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Chateaubriand - René (plan détaillé et 3e partie du developpement)

Par   •  14 Novembre 2017  •  951 Mots (4 Pages)  •  951 Vues

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partie, marque le début du romantisme en France, étant publié en 1802. C’est un roman autobiographique d’introspection, qui a été composé par François-René Chateaubriand pendant son exil en Angleterre, après la Révolution française qui a touché plusieurs de ses compatriotes aristocrates. Dans ce qui suit, nous allons suivre la souffrance du héros, son lien privilégié avec la nature qui l’entoure, ainsi que son désir d’échapper à ce «vague des passions», si propre aux premiers romantiques. Dans le fragment proposé, René dépeint vivement le mal de vivre, décrit la nature qui semble refléter ses états d’âme, pour finalement trouver refuge dans la foi chrétienne.

I.

II.

III. Après avoir constaté l’instabilité affective du héros, ainsi que son lien avec la nature d’automne, nous allons explorer son désir de s’échapper, illustré par plusieurs substantifs comme « rêverie » - évader dans le rêve, « voyageur » – être ailleurs ou « migration » - la même idée de voyager loin de sa réalité hostile, comme les oiseaux migratoires. D’ailleurs, il exprime son désir d’évasion sans équivoque à la fin de la 17e ligne : «j’aurais voulu être sur leurs ailes.» ainsi que par l’allégorie qui suit, entre la migration des oiseaux et la mort, dans laquelle il voit une alternative à son grand tourment. Cet univers de la mort n’est pourtant pas sombre, mais assimilé à un voyage dans «l’espace d’une autre vie», comme un oiseau qui déploiera son vol «vers des régions inconnues».

Dans son état de détresse émotionnelle profonde, René tourne vers la divinité comme dernier recours, quand il entend «une voix du ciel» lui parler. Cet appel de son âme de la part de Dieu est perçu comme une solution à son mal de vivre, comme une voie de libération, préférable à la mort, idée issue probablement du fait que les fidèles doivent «mourir au monde» pour embrasser la voie du Seigneur (les vœux de sa sœur). Dans la phrase qui donne le nom du fragment on assiste à une personnification des orages: «Levez-vous vite, orages désirés qui devez emporter René dans l’espace d’une autre vie!». Les orages deviennent ainsi des metteurs en œuvre de la volonté divine, qui auraient le pouvoir d’assurer son passage vers l’éternité. L’idée de la mort est toujours présente, mais non pas dans le sens de la non-existence, mais dans le sens d’abandonner sa vie, avec tous ses maux, dans la main de Celui qui peut vraiment y apporter amélioration.

En décrivant de façon si poétique son tourment, Chateaubriand fait preuve de son expérience personnelle de ce mal de vivre et marque le début d’un courant littéraire qui va accumuler beaucoup plus d’adeptes qui décriront ce désir d’absolu et d’infini, qui deviendra par la suite le mal du siècle. On a assisté ainsi à cette évolution, du début sous l’emprise de son vague des passions, il se soulage dans la nature environnante qu’il perçoit comme un miroir de ses émotions, pour finalement trouver une voie de libération dans la foi. Or, cette expression individuelle du mal du siècle prendra par la suite, en même temps avec son gain en popularité, une dimension plus sociale, très bien illustrée par La confésion d’un enfant du siècle d’Alfred de Musset.

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