Discours de la servitude volontaire chapitre 4
Par Christopher • 2 Mai 2018 • 752 Mots (4 Pages) • 760 Vues
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- destruction des champs
- pillage
- luxure
- meurtre (infanticide)
Opposition entre « vous » et « lui », les premiers se rendant complice des péchés du second : vol, meurtre, débauche. Le tyran apparaît ici comme une figure du Mal : en obéissant au tyran, on devient soi-même un agent maléfique.
5è PARAGRAPHE
Pourtant, cette puissance maléfique est faible : métaphore du colosse aux pieds d'argile. Il est certes grand, impressionnant, mais il n'est puissant que de la puissance que veulent bien lui conférer ses sujets.
C'est pourquoi il ne convient pas de lui faire la guerre : le texte de la Boétie n'est pas un appel à l'insurrection violente. En effet, la violence est l'apanage du tyran ; en user, c'est se faire soi-même tyran à la place du tyran.
Que recommande donc La Boétie : un effort de volonté : résister au tyran est ainsi moins une action qu'un état d'esprit : « soyez résolus ». LB propose un modèle de résistance passive : l'action se définit d'ailleurs de façon négative : « ne plus servir ».
6è PARAGRAPHE
Ici La Boétie, de façon assez étrange, émet l'hypothèse selon laquelle son discours serait inutile : le peuple serait en quelque sorte mortellement frappé par la tyrannie. Ici apparaît une métaphore, celle du médecin, du soin, de la blessure mortelle, développée ensuite sous la forme du poison ou du charme.
C'est une façon pour l'auteur de présenter son discours comme une simple hypothèse, un jeu d'esprit, d'en désamorcer la portée polémique. D'ailleurs, il annonce la suite du développement : un essai philosophique déterminant les raisons pour lesquelles les hommes servent et attentent à leur liberté naturelle (rappelons que pour la Boétie, la liberté fait partie des droits naturels, au même titre que la propriété par exemple).
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