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Lorenzaccio, Musset

Par   •  4 Octobre 2018  •  1 054 Mots (5 Pages)  •  364 Vues

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B) Giomo – Maffio : des différences significatives

→ Deux victimes : Gabrielle, vendue et Maffio

- Gabrielle : situation de débauche, principes faibles « point de fond dans les principes, rien qu’un léger vernis… » (l.28)

- Maffio : valeurs et principes, inquiet pour sa sœur, prêt à se battre pour défendre son honneur. Son état d’inquiétude se traduit par les nombreux ! et ? dans sa tirade. Parle bien, recherche de langage. Témoigne de sa sensibilité : cœur bat, larmes ; proche d’un Musset romantique, incarne les valeurs nobles dans la scène. Echoue, symbolique de l’échec du bien à Florence, impuissance des partisans du bien face à la tyrannie et la débauche. Son combat est dérisoire, il n’a aucun pouvoir.

→ Giomo : homme de main, garde du corps. But : défendre le duc. Ame damnée, grossier, insensible face à la détresse de Maffio. Homme d’action, agit sans tenir compte de la dimension pathétique de la scène. Il est prêt à tout pour obéir et défendre son maître. Ironie « aux pieds du duc ? » (l.75) moquerie. Il est habile, désarme rapidement Maffio

→ Image d’une ville pervertie

C) La stratégie du débauché

→ Débauché dédoublé : celui qui opère et celui qui concrétise. Par son langage, Lorenzo détonne sur le duc et Giomo. Juxtaposition d’infinitifs, actions pour arriver à son but.

→ Séducteur et sa stratégie. Indifférence, mépris envers les femmes. Vice mit en place, prendre au piège la proie, achetée. Une parmi beaucoup d’autres « celle-ci » (l.21), non identifiée. Ironie : « tant de pudeur » (l.23) : mépris « jeune chatte qui veut bien des confitures » (l.23), « Proprette comme une Flamande ! » (l.24). connotations péjoratives.

→ Perversion dans la stratégie, dans les jeunes filles, qui n’ont plus de principes, dans les familles, où une mère peut vendre sa fille, pour une grosse somme (le duc lui-même craint d’être volé « d’un millier de ducats », l.9)

→ Débauche dans le peuple, dans la cour du duc et dans le duc lui-même. Duc : aucun sens moral, seul compte le plaisir, qu’il peut acheter. Or, il est à la tête de Florence = pouvoir du tyran. Incarne un pouvoir perverti, il est uniquement intéressé par la conquête d’une jeune fille et le plaisir charnel.

Conclusion : Cette scène est bel et bien une scène d’exposition. Elle plonge le lecteur dans une époque et un contexte et ébauche une intrigue. Mais ancrée dans son temps, elle renouvelle le théâtre (≠ classique) : drame romantique, refus des règles. Contexte moderne, références à l’Histoire moderne. Néanmoins, atmosphère de malaise, symbolique de l’époque d’Alexandre de Médicis, très noire, sombre. Annonce la suite de l’action. Derrière ce pessimisme se cache Musset, qui utilise la passé pour expliquer le présent, les années 1830. Mélange des registres : encore plus étrange, le lecteur est dans une position inconfortable, la tragédie éclate d’un coup ≠ tragédie classique, on sait « où on va », ce qui va se passer, le tragique est directement annoncé, ici, doute, ambiguïté. Thème du masque, de la dissimulation. La scène 2 complètera cette scène d’ouverture.

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