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Commentaire "Les Tragiques", Aggripa d’Aubigné

Par   •  23 Mai 2018  •  1 305 Mots (6 Pages)  •  586 Vues

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, l’auteur s’exprime par la bouche de la mère au dernier « je » . Le récit est au présent pour le rendre plus vivant , plus épique . « je veux peindre » au vers 1 ajoute la question du discours , par l’expression « je veux » l’auteur montre sa présence et sa volonté : c’est une implication directe. Il y a également des adjectifs subjectifs comme « orgueilleux » « juste » « acharné » qui montre qu’il prend partit . Le verbe « peindre » est utilisé dans le sens artistique : il veut toucher les sentiments . Ce poème montre l’engagement de l’auteur contre la violence de la guerre . Tout le poème est écrit sous forme d’hypotypose pour rendre la description vive et frappante . Les enfants ont un comportement bestial , la mère elle reste humaine , elle est la seule à avoir la parole . On voit la guerre entre protestants et Catholiques comme un fraticide que les humains ne peuvent résoudre . La guerre de ne respecte pas les femmes qui nourissent leurs enfants . Le poète nous renvoie à la guerre fratricide entre romulus et reimus . Le fait que 2 bébés soient frères insipire la révolte du lecteur , par nature ils devraient s’aimer , cela montre que les guerres de religion sont contre nature . Ce poème fait appel à nos sens avec le toucher quand l’enfant s’aggripe à la mère et au gout avec « doux lait » au vers 8 . On retrouve les champs lexicaux de la violence et de la guerre . L’idée morbide de ce poème renvoie à celle d’Œdipe . Par l’allégorie , l’auteur veut dire que l’Etat (ici la mère) doit protéger les concitoyens . Les catholiques et les protestans sont ingrats envers leur pays vers 22 , la France est a sa limite de l’explosion « mi-vivante , mi-mort » . Au vers 28 , le mot « viol » renvoie à une image choquante car l’enfant viole sa propre mère donc l’auteur fait la condamnation morale des guerres de religion . Les enfants négligent la nourriture , par allégorie les gens préfèrent s’entre tuer plutôt que de chercher à se nourrir . Les guerres de religions nuisent à l’économie et au développement de la France . L’auteur condamne le catholisisme par une personnification des deux côtés de la France avec Essaü au vers 7 et Jacob au vers 11 , jacob est le bon frère (donc le protestant) et Essaü est le mauvais frêre (les catholiques) mais la mère maudit ses deux fils car Jacob riposte . La mère à dans ce poème une fonction moralisatrice elle se place comme un prophète en maudisant ses enfants , le poète est donc un prophète , il sait ce qu’il va arriver . Le poème finit par une tirade et une morale tragique , dans un cris de douleur l’auteur cache sa rage .

Même si l’analyse n’est pas exhaustive , nous espèrons avoir développé l’essentiel .

C’est ainsi que l’on peut maintenant conclure.

En résumé , nous avons montré qu’ Aggripa D’aubigné en théatralisant son discours met en scène à la manière d’un humaniste de son temps les horreurs de la guerre , puis dans un deuxième temps nous avons tenté de démontrer que la visée de l’auteur était de s’engager contre les violences et d’en dénoncer les effets . Ainsi nous espérons avoir répondu à la question « La poésie peut elle mettre en image la cruauté pour dénoncer » en montrant un auteur engagé qui s’exprime dans un poème théatralisé . Ce texte puissant et intéressant peut être mis en parrallèle avec Souvenirs de la nuit du 4 de Victor Hugo , en effet il traite également de la cruauté de la guerre et s’engage pour en dénoncer les violences

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