Lorenzaccio de Musset.
Par Plum05 • 1 Mai 2018 • 1 350 Mots (6 Pages) • 658 Vues
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- Signe de mort pour Lorenzo que d’être n’a jamais marqué par la débauche
-Champs lexical du théâtre : « Déguisement » (l 15), « vêtement » (l 25)
-Question sartrienne : à force de jouer a débauché, il n’en est pas devenu un ?
-Fonctions : Arguments/exemples historiques (réalistes), ouverture sur le monde
L’histoire de Lorenzo peut s’inscrire aussi aux XIXe siècles : intemporel (pas seulement au temps des Médicis)
II) Des personnages opposés :
1) Lorenzo : un homme d’action revenu des toutes illusions
-Une présentation active lui retirant son masque
-« La main qui a soulevé une fois le voile de la vérité ne peut plus le laisser retomber : elle reste immobile jusqu’à la mort, tenant toujours ce voile terrible et l’élevant de plus en plus au-dessus de la tête de l’homme, jusqu’à ce que l’ange du sommeil éternel lui bouche les yeux » (l 18-22)
Il y a donc l’action (soulever)= il est prêt à aller jusqu’à la mort, au sacrifice.
-« Je me suis fait à mon métier » (l 24)
-« Je suis vraiment un ruffian » (l 25-26) (souteneur. Il s’agit d’un terme vielle pour désigner un proxénète, un entremetteur (transactions malhonnêtes))
C’est donc un mot concret qui relevé du concret, actif
-« Je vais tuer Alexandre » (l 40-41)
-« Laisse-moi faire mon coup » (l 50)
-« Fais le tu verras » (l 52) – promesse (engagement)
-Philippe (chef, sage) Inscrit Lorenzo dans une action
-Il se rend compte qu’il est devenu le personnage qu’il était lui-même créé.
Un personnage revenu de toute illusion :
-« Il est trop tard » (l24)
-« Le vice a été pour moi un vêtement, maintenant il est collé à ma peau » (l20-21)
-« Je sais parfaitement qu’il y en a des bons (des hommes), mais à quoi servent-ils ? Que font-ils ? Comment agissent-ils ? » (L 5-6)
-« Tu auras toujours affaire aux hommes » (l 36-37)
-« Je te gage que ni eux (les républicains) ni le peuple ne feront rien »(l 46-47)
-« Et quand je plaisant sur mes pareils, je me sens sérieux comme la Mort au milieu de ma gaieté » (l 26-27) Antithèse
On a donc un personnage déchiré.
2) Philippe : un idéaliste :
-Un personnage idéaliste
-« Le mal existe, mains non pas sans le bien ; comme l’ombre existe mais non sans la lumière » (l1-2)
Le mal existe par ce qu’il y a le bien
-« Pauvre enfant tu me navres le cœur » (l 13)
Il s’agit ici d’une comparaison de Philippe envers Lorenzo
Philippe se sent au-dessus de lui au niveau de la connaissance du monde (sage)
Il considère Lorenzo comme un enfant pouvant être bonifié, redevenir bon
-« Si tu es honnête, quand tu auras délivré ta pétrie, tu le redeviendras » (l 13-14)
C’est parce qu’on a fait une mauvaise action qu’on est catalogué dedans//Sartre + Pangloss
Lorenzo : moi j’ai fait tellement de mauvaises actions que je ne peux pas me racheter
Philippe est toujours dans le conditionnel : SI (=ce n’est pas son système de vie, il ne comprend pas)=Monde idéal (rêveur)
Remise en cause de son idéal de vie
Conclusion :
En conclusion, dans cette scène de dialogue prenant la forme d’un monologue, le personnage de Lorenzo prend une densité extraordinaire. Le personnage se constitue sous les yeux de Philippe, impuissant et inactif. C’est un tournant car l’on passe enfin de l’extériorité du personnage a son intériorité, le masque tombe, et l’on constate l’ampleur du vide qu’il y a derrière lui, et le mal qu’il masquait. Philippe Strozzi continue de croire a la vertu, la liberté et l’idéalisation (romantique) : il peut être interprété comme un double de Lorenzo. Il incarne la fausse sagesse de la vieillesse, il se réfugie derrière les mots pour cacher sa lâcheté. Ainsi nos deux personnages se complètent et s’opposent (en miroir) à la fois même dans l’évocation d’exemples historiques.
Lorenzo devient tragique alors que la pièce est dramatique car il se met en tête qu’il doit mourir et tuer le Duc comme il l’a annoncé dans la scène (acte IV scène 11).
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