Commmentaire de La Curée de Zola du Chapitre VI
Par Andrea • 14 Juin 2018 • 953 Mots (4 Pages) • 778 Vues
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Même les personnes âgées se fâchent lorsqu’elles ne trouvent pas ce qu’elles convoitent. Baptiste essaye de les calmer. Cependant cet extrait se termine par la défaite des serveurs, ils sont désemparés face au tohu-bohu des invités et se mettent eux-mêmes en colère après eux. «Il faut attendre, monsieur répondit avec colère le domestique effaré, perdant la tête, oubliant qu’il n’était pas à l’office.»
Le manque de respect et l’impolitesse de certains personnages sont montrés par la façon dont se comportent les Sieurs Charrié et Mignon lorsqu’ils mangent. « […] Après s’être bourré les poches de petits pains […] gardant les bouteilles sous leur bras […] causaient la bouche pleine […] pour que le jus tomba sur le tapis.»
Dans ce texte, nous relevons douze mots qui appartiennent au champ lexical de la violence. La fréquence d’apparition est plus importante au début de l’extrait, «poussée, écrasement, violemment etc.» cela se calme dans la deuxième partie du texte lorsqu’il y a l’intervention de Baptiste. Nous remarquons aussi que la première partie du texte est concentré sur la violence que les convives ont pour chercher de la nourriture, alors que la deuxième partie est plutôt centrée sur le comportement que les invités adoptent pour manger ce qu’ils ont réussi à avoir. Le paroxysme de la violence se situe au moment du pillage.
En effet, cette scène de Pillage renvoie au titre du livre La Curée, sachant que la Curée, au sens premier, est une scène qui a lieu à la fin d’une journée de chasse lorsque les chiens se disputent les restes des bêtes tuées par les chasseurs devant l’ensemble des invités.
Cette scène est une symbolique du destin de Paris dont les hauts dignitaires s’emparent morceaux par morceaux afin de s’enrichir avec frénésie et cupidité. Zola à travers cette scène suggère grâce à son écriture, une vive critique de transformation de Paris au cours second Empire. Cette dernière, aiguisant les appétits et créant de rapides fortunes ou à l’inverse des faillites.
Le texte apparait donc bien comme une pièce de théâtre puisqu’on constate que Zola excelle dans la mise en scène de la foule. Il décrit les scènes avec beaucoup de détails de telle manière à ce qu’on puisse se l’imaginer ou même à ce qu’un peintre puisse retranscrire la scène sur une toile. Cela renvoie au «naturalisme» de l’auteur. Les mots sont organisés de façon soignée afin qu’ils suggèrent une image aux lecteurs. La scène de cette curée fait penser à du théâtre de Molière. L’appétit des individus (au sens propre et au sens figuré de la scène) l’emporte sur les bonnes manières, les timorés sont bousculés et repoussés. On retrouve un esprit de Vaudeville autour du saccage de Paris comme dans certaines scènes de Molière où lui aussi se moque de la bourgeoisie parvenue.
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