Objets connectés dans la santé.

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Les principaux domaines d’exercice des objets connectés sont la santé, la puériculture, la maison, le sport et le bien être, l’électroménager, les accessoires communicants, etc. Les objets qui séduisent tout particulièrement les français sont ceux qui ont trait à la santé, au sport (bracelets pour le sport, appareils pour mesurer la tension, etc.) et la sécurité de leur domicile (caméras connectées, capteurs d’intrusion, etc.).

Ils prennent une place de plus en plus importante dans notre quotidien et particulièrement dans notre santé C’est pourquoi nous avons choisi de consacrer notre étude aux applications santé de ces objets. Par santé connectée, il faut entendre le « quantified self » ou une tendance qui permet de mesurer et analyser les données relatives à son activité physique ou sa santé via des applications ou appareils connectés. Ces objets donnent une grande autonomie à l’utilisateur via des applications d’auto-mesure avec pour idée principale d’être son propre coach. Ce marché est d’ores et déjà envahi de multiples gadgets de toutes utilités (bracelets, montres, capteurs, balance intelligente) mais est également en train de développer de nouveaux objets dédiés à la médecine (mesure diabète, pression artérielle, etc.).

Ainsi nous pouvons nous demander à quel point les objets connectés vont révolutionner le domaine de la santé mais aussi dans quelle mesure la médecine peut-elle être chiffrée ?

Nous analyserons d’abord le marché des objets connectés dans le domaine de la santé, puis nous poursuivrons avec l’étude des enjeux médicaux d’une telle révolution et pour finir nous nous pencherons sur le degré de formalisation des protocoles médicaux pour savoir si les objets connectés seraient, à l’avenir, capable de substituer aux médecins.

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Le marché des objets connectés dans le domaine de la santé

Du bien-être à la médication en passant par l’accompagnement des personnes dépendantes, s’il est bien un domaine où les technologies intelligentes révèlent leur utilité, c’est la santé. Ces nouvelles technologies redonnent un sens à l’expression « mieux vaut prévenir que guérir ».

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Une croissance du marché international

21% des objets connectés les plus utilisés et 60% des objets dits portables ou wearable sont relatifs à la santé. Par objet wearable, il faut entendre les objets destinés à être portés sur soi comme un bracelet, un vêtement …

Toutefois, il est important de préciser ce qu’on entend ici par santé. En effet, si la santé se définit selon l’OMS comme un état de bien-être complet, aussi bien physique que mental, social ou environnemental, en médecine, elle sera l’absence de maladie. C’est une notion relative, ressentie par chaque individu qui dépasse largement le fait d’être atteint d’une pathologie ou infirmité. Il convient donc d’appréhender la notion de santé dans le cadre que les dispositifs de connexion actuels lui offrent : un univers bien-être / fitness et un univers plus spécifiquement médicalisé.

Uwe Diegel, Président de iHealthLabs Europe, parle aujourd’hui d’une bulle de la santé connectée ; en d’autres termes, il souligne la différence entre le bien-être connecté et la santé connectée : une grande majorité des appareils concernent le bien-être connecté. Cette bulle créée une image de la santé connectée assez gadget alors qu’elle doit se concevoir comme un outil indispensable pour une meilleure gestion du patient.

Par « bien-être », on entend les dispositifs susceptibles de mesurer des conditions de vie saines et un équilibre au niveau des besoins comme par exemple un sommeil suffisant et réparateur, une nourriture saine, une activité physique régulière, le fait de prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur ou de marcher 30 minutes par jour...

Par « fitness », on tend vers des attentes liées au sport et à la maîtrise du poids : suivi des calories ingérées et dépensées, podomètre, calcul vitesse de running ou de cyclisme…

Mais l’investissement sur le fitness et le bien être connectés sont généralement de courte durée avec un taux d’abandon très élevé au bout de 2 ou 3 semaines : la motivation est finalement plus ludique que vitale et une fois rassurés sur leurs attentes, les consommateurs délaissent le matériel.

Enfin par « santé pure », on parle d’objets à réelle portée médicale : calcul de l’insuline, mesure de la tension, du rythme cardiaque … Contrairement aux précédents, ces appareils répondent à un réel besoin des consommateurs.

Le marché des objets connectés est inclus dans celui de l’e-santé qui compte également les applications, les sites internet … On compte aujourd’hui 10 millions d’objets connectés relatifs à la santé dans le monde, chiffre qui devrait atteindre les 100 millions soit dix fois plus d’ici 2 ans. Ce marché valait 2 milliards de dollars en 2012 et est à estimer 2,7 milliards aujourd’hui soit une croissance de 30%. Une croissance exponentielle est attendue dans les prochaines années avec une prévision pour 2019 de 5,8 milliards de dollars. De plus, le nombre de patients utilisant un dispositif de surveillance par le biais d’un objet connecté augmenterait de 26% d’ici 2 ans

La croissance du marché des objets connectés est accompagnée de celle de la totalité du marché de la e-santé. En effet, on estime aujourd’hui le nombre d’applications à 100 000 dont 40 000 à réelle portée médicale et 60 000 qui ont trait au fitness et au bien être : une manne qui permettrait au marché de l’e-santé de rapporter 20 milliards d’euros d’ici 2017.

Relativement au marché global, le marché des objets connectés santé en France ne représente que 60 millions d’euros, soit un très faible pourcentage du revenu mondial. Cependant, le retard du marché français devrait rapidement être comblée par une explosion similaire constatée au niveau mondial.

Le segment le plus développé du marché des objets connectés dans la santé est aujourd’hui celui des montres connectées pour lesquelles ont attend une croissance et une part de marché d’ici 2016 sans précédent. Vient ensuite l’équipement médical connecté pour lequel une importante croissance est prévue d’ici 2 ans.