Analyse de pratique IFSI, première année
Par Stella0400 • 28 Mars 2018 • 1 035 Mots (5 Pages) • 899 Vues
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Difficultés, points à approfondir, réajustement envisagés :
Le port de gant pour la totalité de la toilette est pour moi une forme de barrière soit pour s’isoler du contact peau à peau soit pour une question d’hygiène.
Nous avons appris à humaniser au maximum notre approche du patient en ôtant les barrières liées à la pudeur tout en la respectant, aller au-delà des apparences : déchéance d’un corps, difformité, …
Le port de gants durant toute la toilette peut être vécu par le patient comme une humiliation, une façon de lui faire comprendre qu'il est "sale" alors que ce n'est pas forcément le cas. De même, ce soin est effectivement très intime et il est d'autant plus important d'avoir un réel contact avec le patient et de le mettre à l'aise ... bien-sûr, il y a l'hygiène au sens strict du terme, petite toilette, mains du soignant lésées, peau du patient lésée, isolement contact le port de gant est primordial et obligatoire pour le soignant.
Il peut également y avoir une volonté de la part du soignant de mettre une distance avec le patient, ce qui peut se comprendre. Dans notre métier, nous travaillons avec des humains, avec humanité et respect, mais devons-nous forcément aller jusque dans l'intime, au sens relationnel du terme ?
Par contre, il ne faut pas oublier également la possibilité que le patient puisse être davantage gêné par l'intimité d'une toilette effectuée sans gant à usage unique que par le soin lui-même. Le patient hospitalisé ou résidents dans un lieu de vie n'a généralement pas demandé à être diminué de manière à ne plus pouvoir effectuer ses soins d'hygiène seul, mais ces patients sont avant tout des êtres humains, ils sont tous différents.
Pour qu'un soin si intime se passe au mieux, il faut que le patient soit à l'aise, préfère-t-il qu'on mette des gants ou non, selon son ressentit et son vécu.
Le contact peau à peau n'est pas la seule manière d'entrer en contact avec le patient et de le considérer, le dialogue compte plus que tout.
On peut également se questionner sur l'intérêt d'effectuer une toilette sans gant à usage unique pour un contact privilégié avec le patient sans lui adresser un bonjour, un sourire, lui permettre d'appréhender nos gestes et le déroulement du soin, installer un climat de confiance et une coopération patient/soignant ?
L'idéal serait certainement de pouvoir combiner règles d'hygiène, désir du patient et désir du soignant, ce qui est compliqué.
Comment aimerions-nous que les soignants nous prennent en charge ?
La question que nous pouvons nous poser également est :
- Comment repérer et modifier les mauvaises habitudes ?
Analyse : recherche de connaissances appropriées, propositions d’hypothèses… :
Après nos discutions j’ai pu voir que les infirmières et aides-soignantes étaient consciente de l’impact du port de gant pour la totalité de soins.
Il faut donc essayer de sensibiliser ses soignants sur cette situation, essayer d’en parler, pousser aux questionnements, proposer des formations pédagogiques…
Après une réflexion, j’ai donc décide d’effectuer les toilettes tout le long du stage sans gants à usage unique, mais uniquement pour la petite toilette. J’ai également pris en compte le désir du résident, et en
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