Le Voyage
Par Thomas LICENCE • 28 Avril 2022 • Synthèse • 4 186 Mots (17 Pages) • 1 911 Vues
Le voyage
Introduction Nous avons donc un dossier composé de 5 documents traitant du voyage et plus particulièrement du tourisme. Nous nous demanderons quel est l’impact du développement du tourisme ? Nous verrons donc tout d’abord, comment va émerger le tourisme, ensuite, quelles en sont les conséquences sur les civilisations étant en contact avec ces voyageurs et pour finir comment pourrait-on agir pour protéger leurs modes de vie. Développement I] L’émergence du tourisme Tout d’abord, il faut savoir que les voyages étaient autrefois des périples difficiles et semés d’obstacles. Comme étant décrit dans le Document 3 Le Grand Tour à l’origine du tourisme occidental de Cécile Cayol paru en 2014. Étant le plus souvent effectué seul et n'étant pas récréatif, les voyageurs étaient mal vus, bravant les climats et pouvant être porteurs de maladies ils avaient du mal à être hébergés. Cependant, avec les avancées technologiques des années 1850, notamment grâce à l’invention des bateaux à vapeur ainsi que les lignes de chemin de fer, cela va rendre le voyage comme une aventure beaucoup plus simple. On va donc voir apparaître un réel tourisme de masse. Avec un voyage simplifié, pouvant être déterminé sans embûches. On va donc voir émerger de nombreux « tours-opérateurs » permettant aux occidentaux le voyages vers les terres orientales. Les voyages étant simplifiés et plus faciles d’accès, l’expérience de la découverte des cultures va grandir en occident voyant arriver une énorme vague de touristes déferlant sur l’orient. Nous allons donc maintenant voir les conséquences d’un tel « tourisme de masse » sur les populations. II] Les conséquences du tourisme de masse Comme évoqué dans le Document 1 tiré du 1e extrait de : le mirage oriental par Louis Bertrand, paru en 1910, avec les « tour-opérateurs », les touristes vont débarqués en masses dans les pays orientaux, que ce soit avec les chemins de fer ou les bateaux. Ils voyageront avec toutes les modalités qu’ils connaissent, une nourriture, décoration et hygiène propre aux occidentaux, le dépaysement n’y est donc pas présent. Les visites de sites seront calculées et orchestrées, plus de place pour l’improvisation. On assiste alors à une sorte de pièce de théâtre répétée de touristes en touristes. Avec un passage par les camelots, ces riverains qui essayent de vendre des objets de mauvaise qualité dit typique du pays à prix fort, un piège à touriste qui a l’air de fonctionner. Pierre Loti dans le Document 2 avec son écrit Constantinople tiré de Les Capitales du Monde paru en 1892. Va nous démontrer que le voyage ne permet plus autant d’évasion qu’il le prétend. Il nous parle d’un Orient métamorphosé, il ne porte plus d’Orient que le nom avec une omniprésence du mode de vie à l’occidentale. Il nous parle de ces grandes boutiques imitées des pays européens, avec un va et vient des touristes. L’occident ne représente dès lors plus qu’un pêle mêle de nationalités, nous pouvons même parler d’une éviction du pays dans lequel cela se passe, qui à cause du tourisme perd quelque peu son âme. Nous allons maintenant conclure par voir comment le tourisme évince les cultures et comment pourrait-on enrayer le phénomène. III] Comment agir pour protéger ces écosystèmes Nous allons tout d’abord aborder le document 4 qui est un dessin d’André Girod paru le 9 août 2010. Il représente donc une caricature de ce tourisme de masse mais qui reste très « parlante ». On peut y voir au premier plan une femme tenant dans un bras un enfant et travaillant de l’autre main, avec la présence d’un chien qui semble affamé, puis à proximité ce qui semblerait être une habitation très sommaire. Ainsi, au second plan nous pouvons apercevoir deux touristes bien portant, bien habillés cherchant une boutique de souvenirs, ils mettent en lumière le fait que les touristes n’ont aucune considération pour les autochtones et aucun respect pour les populations des sites visités. Ils ne cherchent dans le voyage que les futiles plus que l’expérience en elle-même. On peut aussi voir le fossé qui sépare les deux populations, l’une détenant les outils technologiques et l’autre non. Ainsi, dans le document 5 Le tourisme équitable, écrit par Françoise El Alaoui en 1999. Nous pouvons voir qu’étant donné de le contacter, le tourisme peut engendrer des dégâts irréversibles sur les populations, notamment chez les indigènes et les tribus d’Afrique. Les occidentaux les habituent à leurs coutumes, en commençant par le code vestimentaire vont peu à peu faire changer leurs habitudes, ils vont donc « occidentaliser » les populations