Le réalisme et le naturalisme et le personnage de roman au fil du temps.
Par Plum05 • 21 Mai 2018 • 2 087 Mots (9 Pages) • 681 Vues
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glacé du classicisme. Il en reprend les traits en accordant une importance primordiale au motif, à la nature perçue telle quelle, et au
le naturalisme a contribué à la prise de conscience des inégalités sociales, à la naissance des droits de l’homme, à l’émergence du droit d’expression. L’art est devenu accessible à tous, une esthétique nouvelle étant créée, la littérature ou la peinture traitant de sujets quotidiens.
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L’évolution du personnage de roman
Aux origines du personnage de roman
Les premiers héros apparaissent a l’Antiquité dans les récits d’Homère, bien que la notion existe depuis les premières civilisations qui ont peuplé le monde. Dans la civilisation grecque, par exemple, Achille le célèbre personnage homérique de l’Iliade est l’archétype du héros qui accomplit des exploits extraordinaires qui assurent sa réputation et qui offre à toute l’Antiquité une représentation héroïque de la mort dont s’inspirent encore nos contemporains.
Faisant référence à la langue romane qui se déploie au Moyen-âge et dans laquelle sont écrites les œuvres, on ne parle pas de "roman". Plusieurs types d’héros vont apparaitre comme le modèle du chevalier dans les premiers romans. À la différence des héros antiques les personnages évoluent même dans un monde peu réaliste et souvent idéalisé. L’univers merveilleux dans lequel ils évoluent accentue leur manque de vraisemblance et ne permet pas aux lecteurs de s’identifier à eux. Leurs aventures s’accompagnent d’analyses morales révélatrices des valeurs de l’époque.
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Le XVII ème siècle: les personnages se diversifient
Au 17e,le genre romanesque se diversifie. les personnages sont idéalisés, ils sont les héritiers de ceux de l’Antiquité (héros). La satire est toujours présente avec la parodie des héros et des valeurs chevaleresques.
Dans Don Quichotte, Cervantès fait la parodie d’un personnage idéalisé qui va être remis en question face aux réalités de son temps. Les héros montrent les travers et les ridicules de l’époque. Ceux-ci sont plus proches du lecteur (Le roman comique, Paul Scarron).
Les auteurs construisent des personnages plus nuancés, dont les sentiments contradictoires sont analysés. Le "roman psychologique" nait comme la Princesse de Clèves de Madame de La Fayette.
La conception du personnage de roman traduit bien la sensibilité d’une époque, la manière dont une société choisit de regarder et de peindre l’être humain en son sein.
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Le XVIII ème siècle: le personnage est un "individu"
Au 18 ème siècle, le personnage de roman ne représente plus un type littéraire mais devient un être au caractère propre et au destin unique.Tout comme le roman se rapproche du monde réel, le personnage se rapproche d’une personne réelle. L’auteur va approfondir sa psychologie et enrichir sa personnalité. Le personnage s’impose chez les écrivains pour désigner le protagoniste d’un récit, remplaçant peu à peu le héros. Durant ce siècle, certains écrivains exploitent la dimension éducative du roman. Pour éclairer sur l’être et sur la société, ils donnent la parole à leurs personnages, d’où l’apparition de l’emploi de la première personne ou l’utilisation de la forme épistolaire qui suggère l’autonomie des personnages. Les liaisons dangereuses, de Choderlos de Laclos en sont un exemple. À la fin du 18ème siècle, le roman est libéré de sa forme héroïque.
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Le XIX ème: le personnage "réaliste"
Au 19ème siècle, le roman, grâce à Balzac ou Zola, s’impose comme un genre qui permet une meilleure représentation de la vie. Le souci de l’auteur est de faire gagner son personnage en ressemblance et dans cet axe, on fait entrer les classes basses dans les romans. Balzac, qui a créé Goriot, Eugénie Grandet, Rastignac, utilise le personnage comme axe central de la construction de ses romans. Il accorde une grande importance à leur apparence qui révèle leur appartenance sociale
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