VERDUN, TABLEAU DE GUERRE INTERPRETE...
Par Raze • 15 Avril 2018 • 932 Mots (4 Pages) • 786 Vues
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de celles de la France : 360 00 Français et 335 000 Allemands sont morts pour rien. Mais les poilus ont tenu bon !
Analyser l’œuvre
I- Décrire l’œuvre et en expliquer le sens
1- Un paysage d’apocalypse
¤La toile de Vallotton représente le champ de bataille de Verdun, mais aucun repère ne permet d’identifier ce lieu de mémoire de la Grande Guerre.
¤ La composition de la toile est ordonnée.
Au premier plan, au centre, les éléments abstraits : des faisceaux coré balaient le ciel en formant des cônes au-dessus des flammes et des fumées de gaz ; à gauche, les lignes obliques de la pluie ou de rafales de mitrailleuses zèbrent l’espace.
Au deuxième plan, les seuls détails que l’on peut relier aux compostions naturalistes de champs de bataille : des collines sont hérissées d’arbres coupés net ou en feu.
2- Le déchainement des forces de destruction
¤ Ici, la bataille de Verdun n’est pas figurée comme une action en cours, mais comme un résultat. Celui provoqué par l’accumulation des bombes, de gaz toxiques, de la pluie déversés sur le front. L’ampleur des destructions est à mettre n relation avec la guerre mécanisée : les armes de destruction massive saccagent la nature.
¤ La guerre mécanisée pulvérise aussi les corps. Voilà pourquoi le peintre fait disparaître les soldats du champ de bataille. L’artillerie devient la première source de blessures et de mort.
II- Dimensions artistiques et historiques de l’œuvre
1- Adopter d’autres codes de représentation
¤ Pour Vallotton, il est impossible de peindre la bataille si l’artiste reste enfermé dans les codes naturalistes : l’imitation parfaite des froments, les lois mathématiques de la perspective...
¤ Ainsi, À propos de Verdun, Il écrit : « Dessiner ou peindre des forces serait bien plus profondément vrai qu’en reproduire les effets matériels, mais ces forces n’ont pas de forme, et de couleur encore moins ».
2- Une solution : l’abstraction cubiste
¤ La toile de Vallotton tire vers l’abstraction, qui est le contraire de la représentation naturaliste. L’abstraction l’aide à élaborer des solutions plastiques plus innovantes pour matérialiser l’expérience des poilus et la force destructrice des armes nouvelles.
¤ Plus précisément, le style cubisme, par la décomposition des formes, les distorsions de plans, les brisures d’objets, permet une transposition plus subjective de la guerre, la hauteur des souffrances des combats ;
III- ?œuvre complémentaire
Le monument aux morts de la ville de Lodève (1921-1930) pas Paul Dardé (1888-1963)
Le style de ce monument aux morts taillé en pierre de Lens associe symbolisme et réalisme : quartes femmes debout en ligne à la tête du gisant symboliseraient le temps et les saisons par leurs vêtements à la mode des années 1920. Une autre femme, la veuve du poilu, est effondrée sur le corps de son époux en uniforme. Deux écoliers sont figés aux
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