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L'objet dématérialisé

Par   •  17 Janvier 2018  •  959 Mots (4 Pages)  •  314 Vues

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A. Charpentier parle aussi du domaine musical où on observe une perte de statut de l’objet, confirmée par le sondage de l’institut One Way où l’on peut voir que concernant le domaine de la musique, c’est presque la moitié des consommateurs qui préfèrent avoir accès à la musique via un support numérique.

Toujours selon cet auteur, même si les achats sont immatériels, ce sont quand même des achats d’objets puisque le virtuel reproduit le réel par le biais d’internet.

Cependant, comme on peut l’observer sur le graphique de l’institut Opinion Way, de nombreux consommateurs privilégient encore le support physique dans certains domaines.

Ainsi donc notre second thème traite de l’attachement des consommateurs à l’objet « matérialisé ».

Cet attachement à l’objet se manifeste notamment pour les bulletins de paies, les contrats d’assurances, les brochures, comme indiqué sur l’un des graphiques de l’étude L’observatoire de la dématérialisation.

Il est aussi longuement décrit par Daniel Pennac qui montre, dans son essai Comme un roman, que certains objets, comme le livre, éveille un sentiment d’absolue propriété chez celui qui l’utilise.

D’ailleurs, le livre est le produit pour lequel les consommateurs sont le plus attachés à un support physique, selon l’enquête menée par l’institut Opinion Way. En effet, plus de 70 % des interrogés préfèrent un support physique pour les livres. Ils sont aussi plus de 40 % à favoriser le support physique pour la presse ou les films.

Toujours selon Daniel Pennac, le lecteur possède un attachement passionnel et féroce pour l’objet-livre, qui se manifeste par tout ce qu’il lui fait subir (pages cornées, traces de café, et même utilisé comme papier hygiénique), le livre est l’esclave, la chose de son propriétaire.

Benoît Melançon, dans l’interview qu’il a accordée à Libération, décrit aussi le sort subit par une lettre, brûlée ou déchirée en petits morceaux, pour montrer l’importance des rituels, qu’on ne pourrait pas effectuer avec un objet dématérialisé.

En effet, pour cet auteur, le fétichisme rattaché à un objet tel qu’une lettre, ne pourrait pas exister pour son homologue électronique (le courriel), car les mots n’ont pas été touchés par leur auteur mais transportés par l’électricité.

Enfin, les objets, sous leur forme physique, connaissent un renouveau, comme le montre Anne Charpentier. Elle aborde notamment l’écologie (ne plus jeter mais donner ou revendre), et le marché de l’occasion, pratique en progrès, qui constitue un autre mode de consommation.

Cette idée de transfert de propriété est reprise dans l’essai Comme un roman de Daniel Pennac, qui affirme que lorsque objet est entre nos mains, il est une partie intégrante de nous-mêmes, et que, à cause de l’attachement qu’on lui porte, il est parfois difficile de s’en séparer.

Pour conclure, même si les objets se dématérialisent de plus en plus, de nombreuses personnes sont encore attachées à un support physique, qui leur appartient de façon concrète. De plus, de nouvelles méthodes de consommation se répandent et permettent aux objets d’avoir plusieurs vies.

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