Discours sur la servitude Volontaire
Par Plum05 • 22 Décembre 2017 • 1 082 Mots (5 Pages) • 634 Vues
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La réponse fondamentale de La Boétie : Vers la fin du texte, p38 : « …le ressort et le secret de la domination, le soutien et le fondement de toute tyrannie » ne réside pas dans la violence, les tyrans s’en servent, mais cela seul ne serait pas suffisant. « quatre ou cinq hommes qui le soutiennent et qui lui soumettent tout le pays ». « Ces six dressent si bien leur chef qu’il en devient méchant envers la société, non seulement de sa propre méchanceté mais encore des leurs. Ces six en ont sous eux six cents, qu’ils corrompent autant qu’ils ont corrompu le tyran. Ces six cents en tiennent sous leur dépendance six mille, qu’ils élèvent en dignité…grande est la série de ceux qui les suivent. Et qui voudra en dévider le fil verra que, non pas six mille, mais cent mille et des millions tiennent au tyran par cette chaîne ininterrompue qui les soude et les attache à lui… Par les gains et les faveurs qu’on reçoit des tyrans, on en arrive à ce point qu’ils se trouvent presque aussi nombreux, ceux auxquels la tyrannie profite, que ceux auxquels la liberté plairait ».
Idée d’une société pyramidale. La base de la pyramide est plus large que le sommet. Les mécanismes du pouvoir supposent qu’il y ait à la fois de la corruption, de la complaisance, partage des biens, ressources en haut, on en donne un peu à ceux qui sont en dessous, et en donnant quelque chose à ces derniers on les élève en dignité et au bout du compte, on comprend vite que si la chaîne de la servitude s’étend à l’échelle de la société, c’est que chaque individu a un certain gain. P39 : « on en arrive à ce point qu’ils se trouvent presque aussi nombreux, ceux auxquels la tyrannie profite, que ceux auxquels la liberté plairait » Idée d’un profit particulier qui vient de la participation à la chaîne de la servitude, on espère en tirer un certain profit. « On dirait bien qu’ils n’ont pas seulement perdu leur liberté mais encore gagné leur servitude ».
Théorie sur le pouvoir, il y a une perte et un gain à chaque niveau. Tous gagnent quelque chose, sauf ceux qui sont tout en bas qui n’ont personne à exploiter ! L’immense majorité a quelque chose à gagner, ont à un moment une bonne raison d’entrer dans la chaîne : ils perdent leur liberté mais ont quelque chose à gagner dans leur servitude.
Chaîne verticale dans laquelle chacun regarde en haut, pas à son niveau. Personne ne regarde vers le bas, on se préoccupe seulement du pouvoir, du tyran, et pas des inférieurs exploités indifféremment. « Regard vertical », càd exclusivement tourné vers le centre du pouvoir dans un forme de déférence, d’obséquiosité déférente.
Par ailleurs Idée qu’il y a des gouvernants et des gouvernés, le pouvoir doit se comprendre comme le fait qu’une toute petite poignée de privilégiés tienne dans leur main de fer tout un peuple, ainsi que l’essentiel des ressources.
LB nous invite à essayer de comprendre la chaîne de la servitude sans jamais penser qu’ils sont au départ fou, étrangers à eux-mêmes.
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