«L’Invitation au voyage», Les Fleurs du mal, Baudelaire
Par raslene • 9 Avril 2023 • Fiche • 951 Mots (4 Pages) • 398 Vues
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Explication«L’Invitation au voyage», Les Fleurs du mal, Baudelaire, 1857-1861IntroductionCe poème, extrait de la section «Spleen et idéal», s’inscrit dans la partie consacrée à l’idéal. Il appartient au cycle de Marie Daubrun, jeune actrice évoquée à travers ses mystérieux yeux verts. Cette invitation au voyage prend le triple visage d’un lieu magique, d’un paradis originel et du bonheur sensible, tel que le conçoit Baudelaire.I/ Un voya ge ima gin aireCelui-ci est introduit par le verbe songer au vers 2. L’adverbe «là-bas»fait référence à un espace utopique qui permet l’accès au bonheur, comme l’indique le terme «douceur»au vers 2.1°) La correspondance entre la femme et le paysageD’emblée, la femme est associée au lieu, comme l’indique le vers 6:»Au pays qui te ressemble!», ainsi que par la rime sœur/douceur. L’analogie est poursuivie par le rapprochement entre les vers 7 et 8, à savoir «Les soleils mouillés»;«De ces ciels brouillés», avec les traîtres yeux dela femme, présents au vers 11. En effet, les reflets voilés du paysage allient l’éclat et la réverbération, qui rappelle les larmes de la femme.2°) L’identification entre le poète et la femmeL’adresse du vers 1 consigne la relation fusionnelle qui s’installe dans l’imaginaire. Le terme «sœur»se montre révélateur à ce sujet. Baudelaire fait référence à l’ailleurs, qui constitue pour lui le lieu du bonheur et l’on remarque que la femme lui tient lieu du monde car elle est son double.3°) La mise en place de l’imaginaireLe verbe songer évoque un univers onirique1et idéalisé, comme l’indique l’emploi du conditionnel au vers 17 avec les verbes «Décoreraient»;«parleraient»(v 17 et 24), ainsi que les superlatifs:«Les plus rares fleurs», ou la présence du luxe:«Les riches plafonds». On remarque que l’univers évoqué comble tous les sens:la vue avec la lumière:«Des meubles luisants»(v 15), les odeurs végétales et animales avec «fleurs»et «l’ambre», le confort occidental:«Polis par les ans», et le faste oriental:«La splendeur orientale,». L’évocation est encadrée par un refrain:«Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.». Le présent de vérité générale renvoie lui aussi à l’idéal. Le poète crée au grès de son imagination un lieu propice à l’amour.II/ Une représentatio n picturaleL’influence de la peinture flamande apparaît nettement en référence avec la technique du clair-obscur, notamment les «soleils mouillés»et les «ciels brouillés».Le terme «ciels»au pluriel est 1Synonyme d’imaginaire.emprunté au vocabulaire pictural et il inscrit cette référence dans le poème. On remarque en outre que les meubles «Polis par les ans»rappellent
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