Questionnaire de lecture de Paroles de Jacques Prévert
Par Ramy • 26 Juin 2018 • 1 539 Mots (7 Pages) • 792 Vues
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1912. Pendant cette période l’image de l’enfant bon qui avait commis une faute que la société avait, est remplacée par l’image d’un délinquant qui est programmé pour devenir un criminel. C’est la théorie du « criminel né ». Au début du 20ème siècle grâce à l’action de la troisième république qui met l’accent sur l’éducation et la protection des enfants mais aussi grâce aux comités de soutiens des enfants dans les tribunaux, on assiste à la création du premier tribunal pour mineurs qui a ouvre en 1912. Néanmoins cette mesure n’a pas d’impact sur les maisons de redressement qui sont dénoncées dans un ouvrage quelques années plus en tard en 1925 par un journaliste. Ce dernier est rejoint par un autre journaliste en 1934 après la révolte et la tentative d’évasion de la maison de redressement de Belle-ile-en-Mer. Un ans plus tard le gouvernement renonce à considérer le vagabondage des jeunes comme un crime. D’autres mesures suivent en 1937 et 1938 avec les premières réformes en collaboration avec la direction de l’enseignement professionnel où les mineurs se réinscrivent dans un cycle pédagogique normal. Cette progression a conduit à traiter le jeune délinquant comme un être humain. L’introduction de l’article de Jacques Bourquin, montre qu’en 2002 Monsieur Nicolas Sarkozy ainsi que Monsieur Luc Ferry projettent d’opérer un retour très réactionnaire en récréant des centres fermées pour les enfants. Avec cette mesure on revient donc à une situation assez semblable à celle mise en place plus d’une centaine d’années auparavant.
Question4:
4. Deux thèmes communs au trois documents se détachent, il s’agit des maisons de redressement et des conditions de traitement de ces mineurs délinquants. L’une de ces maisons de redressement, celle de Belle-Ile-en-Mer est le sujet principal du poème de Jacques Prévert et Jacques Bourquin en parle également dans son article.
Lorsqu’on évoque le thème des mineurs délinquants, on constate le très jeunes âge de ces derniers, comme les trois auteurs le montre en utilisant le termes « enfants ». Ces enfants sont souvent seuls, parfois sans familles et sont donc appelés vagabond par Bourquin. Ils sont coupable de délits qui vont du simple vagabondage au crime beaucoup plus graves tels que des viols.
On trouve plusieurs indications sur les traitements infligés aux mineurs enfermés dans les maisons de redressement. Bourquin explique que ces traitements viennent d’un soucis de répression dont le but est de dresser ou de redresser ces enfants qui sont considérés comme des criminel né. La règle est donc l’enfermement et l’isolement de ces enfants. Bouquin parle d’élevage d’enfant, exclu de tout comme Prevert le montre dans son poème en évoquant l’ile de Belle-Ile-en-Mer où les enfants sont coupés des autres, et sont isolé sur une ile pour éviter d’être en contact avec le reste de la société.
Dans ces lieux fermés se côtoient de jeunes enfants ayant commis des faits de vagabondage ainsi que des enfants ayant commis des crimes tels que des viols. Un certain climat de terreur se met en place, les plus forts règnent sur les plus faibles. Il faut ajouter à cela la maltraitance quasi quotidienne, coups de poing, coups de clés comme le précise Prévert dans son poème. Ces maltraitance peuvent aller jusqu’au décès des enfants comme le signal Emmanuelle Bouchez.
Les trois auteurs abordent de diverses manières les réactions de la société face a cette situation. Dans le poème de Prévert certains adultes n’hésitent pas à aider les gardiens pour rattraper les enfants qui se sont évadés. Jusqu’à la révolte de 1934 de Belle-Ile-en_mer, les réactions sont très peu nombreuses excepté celle du journaliste Louis Roubaud, dans le texte de Bourquin qui dénonce les pratiques de ces centres qui seraient de véritables bagnes pour lui. Le fait divers de Belle-Ile-en-Mer raconté par J. Prevert a été un élément déclencheur qui a fait évoluer les mentalités sur ces maisons de redressement, de part la violence de la révolte. La presse s’est emparée de l’affaire et a mené une campagnes très virulente, ce qui a permis à la population de savoir ce qui se passait dans ces maisons de redressement. Petit à petit la population s’est rangée du coté des enfants. Dans les trois documents on constate l’échec des politiques répressives. Emmanuelle Bouchez écrit d’ailleurs que cette politique de redressement conduit les enfants à la révolte, à l’évasion mais également la violence exercée par les plus forts sur les plus faibles. Les maisons de correction laisse des séquelles sur ceux qui n’y meurent pas mais également sur leurs descendances comme montre le téléfilm les Vauriens. Ana qui n’a commis aucun acte répréhensible , hérite de la fêlure de son père rendu mutique par ses années d’incarcération en maison de redressement, sa faute ayant été d’être orphelin.
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