environnantes, ce qui va avoir un impact désastreux pour leur culture. S’étend accoutumer au mode de vie occidentale, les populations d’autochtones vont perdre peu à peu leurs coutumes et leur ancien mode de vie. Auparavant vivant en autarcie et en autonomie, ils n’arriveront plus à chasser, cueillir, vivre comme le faisaient leurs ancêtres. Ce qui va avoir pour conséquence, la perte d’une culture ancestrale. Le fait est que pour subsister les populations vont vivre au crochet des touristes en mettant en scène leurs cultures afin d’amuser les touristes. Cependant pour éviter que cela se reproduise, et pour laisser ces cultures subsister des sites seront placés réserves naturelles. Conclusion Nous avons donc pu voir que le tourisme de masse a amené l’occidentalisation qui va faire perdre toute authenticité aux sites visités, les orientaux adoptant un cadre de vie à l’occidentale et que le voyage n’est plus qu’une simple mise en scène sans réel défi, ni découvertes. Il ne représente maintenant plus qu’une aventure fictive. Doc 1 : Louis Bertrand, le mirage oriental, 1910, 1e extrait. Mais voici le revers de la médaille : tout le temps que dure le voyage, grâce aux chemins de fer et aux paquebots, on sort à peine de l'atmosphère européenne et "civilisée". Les hôtels et les agences qui s'emparent de vous au débarquement achèvent de vous séquestrer dans vos mœurs à vous, de vous isoler en quelque sorte du milieu ambiant. On n'a point à y changer ses habitudes, sa nourriture, son hygiène. On y coudoie les mêmes gens qu'à Nice ou à Aix-les-Bains. Les types sont prévus, les conversations aussi. Le mobilier, comme les menus des repas, est désespérément pareils dans tous ces modernes caravansérails[1]. Leurs interprètes vous évitent la peine d'entrer en contact avec les gens du pays. Il n'est pas jusqu'à vos sorties, jusqu'à vos divertissements qui ne soient réglés d'avance, – et cela sans le moindre souci de vos préférences personnelles. Les agences auxquelles vous vous confiez y ont mis bon ordre. Quand vous arrivez dans quelque localité de la Haute-Égypte, le manager de votre hôtel sait à quelle heure vous visiterez les ruines, à quelle heure, les bazars indigènes[2] ou les dames galantes. On ne vous consulte pas : les provisions sont prêtes pour l'excursion, emballées dans des couffins – et l'on y retrouve invariablement les mêmes victuailles, – d'Alexandrie à Kartoum, – d'Athènes à Patras, – de Jérusalem à Baalbek, – à savoir : deux œufs durs, une cuisse de poulet desséchée, une tranche de rosbif coriace, une croûte de fromage et deux oranges, – sans oublier le poivre et le sel roulés dans de petits cornets de papier. C'est immuable comme une institution. […] D'un bout à l'autre, vous êtes, pour ainsi dire, tenu en lisière. Quand ce ne sont pas les conducteurs des agences, ce sont vos guides et vos drogmans[3] qui dirigent vos démarches et vos actions, qui vous étourdissent de leurs bavardages et de leurs boniments[4], qui jugent en dernier ressort de ce que vous devez voir ou ne pas voir, qui enfin s'interposent perpétuellement entre vous et la réalité. Et ainsi cette réalité vous arrive déformée comme un texte qu'on lit dans une traduction. […]Et, comme après ces excursions toujours trop brèves, on se replonge immédiatement dans l'ambiance cosmopolite des hôtels, le dépaysement devient à peu près impossible. Il faut bien se contenter avec la couleur locale de pacotille qu'on a pu grappiller au passage et qui ne vous apprend pas beaucoup plus que les photographies ou les cartes postales achetées en cours de route. Concluons que les "commodités" des voyages modernes sont très surfaites. Leur but inavoué, c'est d'empêcher de voir les pays qu'on traverse. | |
[…] La chevauchée fait halte devant Khéops. Voici maintenant les camelots[5] qui se précipitent, les brocanteurs de fausses antiquités ! Et il faut négliger le splendide paysage désertique, pour s'occuper de scarabées et d'Osiris en toc, fabriqués à la douzaine par des mouleurs italiens. Pendant ce temps-là, les guides vous donnent aux oreilles leurs boniments. Celui-ci veut vous faire grimper au sommet de la pyramide, celui-là veut vous entraîner dans les souterrains. On est ahuri, assourdi, pris d'assaut. Impossible de joindre deux idées, d'arrêter ses yeux une minute sur tel détail singulier d'architecture, ou cette coloration délicieuse qui pâlit là-bas vers la chaîne libyenne et qui va s'évanouir. Une colère vous saisit, on renonce brusquement, on abdique toute volonté devant tant d'ennemis conjurés - et l'on s'en revient mélancoliquement sur son bourricot, avec la rage impuissante de n'avoir rien vu.
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