Réon de Oedipe Roi, chez Sophocle et chez Pasolini
Par Matt • 28 Juin 2018 • 1 155 Mots (5 Pages) • 642 Vues
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Lors de sa rencontre avec Jocaste et Oedipe, Créon porte un chapeau ailé, ce qui peut signifier qu’il a un lien avec les dieux. Le Dieu Hermos notamment, qui voloant s’appocher du soleil s’est brulé les ailes.
Créon est aussi un personnage très humain et comprehensif. Dans la tragédie de Sophocle, lorsqu’Oedipe se crève les yeux après avoir decouvert son insiste et son parricide, Créon fait preuve d’une grande bonté d’âme et de generosité en prenant pitié pour lui, alors qu’il aurait pu le rejeter ou chercher à se venger. Au contraire, il l’autorise à toucher ses filles une dernière fois et laisse Oedipe quitter Thèbe comme il l’en incombe : “Je ne viens pour ici pour te railler, Oedipe, moins encore pour te reprocher tes insultes de naguère”. Lorsqu’Antigone et Ismène sont amnées à Oedipe, il demande à Créon si c’est à lui qu’il le doit, ce dernier lui répond avec générosité “Vrai. C’est bien moi qui t’ai ménagé cette joie, dont je savais que la pensée depuis un moment t’obsédait.”
Créon n’a pas non plus peur de toucher Oedipe, la souillure de Thèbe, et lui tend la main.
Cependant, bien qu’il soit très humain, Créon sait aussi se montrer ferme et lui rappelle son hybris : “Ne prétends donc pas triompher toujours : tes triomphes n’ont pas accompagné ta vie.”
Compatissant, sage et mesuré, Créon incarne l’idéal grec de l’honnête homme.
En supprimant cette apparition finale, Pasolini donne moins d’importance à Créon que Sophocle et ne le cantonne qu’à un rôle de stricte utilité.
Cependant, il reste présent chez Pasolini et fait preuve d’une grande lucidité.
Entre une scène d’amour de Jocaste et Oedipe etl’agon entre Oedipe et Créon, apparait un carton “ Oedipe voudrait oublier son crime, en accuser Créon et son peuple.” Ainsi, c’est Créon qui est accusé d’avor trahi Oedipe et durant leur dispute, Créon est plongé dans l’ombre les yeux fermés, filmés légèrement en plongé par rapport à Oedipe, comme si le poids d’un fardeau pesait sur ses epaules : celui de la verité et de l’inceste dont sont coupables Oedipe et Jocaste, juste après l’acte secuel.
Dans la tragédie, durant l’agon, Créon dénonce l’hybris d’Oedipe “Si vraiment tu t’imagines qu’arrogance sans raison constirue un avantage tu n’as plus alors ton bon sens”. En effet, Créon voit à travers l’hybris d’Oedipe et fait preuve d’honnêteté, alors que le roi, furieux, est totalement déraisonné et irréflechi. En gardant son calme, Créon parvient à raconter la vérité à Oedipe, qui, même si elle ne le convainc, pousse Jocaste à intervenir pour le défendre.
Créon se fait accusateur public et porte contre Oedipe les mêmes accusations que Tirésias.
Chez Sophocle, Créon reste très présent dans l’exodos : il prend Oedipe à sa charge sans le juger. Or, chez Pasolini l’exodos est supprimé, ce qui peut signifié qu’il n’accorde pas beaucoup d’importance au personage et n’a pas estimé necessaire de l’nclure dans l’épilogue. On suppose alors qu’il a dsparu après l’agon avec Oedipe, à l’issue duquel le roi a axigé son exil.
Le film est alors davantage centré sur Oedipe et Angelo, qui fait le lien avec l’épilogue.
Pour conlcure, Pasolini a retransmi fidelement la personnalité de Créon : celle d’un homme raisonnable, pieux et généreux. Seulement, bien que certaines scènes sont similaires dans les duex oeuvre, Pasolini, par notamment son choix de ne pas rejouer l’exodos, présente dans son flm le personnage de Créon davantage comme un accusateur lucide, que l’on peut assimiler à Tirésias, déteneurs
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