Un simple soldat, Marcel Dubé
Par Andrea • 3 Septembre 2018 • 1 247 Mots (5 Pages) • 1 268 Vues
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simples petits mots au futur, mettent l’accent sur l’importance de son propre bonheur avant celui des autres. En répondant au futur, celui-ci fait part à son père qu’il ne considérera pas les demandes qui lui a imposé dans l’immédiat, puisqu’elles ne sont pas pour lui importantes. Avec cette réponse courte, il fait ressortir que pour lui, les conventions sociales imposées par le clergé sont étouffantes. Il est donc plus basé sur la modernité qui se fait de plus en plus ressentir dans la société à cette époque. En résumé, la pièce met en scène des conflits entre les générations, à cause de la différence de mentalité entre les générations qui croient aux valeurs traditionnelles et celles qui croient à la modernité.
En deuxième lieu, la pièce de Marcel Dubé met en scène des conflits entre les générations, car elles ont une perception du travail complètement différente. D’une part, le roman Un simple soldat, met en scène Édouard, qui lui n’a pas conscience de son aliénation au travail. En effet, le père lors de la discussion entre Joseph et Édouard raconte qu’il a eu une rétrogradation dans son emploi et qu’il est passé d’un camionneur, à un simple gars qui colle des étiquettes. Le passage suivant le montre bien l’attitude fataliste du père : « Du moment qu’ils ne m’ont pas jeté dehors, je suis content…Prends les choses comme moi Joseph. Essaie de te soumettre un peu. »(p.77) Effectivement, à l’époque de la Grande Noirceur de 1945 à 1960, les Anglais sont ceux qui sont au pouvoir dans les grandes entreprises, laissant les emplois minables, tels que le travail d’ouvrier, aux francophones. Un peu fataliste, le père se laisse mener par ses dirigeants sans même se révolter et trouve même un bon côté à sa rétrogradation en pensant que, au moins, ils ne l’ont pas renvoyé. Se sentant impuissant et ne cherchant même pas une solution à sa situation, il est donc clair que ce personnage ne se rend même pas compte de l’aliénation dans lequel il est. Le père se sent donc impuissant du poids de la fatalité qui pèse sur lui à cause de son statut de francophone et ne cherche pas à s’en sortir. Il accepte sa situation et passe à autre chose. D’une autre part, le roman met en scène Joseph qui a conscience de l’aliénation au travail des francophones et qui essaie de s’en sortir. En entendant son père lui raconter que ses supérieurs avaient fait de lui un colleur d’étiquette, celui-ci se fâche devant l’inaction que son père a eue face à cette nouvelle. Le passage suivant le montre bien : « Tu peux être sûr que je les aurais démolis! »(p.76) La réaction de Joseph montre bien qu’il ne comprend pas comme son père peut se laisser avoir comme cela après tout ce temps de service. Pour lui, c’est impensable et il aurait donc réagi. À l’époque de la Grande Noirceur, les gens se révoltent et ne sont plus capables d’accepter les conventions traditionnelles établies il y a longtemps, puisque la réalité sociale a changé et que l’ère de la modernisation était maintenant arrivée. L’aliénation qui se transmettait par atavisme de génération à génération s’arrêtait donc aux nouvelles générations telles que celles de Joseph qui lui ne permet à personne de lui marcher sur les pieds. Joseph est blasé de la situation des travailleurs canadiens-français et se révolte. Pour cette raison, Joseph est en conflit avec les générations avant lui, car il ne se laissera pas marcher sur les pieds par les dirigeants anglais qui les dominent. En résumé, Marcel Dubé met en scène des conflits dans les générations à cause des visions différentes par rapport au travail. Le père est un soumis, tandis que Joseph essai de se sortir de la soumission au
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