l'entreprise SEMCO

Par   •  6 Novembre 2018  •  2 076 Mots (9 Pages)  •  767 Vues

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change complètement la gestion de SEMCO, réfutant certains principes d’une gestion traditionnelle pour une gestion ouverte et participative.

Le mouvement des relations humaines est né par le questionnement de certains théoriciens sur la place de l’humain dans l’entreprise, sans pour autant rejeter le taylorisme. Suite aux expériences de Hawthorne et Elton Mayo, effectuées à l’usine Western Electric Company, celles-ci mettent en avant qu’en améliorant les relations humaines et en créant un organisme informel fait de relations sociales et affectives, cela permettraient d’accroître la productivité des employés malgré le fait que ce rendement soit de courte durée.

Ainsi dans ce mouvement, l’être humain est un animal social qui a besoin d’être intégré dans un groupe et de pouvoir participer à un objectif commun. Lors d’une crise, Ricardo Semler trouve des solutions auprès de ses employés et les fait participer aux prises de décisions : « Cette usine a été la preuve vivante de ce que l’on peut accomplir quand on traite les ouvriers en personnes responsables et qu’on les incite à participer aux décisions […] C’est ainsi que SEMCO fera sa première expérience de la cogestion » (Semler, 1993, page 265).

D’autre part, dans le mouvement des relations humaines, la fonction première de l’entreprise repose sur l’importance de satisfaire aux besoins sociaux des salariés afin de contribuer à leur épanouissement et donc à une augmentation de leur productivité. SEMCO rejoint ce postulat en indiquant que le travail est « un lieu de satisfaction » (Clovis Bojikian, cité par Fisher, 2005, page 6) où l’employé à la possibilité d’avoir un horaire flexible « selon ses préférences » (Pozzebon, 2008) et peut choisir son lieu de travail « parmi les places disponibles dans les installations physiques […] et partager chaque journée avec des gens qui oeuvrent à différents postes » (Pozzebon, 2008).

Aussi, une des conclusions du mouvement des relations humaines rapporte qu’un style technocratique rend difficile la collaboration efficace et harmonieuse entre les dirigeants et les employés, créant ainsi des groupes de pression et l’apparition du syndicalisme. Les principes et valeurs de SEMCO reposent sur la démocratie, le partage de profit et l’information. Lors d’une crise, les employés ont eu le droit de parole et l’écoute de Ricardo Semler leur a permis de soulever une idée pour redresser l’entreprise. Une décision fût ainsi adoptée par « vote » des employés « et plus de cents mains se lèvent pour approuver » (Semler, 1993, page 265).

Enfin, dans le modèle participatif, Kurt Lewin constate que les discussions et les décisions en groupe sont efficaces pour modifier les attitudes mais notamment pour assimiler de nouvelles orientations. Bales parle de « l’effet de groupe » et fait créer une grille pour l’observation des interactions dans un groupe. Les relations entre les personnes et l’organisation permet à l’employé de contrôler sa tâche et de participer à l’établissement de ses objectifs. SEMCO privilégie les réunions « publiques » (tirée de Wieners, 2004), où la transparence […] est cruciale afin d’encourager l’engagement et la loyauté des employés » (Soares, cité par Stockport et Chaddad, 2000). Dans le même concept, SEMCO a formé des entreprises « satellites » ainsi qu’un groupe nommé « Out of your mind » pour développer des idées novatrices.

Question 3

Avant l’ère industrielle l’économie était basée sur l’agriculture et l’artisanat ; les artisans concevaient un produit de A à Z. Avec l’apparition des progrès technologiques et de la mécanisation, les entreprises voient l’opportunité d’augmenter leur productivité, et l’économie basée sur l’agriculture et l’artisanat devient une économie basée sur un capitalisme industriel. Le marché économique permet aux actionnaires-propriétaires de se développer. Le terme progrès est au coeur des discussions. À la fin du XIXème siècle, Taylor va changer la logique de production. Il parle de division du travail, de travail à la chaîne. Dans la foulée de Taylor, d’autres industriels donneront leur vision du travail. Henry Ford dira « notre premier progrès dans l’assemblage consista à apporter le travail à l’ouvrier, au lieu d’amener l’ouvrier au travail ». Le résultat net de l’application de ces principes est de réduire pour l’ouvrier la nécessité de penser et de réduire ses mouvements au minimum » (Henry Ford,1863-1947). Au contraire, la SEMCO invite ses employés à changer régulièrement d’activité au sein de l’entreprise afin d’accélérer « le développement de compétences multiples et d’augmenter la synergie entre les différentes parties de l’entreprise. D’ailleurs, la gestion des compétences a une caractéristique particulière : il n’y existe pas de service ressources humaines […] le sort des personnes relève de chaque unité d’affaires, et chacun a un mot à dire quant à ce qui peut affecter sa vie professionnelle et l’avenir de l’entreprise.» (Pozzebon, 2008, étude du cas SEMCO). SEMCO démontre une grande ouverture à l’implication de son personnel dans les prises de décisions et l’une de ses valeurs fondamentales est de « valoriser la sagesse des gens ».

Le capitalisme financier désigne l’ensemble des activités spéculatives entre agents qui vise à maximiser les gains dans un délai le plus court possible (définition tirée du livre Management, l’ère de la société du savoir, Michel G. Bédard - Mehran Ebrahimi - Anne-Laure Saives, édition Chenelière éducation, 2011, page 18). Le capitalisme financier permet de meilleures rentabilités que les investissements industriels. Celui-ci est axé sur des investissements immatériels spéculatifs (immatérialité), sur la maximisation des profils (maximalisme) et sur le rendement des investissements à (très) court terme (immédiateté). Les activités spéculatives détiennent 90% des capitaux sur les marchés mondiaux : « Les actifs immatériels représentent de 75% à 90% de la capitalisation boursière des grandes entreprises cotées, voire plus de 90% dans le cas d’entreprises telles que Microsoft et Amazon » (El Mouhoub et Plihon, 2009, page 59). Après la crise économique mondiale causée par les subprimes, le président de FedEx émet des doutes « sur la contribution de la finance à la croissance et sur la part des richesses qu’elle accapare » (Les Échos, n 20454, le 29 juin 2009, page 15). Malgré qu’elle soit une entreprise capitaliste qui « réussit

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