La Question de L'optimisme Dans Candide
Par Junecooper • 2 Avril 2018 • 1 588 Mots (7 Pages) • 558 Vues
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– Dieu a créé le monde
– Un être parfait créerait un monde parfait, donc le monde est parfait.
Un être parfait créerait tout ce qui pourrait être créé, par conséquent tout ce qui pourrait exister existe en fait.Par conséquent, ce monde est le meilleur des mondes possibles et tout est pour le mieux.
Voltaire montre le chemin intellectuel de Candide, qui est celui d’une désillusion : l’optimisme, dit Candide, c’est la manie de dire que les choses sont bien quand on est en enfer. En effet, Candide apprend que la quantité de bien est bien inférieure à celle du mal. C’est le fameux tremblement de terre de Lisbonne, en 1755, qui semble être à l’origine de refus de l’optimisme chez Voltaire. Voltaire se demande si Dieu est vraiment bon, ou bien s’il est vraiment tout-puissant. Candide sera la traduction de ce questionnement religieux et métaphysique.
Voltaire était aussi un critique de l’Église catholique. Mais quand on lit Voltaire, on voit qu’il critique non seulement l’Église catholique mais aussi le protestantisme anglais, le presbytérianisme, les Quakers... Comment faut-il comprendre cela ? Affirmer que Voltaire était un critique de la religion en tant que telle et former une image de Voltaire athée serait une mauvaise interprétation. En réalité c’était un homme profondément croyant. Mais il refusait deux aspects de la religion : 1.) le confessionnalisme (c’est à dire l’appartenance à une dénomination religieuse spécifique querellant toujours avec les autres) et 2.) ce qu’il considérait comme superstitieux.
Voltaire confrontait l’état de l’Église de son époque avec l’Évangile. Ce qu’il concevait comme le véritable christianisme était une religion simple, rationnelle, humaniste, non confessionnaliste. D’après lui le judaïsme et le christianisme n’ont pas une valeur plus grande que les autres religions du monde. Dans sa conception, Europe cesse d’être le monde ; elle n’est plus qu’un monde
La religion de Candide, et celle de Voltaire, est le déisme, fondé sur la croyance en un Dieu créateur de l’univers. Mais ce Dieu n’intervient pas dans les affaires du monde, il agit comme un horloger, un architecte qui crée mais laisse vivre sa création. C’est donc aux hommes de prendre en main leur destin et de créer le bien, ou le mal : en tout cas, les hommes sont responsables de leur monde.
Politiquement, Voltaire est modéré. Il fait la satire de tous les gouvernements corrompus du monde, sauf l’Eldorado, sans prôner pour autant le renversement de ces gouvernements. Voltaire n’est pas un révolutionnaire: il croit en effet que toute révolution instaure un système politique pire que son prédécesseur.
Le thème de l’esclavage est abordé via la rencontre avec l’esclave nègre dont la jambe a été arrachée dans une fabrique de sucre : « C’est à ce prix que vous mangez du sucre », dit le nègre à Candide. C’est cette rencontre qui marquera Candide et lui fera comprendre que l’optimisme est une théorie illusoire. Cependant, bien que Candide pleure sur le sort de l’esclave, il ne fait aucune tentative pour libérer les esclaves.
A travers l’eldorado, Voltaire dénonce l’utopie : un monde parfait n’existe pas. C’est le réalisme qui doit prévaloir chez l’homme rationnel, et non la croyance en une société harmonieuse, qui n’existe pas et ne peut pas exister.
Les contes comportent l'avantage de joindre à la force d'une argumentation philosophique la puissance de l'émotion : le lecteur s'identifie aux personnages, dont les malheurs ou les sottises provoquent chez lui la sympathie ou le rire. Il se trouve ainsi dans une disposition d'esprit favorable pour condamner préjugés et injustices dont il voit l'absurdité et la cruauté par des exemples concrets. Le conte philosophique correspondait donc tout particulièrement au dessein vulgarisateur et polémique de Voltaire, ainsi qu'à son humour multiforme.
Pour conclure, on peut donc dire que Voltaire a, en effet, souvent été vu tel un journaliste de l'époque, son ouvrage ''Candide'' est un des premiers à le prouver. Voltaire y présente des faits réels faisant écho à des faits actuels ou même des lieux existants et connus. Mais Voltaire est aussi conteur, on trouve dans ces œuvres un grand nombre d'éléments traditionnels nous ramenant à ces contes. Il veut transmettre certaines idées au lecteur et fait part de ses pensées. Tout ceci amène à un troisième aperçu, Voltaire philosophe. On retrouve dans ses œuvres de l'ironie, souvent mis en avant pour éviter toute censure, qu'il utilise pour critiquer différents domaines tels que la politique ou la société de l'époque en général. Le lecteur est directement impliqué dans ses ouvrages.
C'est d'ailleurs de cette manière là que Voltaire veut impliquer et attirer ces lecteurs pour les faire réagir sur la question de société.
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