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La cour du lion La Fontaine

Par   •  6 Mai 2018  •  1 186 Mots (5 Pages)  •  840 Vues

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Les trois courtisans sont bien distingués dans la fable. Chacun se DIFF2RENCIE par une particularité évidente.

La fable est structurée logiquement car elle est composée d’une situation initiale (convocation des vassaux par sa majesté lionne), puis de péripéties (succession des réactions des courtisans devant l’état désastreux et l’odeur du palais du roi) et enfin d’une situation finale (mise en valeur de la malice du renard) qui termine sur une morale.

Tous ces procédés aboutissent à un récit énergique et vivant.

- Une satire du roi

- La critique du roi et des courtisans

La critique de la cour et du pouvoir royal est mise en œuvre par l’implicite et la personnification animalière. Le lion symbolise le roi en raison de leurs caractéristiques communes : le lion est le roi de la jungle et louis XIV le roi de France.

Ainsi, le roi lion est présenté comme un personnage qui montre et vante sa puissance envers ses courtisans : «Sa majesté Lionne un jour voulut connaître de quelles nations le ciel l’avait fait maître» (vers 1 et 2).

L’alexandrin (vers 13) « Le prince à ses sujets étalait sa puissance » souligne cette caractéristique.

Il apparait violent, dominateur, colérique et intolérant.

Pour exprimer sa cruauté, La Fontaine compare le roi lion à Caligula, un empereur romain autoritaire envers ses courtisans : «Ce Monseigneur du Lion-là fut parent de Caligula» (vers 27-28). Cette comparaison d’une façon indirecte est une métaphore.

Le Roi est le seul à parler librement et aucun de ses courtisans n’ose l’interrompre ou le contredire. D’ailleurs, dans les vers 18-19, il est utilisé le discours indirect : «Le Monarque irrité l’envoya chez Pluton faire le dégouté».

Mais il est aussi tourné au ridicule car il s’extase sur sa puissance mais son palais est comparé à «un charnier» : «Quel Louvre ! un vrai charnier, dont l’odeur se porta d’abord au nez des gens» (vers 15-16).

Le grotesque de la situation s’appuie aussi sur le portrait ironique des courtisans : l’ours qui est le stéréotype du personnage maladroit par son geste grossier déclenche la colère du roi, le singe symbole du courtisan tente de flatter le roi pour de bonnes grâces : il échoue car le lion comprend l’enjeu de sa manœuvre et le renard réputé comme espiègle et malin évite de répondre en rusant.

La Fontaine utilise donc le procédé de l’ironie pour interpeller le lecteur au récit.

- Une morale ambiguë

La Fontaine écrit dans cette fable la satire de la cour de Louis XVI. Il joue aussi un rôle de moraliste en donnant une leçon de comportement dans le milieu hostile et hypocrite où règne la méchanceté : la cour.

Les courtisans sont hypocrites. En effet, ils sont obligés de ruser car ils n’ont pas le droit d’exprimer une opinion personnelle, divergente de celle du roi.

Le renard est « sauvé » grâce au mensonge.

Le roi lui-même est tourné au ridicule, il est perçu comme un personnage autoritaire qui ne supporte ni la franchise, ni les flatteries. Sa cruauté est disproportionnée.

«Ne soyez à la Cour, si vous voulez y plaire, Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère; Et tachez quelques fois de répondre en Normand» (vers 34 à 36) ». Lafontaine livre ici un conseil de prudence et de dissimulation. Cette morale ambiguë et explicite expose la nécessité de s’adapter à chaque situation pour survivre et conserver ses intérêts. Il faut se montrer malin et mentir au besoin pour protéger sa position à la cour du Roi.

D’ailleurs, la satire de la cour est un thème souvent développé par La Fontaine notamment dans « Le loup et le chien » qui critique également ce sentiment de privation de liberté. Il explique que la liberté n’a pas de prix, malgré les nombreux privilèges de vivre au palais royal.

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