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Paysage de baudelaire

Par   •  30 Janvier 2018  •  1 356 Mots (6 Pages)  •  934 Vues

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Ce paysage est donc idéalisé. CB transforme cette réalité dans laquelle il va parler de palais et de volupté. Le mot « rêve »v3, 12, 16, 17, 23 et 26 apparaît plusieurs fois de façon synonymique. En prononçant le mot « idylle » v20 et en mettant une majuscule, il le met au centre. Réalité avec le futur « je rêverai ». Ceci est la volonté du poète d’idéalisé le paysage « je veux v1, je verrai v13 je rêverai v17 ». Le sens de la vie est comme s’il se préparait à quitter en rêvant ce monde encrassé. Nous allons voir que tous les sens de CB sont en éveil. Il y a des éléments qui montre l douceur, la volupté du rêve : v8 « éternité ». Quelque chose d’infini et pour le poète non inquiétant « étroite, brume, vent » ainsi que toutes les saisons v13 et suivants nous installent dans une nature positivement connotée. Malgré l’exiguïté de sa mansarde, CB s’envole dans l’espace, le temps. De plus il aboli et fait tombé tous les murs. Il va nommer « ciel, horizon, palais, jardin » et abolit le temps puisqu’il nous parle des saisons et des années car il parle d’éternité. C’est un paysage qui apparait le soir qui est un moment propice à tous les poètes. Le bleuâtre enveloppe le décor et n’oublions pas que CB est critique d’art et s’y connait en peinture.

La présence du poète dans ce paysage montre qu’il est une foi de plus artisan et qu’il se met à la tâche de créer.

Le poète n’attend pas mais à une volonté de création qui passe tout d’abord par l’isolement. Le poète est ainsi enfermé dans une tour d’ivoire c’est-à-dire la tour dans laquelle on s’enferme et les pensées bouillonnent. Si le poète est pauvre socialement, il en fera sa richesse. Il est bon de se recroquevillé sur soi-même v15 « je fermerai partout portières et volets ». « L’émeute » v21, les révolutions et les bruits extérieurs seront volontairement oublié vainement v21 et 22. On note le contraste entre les bruits extérieurs et les pensées intérieurs «baiser, oiseaux chantant… ».

En outre on note une volonté créatrice. La ville est prétexte poétique. On parle du poeo qui signifie faire, composer. Le poète est donc saisi d’une inspiration composé. Nous avons les verbes voir, bâtir, composer et l’expression « pensés brûlants » v26. Le poète a l’opportunité de saisir le monde et d’isoler des moments magiques. Pour lui tout devient calme et douceur « volupté »v 23. Ce mot cher à CB désigne la douceur et le plaisir total c’est-à-dire physique et intellectuel. C’est ici que le poète est présent pour faire rimer. La douceur est rappel é par les oiseaux, le neige, le bleuâtre, la tiède atmosphère, les féériques palais… Attention cependant au travail de l’artiste qui a des pensées brûlantes qui est la même opposition que la volupté et la volonté v24 ou encore brûlant et tiède. Il y a effectivement cette fièvre créatrice qui isole les poètes des autres mais qui est bénéfique.

Paysage est un poème de jeunesse influencé par le romantisme. Cependant Baudelaire revendique un statut de poète, créateur de son propre monde, tout à fait dépendant, comme s'il voulait reconquérir le monde. C'est une vision contrastée et pourtant cohérente du paysage urbain auquel il est très attaché et qui est ici prétexte à nous faire part de sa rêverie. C’est un décor dont il parvient à capter la beauté tandis qu’il n’est au départ pas vraiment porteur. Ainsi, le spectacle banal, familier peut être matière à poésie. Plusieurs autres poèmes de Baudelaire sont témoins de ce travail d’alchimiste qui est la règle de création de Baudelaire. Nous pouvons évoquer les poèmes d’EV qui, poète et critique tout comme Baudelaire, décrit la crise de la modernité reflétée par la ville comme dans La Paine premier poème de son recueil Les villes tentaculaire. Ici, Verhaeren constate les changements et la dévastation de ce milieu naturel au profit d’un espace nouveau qui est la ville. Il peint la dévastation et dénonce la monstruosité et la violence qu’est l’urbanisation à son époque.

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