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Les Châtiments Victor Hugo

Par   •  22 Février 2018  •  4 142 Mots (17 Pages)  •  429 Vues

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Douzième poème : On dit : - Soyez prudents…

Deuxième poème sans titre du livre VI. Il prend place entre deux longs poèmes. L’auteur écrit ce qu’il entend : les opposants doivent être discrets afin de s’opposer plus efficacement. Lui, ne semble pas d’accord (il préfère clamer son opposition) : « Je laisse à ceux qui veulent longtemps vivre cette lâche vertu » (vers 11). Ce poème sert de transition entre le onzième et le treizième poème.

Treizième poème : À Juvénal

Référence directe à Juvénal qui fut un grand satiriste. Juvénal s’oppose à Horace qui, lui, faisait des satires plus douces. Le ton de ce poème est ironique. Ce poème est, encore une fois, très long. 1) L’auteur s’adresse à Juvénal et l’informe de la philosophie de certains Hommes. Ceux-ci transforment les actes du Mal en Bien. 2) Il continue sur le même thème en expliquant que tous les méfaits deviennent, après quelques temps, de bonnes actions, suivant la philosophie des adorateurs du gouvernement. 3) Il ajoute dans ces vers que, dans ces conditions, la vertu et la justice sont « mises au placard ». 4) Il reproche à certains de s’indigner pour des choses de peu d’importance et regrette qu’ils ne s’indignent pas des faits réels. 5) Il indique à Juvénal que les Hommes s’intéressent aux actions du présent et en oublient le passé. Il finit en critiquant les dévots qui se jouent de la population. 6) Il cherche un appui auprès de Juvénal vis-à-vis de son indignation face à tout ceci. 7) L’auteur semble demander l’avis de Juvénal sur le fait de laisser faire ces philosophies suspectes. 8) L’auteur paraît expliquer que l’attitude de ces hommes renvoie à leur honte. Leur comportement est en quelque sorte normal. 9) Il semble dire à Juvénal qu’il est bon de laisser faire ces hommes qui paraissent se complaire ainsi. Ils en paraissent encore plus heureux mais plus honteux aussi.

Quatorzième poème : Floréal

Le titre de ce poème fait référence à un mois du calendrier révolutionnaire. Hugo y décrit les beautés du printemps. Il montre son mécontentement et sa haine, quand, au milieu de ce paysage agréable, l’image de l’empereur et de son gouvernement lui revient : « Soyez maudits, bourreaux qui lui masquez le jour, d’emplir un cœur qui déborde d’amour ! » (vers 69 et 70). C’est à son propre cœur que l’auteur fait référence ici.

Quinzième poème : Stella

Poème qui fait référence à la mythologie hugolienne. Mais Stella annonce aussi l’arrivée de la lumière (Lux). Le poète décrit le paysage dans lequel il s’éveille : « Je suis ce qui renaît quand un monde est détruit » (vers 32). Il observe une étoile et la fait parler. Il l’associe à la liberté, comme le guide des hommes qui restent parfois endormis. Nouvelle injonction au peuple qui doit chasser Napoléon III de son trône : « Debout, vous qui dormez ; - car celui qui me suit, car celui qui m’envoie en avant la première, c’est l’ange Liberté, c’est le géant Lumière ! » (vers 40 à 43)

Seizième poème : Les trois chevaux (analysé par Mylène)

Mélange de satire et de fantaisie. Poème un plus léger que les autres dans ce sixième livre. Voir le commentaire de Mylène plus bas.

Dix-septième poème : Applaudissement

Victor Hugo s’adresse à la ville de Paris. Il décrit son opulence et son luxe nouveau, orchestrés par l’empereur. Puis il se réjouit de cela en expliquant qu’en se soumettant aux ordres de l’empereur elle n’en sortira que grandie lorsqu’elle se libérera de ses chaînes. Comme mentionné en introduction, ce poème annonce le retour à la lumière. Beaucoup de références à Rome et à Néron. Un empereur romain connu pour sa cruauté. Hugo compare souvent Rome à Paris et Napoléon III à Néron ou César : « De cet empire abject, bourbier, cloaque égout, tu (le peuple) sortiras splendide, et ton aile profonde en secouant la fange éblouira le monde ! » (vers 80 à 82).

Poèmes choisis :

Hymne des transportés et Les trois chevaux

Erika

Titre du poème :

IIIe poème (page 237). Hymne des transportés. Date de 1853.

Commentaire :

Les «transportés» sont, parmi les gens qui, après le coup d’État du 2 décembre 1851, furent arrêtés, ceux dont des tribunaux d’exception, dits commissent mixtes, ordonnèrent la déportation.

Victor Hugo leur consacre ici un hymne, le poème faisant alterner six strophes (constituées d’un octosyllabe et de quatre Alexandrins) et un refrain (constitué de six octosyllabes). Les Châtiments contiennent d’ailleurs un assez grand nombre de chansons avec refrain, car il voulait ainsi donner à son recueil un caractère populaire.

Dans la première strophe, dans le calme du soir, après le travail harassant de la journée, s’élance vers Dieu la prière des «transportés» qui tiennent bien à clamer leur prééminence parmi « les éprouvés » avec cette sorte de maxime : le jugement injuste infligé par un pouvoir injuste devient un titre de gloire.

Le refrain commence par l’acceptation de la souffrance, qui est soutenue par la certitude de la punition des maîtres actuels.

Les cinq vers qui suivent présentent une construction quelque peu contournée : aux «oiseaux» et aux «vents», qui se déplacent librement, il est demandé d’aller porter aux «chaumières», où se trouvent les «sœurs» et les «mères» de ces hommes condamnés au bagne le récit de leurs «misères» et l’assurance de leur «amour».

Dans la deuxième strophe, « les proscrits » que sont « les transportés » font preuve d’abnégation, acceptant de subir le travail forcé, le contraste de températures qui est fréquent dans le Sud algérien, et même la mort, demandent à Dieu de s’occuper plutôt de leur pays victime du coup d’État.

La troisième et la quatrième strophe développent ce tableau des douleurs. Dans la troisième, on remarque les comparaisons, du «soleil» avec un «archer», de « la fièvre » avec une «chauve-souris». Dans la quatrième, l’évocation est elliptique, passe des bagnards au garde-chiourme (Qui répète : « Travaillez,

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