Dossier - Samuel Beckett

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Un des enjeu de la pièce peut être une représentation du monde “post-atomique” après les ravages de la Seconde Guerre Mondiale, les protagonistes de la pièce sont assimilés à des réfugiés, ce sont des rescapés dégénérés

L’intrigue ici ne suit aucune logique, en général dans une pièce de théâtre un problème central se pose, nous n’assistons pas à un réelle problème à résoudre mise à part “ Comment en finir ? “ qui se répète en boucle tout au long de la pièce.

6) les grandes caractéristiques de l’oeuvre.

contexte spatio-temporel

La scène d’ouverture de Fin de partie, ne suit pas les règles puisque le lieu où se trouve Hamm et Clov n’est pas clairement indiqué “ mon refuge “, ce qui suggère un endroit clos et sombre où l’on est supposé se sentir en sécurité, car quelque part il y a un danger. Beckett traduit dans cette scène l’angoisse de dehors, la seconde guerre mondiale.

Cependant les personnages sont conscients du temps qui passe, sans le situé précisemment “autrefois” “aujourd’hui”, les caractéristiques de l’absurde sont bien présents avec la lenteur. L’image du sablier apparaît “les grains s’ajoutent aux grains, un à un, et un jour, soudain, c’est un tas, un petit tas, l’impossible tas”. Ils n’ont pas conscience du temps.

Le contexte spatio-temporel n’est pas clair dans Fin de partie, car la scène d’ouverture est paradoxale.

les personnages, caractéristiques, relations entre les personnages

Nagg et Nell sont les parents de Hamm, handicapés à cause d’un accident de tandem ils y ont laissé leurs jambes “ t’occupe pas de mes moignons”. Ce couple, qui forme la dernière part d’humanité dans la pièce semble être amoureux par la symétrie de leur réplique, est notamment nostalgique en évoquant leur vie passée un après midi sur le lac de Côme.

Negg est qualifié par Hamm de “mauvais progéniteur”. Nell et Nagg se sont vus attribués les rôles du Roi et de la Dame dans cette partie. L’échec a une part relativement importante dans Fin de partie.,

Clov est le serviteur, le valet de Hamm, ou son fils adoptif, ce dernier est le maître. Hamm est handicapé il ne peut plus voir d’où les lunettes de soleils, et ne peut plus se déplacer il est cloué sur son fauteuil, Clov est les yeux et les membres de Hamm. En anglais Hamm signifie le marteau et Clov le clou, l’un enfonce l’autre, mais pour faire l’action on a besoin des deux. Ces deux personnages ont eux aussi leur place sur l’échéquier, Hamm étant le Cavalier et Clov la Tour.

Une relation maître-valet est instaurée, Clov est le valet soumis, et Hamm tape moralement sur Clov comme un domestique. Un rapport dominant/dominé est bel et bien présent entre ces deux personnages, l’apparition du sifflet qui désigne le moyen d’appeler Clov, ce dernier attendant d’être sifflet. La notion d’animal, bestial fait apparition, puisque Hamm fait allusion à “mon chien”, le spectateur est alors désorienté en ne sachant pas s’il s’agit de l’animal ou de Clov. Le chien est au service de son maître comme Clov l’est pour Hamm.

Hamm et Clov sont un vieux couple usé, aucun lien ne les lie excepté celui de l’habitude, de la monotonie.

progression dynamique de la pièce

Les pièces de théâtre sont généralement structurés en plusieurs actes et plusieurs scènes, seulement dans Fin de partie, aucune scène ne figure et on note un axe. La pièce ne nous présente aucune structure et aucun repère, et aucun dénouement et déroulement logique ne prend place. Dès le commencement, le début est désigné comme étant la fin.

La dynamique de la pièce est saccadée, chaque dialogue n’a pas de relation avec le précédent ou le suivant.

Le phénomène de répétition est très présent ici, à l’aide d’effets rythmiques, un cercle vicieux fait surface. Cependant certaines structures existent dans cette pièce, mais elles sont minimes et se terminent toujours par “ je te quitte” .

le rôle et place des didascalies

Les didascalies chez Beckett détiennent une place très importante. Elles sont très abondantes et presque aussi présentent que les répliques des protagonistes, elles détiennent un rôle important dans le dénouement.

Les didascalies de la pièce n’ont pas toute la même portée : en effet au début du récit elles ont plus une portée descriptive, elles nous présentent le décor puis nous font entrer dans l’action en nous racontant l’histoire comme pour nous guider dans toute cette absurdité

Elles nous exposent ensuite les personnages, leur position, leur handicap, leurs relations.

Les didascalies utilisées comme éléments de description ne décrivent que partiellement ce qu’elles devraient décrire avec précision. Ce qui n’aide en rien le lecteur à comprendre l’histoire ou l’intrigue de la pièce au contraire cela augmente l’effet d’absurdité, d’incompréhension .

Le rôle de ces didascalies est discuté car elles n’apportent pas beaucoup d’informations et n’aident pas vraiment dans la compréhension de l’histoire. Cependant elles apportent au lecteur surtout des informations sur les personnages, leurs caractères et leurs pensées.

On apprends les noms des protagonistes ainsi que les liens qui les unissent. Par exemple le lien de parenté entre Hamm et Nagg. ( “ maudit progéniteur ”)

7) Les grands thèmes

Les duos : Fin de Partie de Samuel Beckett

Dans Fin de Partie, 4 personnages sont évoqués, Hamm, Clov, Nell et Nagg.

Ce chiffre 4 résonne en deux duos, Nagg et Nell et Clov et Hamm.

Dans l’un le rapport dominant/dominé subsiste, dans l’autre il n’existe pas.

Nell et Nagg entretiennent un rapport singulier, une dernière part de cohérence existe entre eux , ils sont un vieux couple « tu dormais » demande Nagg, « oh non ! » répond Nell. L’échange est encore un peu présent, ces deux êtres ressassent le passé « L’accident