Poésie du voyage et voyage en poésie

...

Le Moyen-Age hérite de cette littérature antique qui se perpétue et donc on observe des continuités et des évolutions. La musique et la poésie est toujours liées. On ne parle plus d’aèdes mais de troubadours (ou trouvères), mais ils ont la même fonction.

Les évolutions du Moyen Age sont :

- Les chansons de geste, qui sont versifiées, narratives, chantées et pleins de vers (la geste, c’est l’ensemble des exploits guerriers et amoureux du héros), sont utilisées dans les récits. On appelle ça des romans de chevalerie. Exemple : « La chanson de Roland » (1400 vers) date du XIIème siècle, est écrit en latin et peu à peu en ancien français pour les autres nouveaux poètes).

- L’apparition et le développement de la poésie courtoise. Cette poésie est pratiquée dans les cours et elle vise à complimenter les nobles pour pouvoir les courtiser pour ainsi pouvoir bénéficier d’une faveur. La femme est toujours idéalisée.

- La poésie de commande, le roi ou les nobles peuvent demander aux poètes de leurs écrire une poésie.

- La poésie exalte les valeurs de la fin’ Amor (l’amour courtois, l’amour idéal entre un chevalier et une dame). La fin’ Amor est une poésie de convention pour exprimer ses sentiments de manière très codifiée.

Certaines formes fixes commencent à apparaitre. Dans les formes traditionnelles, de nouvelles apparaissent :

- Le rondeau (13 vers en 3 strophes + 2 rimes + refrain)

- La balade (3 huitains = strophe de 8 vers + refrain + octosyllabes/décasyllabes)

- La chanson (strophes + refrain)

- L’ode (plusieurs strophes symétriques + vers courts)

- Le lai (octosyllabes + rimes suivants évoquant une aventure merveilleuse inspiré des légendes arthurienne avec les chevaliers de la table ronde)

François Villon est l’un des poètes les plus connu du Moyen Age (2ème moitié du XVème siècle). (p204 : rondeau de Christine de Pison, p227 : rondeau et ballade, p209 : madrigal musical).

- Les romans courtois illustrent le nouvel idéal courtois à travers une poésie versifiée, narrative et musicalisée. Ils racontent les mêmes choses que la chanson de geste mais ils ne parlent plus de guerre mais d’armes (avec la chasse, les tournois, etc…). Ils reflètent la vie mondaine de la noblesse de l’époque. Exemple : « Le roman de la Rose ».

B. Le renouveau poétique au XVIème siècle : la fondation d’un nouveau genre littéraire :

Le XVIème siècle est le premier âge d’or de la poésie. Pour étudier cette époque, on va ainsi s’inspirer des grecs et de l’Italie avec des gens comme De Vinci.

La Renaissance a eu lieu au XIVème et XVème siècle en Italie avec son mouvement intellectuel, culturel et artistique qui remet l’Antiquité à l’honneur, c’est-à-dire ses valeurs philosophiques, ses gouts et ses idées. Tout est à la mode antique (peinture, sculpture, etc…) qui fait référence aux Dieux antiques (voir p396). Parallèlement, il y a l’évolution des sciences, de la géographie qui ouvre sur une curiosité intellectuelle nouvelle qu’on a appelé le premier « Humanisme » (p372-374). L’homme est au centre de toutes les interrogations et se pose des questions sur le monde qui l’entoure. De plus, il y a l’évolution de l’imprimerie qui permet de diffuser les textes et des idées.

En littérature, les genres qui sont puisés sont ceux de l’Antiquité et puis ceux venue de l’Italie avec la Renaissance. La poésie est très importante à cette époque (c’est devenu un genre indépendant sans accompagnement musical) et la musique est directement intégrée dans le texte avec les rimes, les vers, etc…

De nouvelles formes apparaissent :

- Première moitié du XVIème siècle : médiévale (héritage du Moyen Age)

- (transition grâce à Clément Marot, p495, il introduit en France le genre du sonnet, en copiant sur un poète italien Pétrarque)

- Deuxième moitié du XVIème siècle : véritable du renouveau poétique, art pris au sérieux, genre indépendant et plus complexe.

En cette deuxième moitié du XVIème siècle, il y a deux pôles importants :

- Ecole de Lyon : Louise Labé (grande poétesse Lyonnaise, p206)

- Paris : Dorat est le professeur de Ronsard (p208, p214-215, p368) et Du Bellay, ensemble ils ont écrit « Défense et illustration de la langue française »

Ronsard et Du Bellay défendent la langue française face à ces détracteurs et au latin et illustrent la grandeur de la littérature (la langue française est aussi réputée et aussi prestigieuse que le latin). De plus, il y a un enrichissement du vocabulaire. Ils veulent inventer une nouvelle poésie qui sera nourrit et veulent rivaliser avec la poésie Antique et si possible, la dépasser.