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L'Assomoir de Zola

Par   •  15 Janvier 2018  •  3 893 Mots (16 Pages)  •  615 Vues

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rejoindre son fils, Étienne, qui travaille avec lui comme apprenti cloutier, elle arrive à le rencontrer. Elle croise cependant Bec-Salé, un ouvrier ivrogne qui lance un défi à Goujet : qui des deux réussira les plus beaux boulons de quarante millimètres dans le temps le plus court? L’amoureux de Gervaise triomphe dans cette compétition. Puis il lui montre les machines, lui dit craindre pour l’avenir de son métier. La boutique est un lieu chaleureux où les gens viennent se réchauffer en hiver. Le jour, Gervaise héberge un vieil ouvrier miséreux, le père Bru, qui loge sous l’escalier de la maison de la Goutte-d’Or, comme un chien. Tous deux voient un autre locataire, le terrible serrurier Bijard, alors qu’il est en proie à une crise éthylique, rouer de coups sa femme, sous les yeux de ses enfants terrorisés. Coupeau continue de s’adonner à l’alcool. Réapparaît Virginie, devenue Madame Poisson, car elle est désormais l’épouse d’un sergent de ville, et les deux femmes de réconcilient.

Chapitre VII

Gervaise, voulant rattraper l’échec de ses noces, et célébrer son succès, s’endette pour organiser une grande fête. Dans la boutique, elle donne un formidable «gueuleton», servant une oie à quatorze convives, car, pour éviter qu’ils soient treize, elle a invité aussi le père Bru. Nana joue à la maîtresse de maison, mais garde les meilleurs morceaux pour elle. Les invités boivent beaucoup. C’est dans cette ambiance festive que Lantier réapparaît parmi les voisins que la fête a attirés sur le trottoir. Il a été ramené dans le quartier par Virginie qui a, en fait, gardé contre la blanchisseuse une sourde rancune. Lui et Coupeau en viennent aux mains dans la rue, avant de finir par sympathiser, Coupeau, passablement gris, l’invitant à la fête.

Chapitre VIII

Lantier fait des visites, gagne la confiance de Gervaise et de ses employées. Toujours sur l’invitation de Coupeau, il s’installe chez eux, prend pension mais ne paie rien, vivant donc aux dépens de Gervaise qui, un peu honteuse, laisse faire et doit entretenir ces deux hommes oisifs. Un ménage à trois se forme donc, et le quartier clabaude qu’elle s’est «remise avec» Lantier. Mais elle jure à Goujet, toujours amoureux d’elle, et qui lui déclare sa flamme, en vain, que ce n’est pas vrai. Révolté de voir que Coupeau impose à sa femme la présence de l’ancien amant qui l’a abandonnée, il envoie Étienne travailler à Lille, où il devient machineur, et propose à Gervaise de l’enlever. Mais c’est trop pour elle ; elle se contente d’être éblouie par cette offre, la refuse parce qu’elle est mariée et a des enfants. Elle dépense sans cesse pour assurer la subsistance du ménage, et Lantier lui emprunte de l’argent pour faire des repas fins dans tous les restaurants du Nord de Paris avec Coupeau, Mes-Bottes, Bibi-la-Grillade et Bec-Salé dit Boit-sans-Soif, qu’il abandonne d’ailleurs toujours au moment où ils commencent à être saouls pour rentrer à la blanchisserie, et emmener Gervaise au café concert ! Un soir, Coupeau rentre complètement ivre, et vomit partout dans la chambre à coucher ; aussi Gervaise, après l’avoir couché, va-t-elle rejoindre Lantier dans son lit, sous les yeux de Nana qui, réveillée, suit la scène de derrière la porte de la chambre qu’elIe partage avec «maman Coupeau». Gervaise passe alors dans le lit de Lantier chaque fois que Coupeau rentre ivre ou qu’il ronfle trop fort, Et, à cause des racontars de la cancanière «maman Coupeau», le quartier est au courant.

Chapitre IX

C’est le début de la ruine pour Gervaise. Elle, qui était si fière de sa boutique et de son habileté de blanchisseuse, néglige son travail, vit au milieu du linge sale, et perd une à une ses clientes, qui vont chez madame Fauconnier. Elle doit renvoyer sa dernière ouvrière, et ne garder que l’apprentie Augustine. Le terme n’est pas payé, et elle, qui avait d’abord rendu vingt francs par mois aux Goujet, a de plus en plus de mal à le faire. Elle en vient même à emprunter pour pouvoir payer son loyer, à demander à «maman Coupeau» de mettre en gage les biens du ménage au mont-de-piété. Elle achète désormais tout à crédit, faisant donc d’autres dettes dont elle s’accommode cependant avec un tranquille cynisme. Elle semble être détachée de tout, ne trouvant d’intérêt que dans la nourriture, se laissant aller à la gourmandise. Elle devient de plus en plus paresseuse et crasseuse. Coupeau, qui buvait d’abord pour faire comme les autres, pour ne pas être en reste, et seulement du vin, finit par avoir besoin d’eau-de-vie au réveil. Lui et ses compagnons battent le pavé et les sentiers de la banlieue ; comme eux, il renonce bientôt à tout emploi fixe, ne fait plus que s’engager de temps à autre sur un chantier qu’il quitte le plus souvent avant la fin des travaux sur une querelle avec le «singe», ou parce qu’un matin il a trop mal aux cheveux ou que Mes-Bottes le débauche pour quelque expédition ; il consomme au cabaret tout ce qu’il gagne, sombre dans l’ivrognerie et la brutalité, parfois ne rentre pas à la maison. Gervaise, qui doit de plus en plus souvent lui donner de l’argent, vient, un jour, l’attendre à la sortie de son travail car, comme de nombreuses femmes qui sont sur place, elle veut récupérer son salaire avant qu’il ne le boive. Mais c’est trop tard. Elle se fait dire qu’elle le trouvera à ’’L’assommoir’’ ; elle Ie rejoint à l’intérieur, le découvre qui boit sa paie avec d’autres ivrognes ; finalement, elle en vient à boire elle-même un petit verre d’anisette puis un verre du «vitriol» que secrète l’alambic. Elle prend alors l’habitude d’aller le chercher au café, et commence ainsi à glisser elle-même sur la pente de l’alcoolisme. Lantier, qui se laisse entretenir, se montre de plus en plus exigeant en matière de nourriture. Les deux hommes battent Gervaise lorsqu’ils boivent trop. Elle devient grasse, et s’use la santé. Lantier, voulant essayer de maintenir son train de vie, tente de la forcer à louer sa boutique à Virginie, car il a séduit le ménage Poisson. Mais Gervaise résiste jusqu’au moment où «maman Coupeau» meurt, Nana étant toute heureuse de coucher dans son lit : elle aime les grands lits ! Coupeau et Lantier forcent alors Gervaise à vendre sa boutique aux Poisson. Goujet jure de ne plus la revoir.

Chapitre X

Les Coupeau déménagent dans le même immeuble, au sixième étage, «sous les toits, dans le coin des pouilleux, dans le trou le plus sale», et ont pour voisin le croquemort

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