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L'étranger - Albert Camus

Par   •  14 Novembre 2017  •  3 316 Mots (14 Pages)  •  892 Vues

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- Evolution du personnage en suivant les étapes du récit :

L’étranger retrace la vie de Meursault de l’annonce du décès de sa mère jusqu’à sa condamnation à mort, en passant par sa rencontre avec Marie et celle de Raymond ainsi que le meurtre de l’Arabe. Le schéma narratif du récit de L’étranger se distingue facilement puisque nous pouvons dès lors et déjà séparer le récit en deux parties :

- la première partie commencerait du tout début du récit lorsque Meursault apprend le décès de sa mère par le biais du télégramme, jusqu’au crime de l’Arabe qu’il commet sur la plage.

- la deuxième partie prend part dés l’arrestation de Meursault après le meurtre de l’Arabe, avec son séjour en prison, son procès, jusqu’à sa condamnation à à mort.

Ainsi nous pouvons dessiner le schème narratif de tel sorte :

- La situation initiale de L’étranger se résulte à l’arrière plan de ce roman ; Meursault vie librement, il mène sa petite routine, il va au travail, rentre chez lui, rien ne semble le déranger, il vie paisiblement à Alger. Nous découvrons au fil du récit, qu’il a ses habitudes, déjeuner chez Céleste, rendre visite à son ami Emmanuel, se promener sur la plage. Jusqu’au jour où il apprend que sa mère est décédée par le biais d’un télégramme envoyé par l’asile où sa mère était pensionnaire car Meursault manquait de moyen.

- L’élément déclencheur du récit pourrait prendre part lorsque Meursault rencontre Raymond, son voisin aux activités farouches, avec qui il se lie d’amitié. C’est avec ce dernier que Meursault commence à avoir des problèmes. En effet, Raymond a des ennuies avec sa maîtresse qu’il présume infidèle, il la bat et se dispute régulièrement avec elle. Il demande à Meursault de l’aider à rédiger une lettre pour qu’il puisse « en finir ». C’est à partir de ce moment que Meursault est confronté, pour la première fois, à la justice afin de témoigner à l’encontre de Raymond. Meursault se voit alors mêler dans les histoires, de « son véritable copain », qu’il l’entrainera jusqu’au meurtre de l’Arabe, qui n’est autre que le frère de la maitresse de Raymond.

- Les péripéties du récit se retrouvent principalement pendant la scène du déroulement du meurtre. Effectivement, Raymond a proposé à Meursault et Marie d’aller déjeuner chez Masson et sa femme qui possède un cabanon au bord de la plage. Après le dîné, Meursault, Raymond et Masson se promènent sur la plage, soudainement ils rencontrent deux Arabes dont l’un est le frère de la maîtresse de Raymond, un bagarre éclate, les coups sont brefs mais Raymond est touché au bras et à la bouche. Quelques temps après, Meursault, décide de revenir se promener sur la plage, la chaleur est accablante, le jeune homme est au bord de l’insolation, il découvre l’homme qui a blessé Raymond, ce dernier le menace avec un couteau, Meursault est aveuglé par la transpiration qui coule de son visage et la lumière du soleil, et appuie sur la détente du fusil qu’il avait ôté à Raymond afin qu’il ne commette pas un drame. Meursault achève l’Arabe, après un petit temps,il appuie de nouveau sur la gâchette quatre autre fois de suite. Ainsi, Meursault devient un meurtrier, il vient de « détrui(re) l’équilibre du jour, le silence exceptionnel d’une plage où (il) avait été heureux. »

- Le dénouement prend place lorsque Meursault est arrêté. À partir de cet instant, le jeune homme s’est qu’il sera emprisonné, et que sa vie tranquille et libre n’en sera que bouleversée et changée. Son procès a lieu quelques mois après son arrestation ; aux yeux du lecteur, durant le procès tout semble remis en cause, Meursault se retrouve face à son absurdité, ses amis et connaissances se retournent contre lui, il est alors seul face à sa vérité, il n’ose même plus regarder sa chère et tendre Marie. Le verdict tombe, il est condamné à mort.

- La situation finale représente les derniers confessions et instants de la vie de Meursault. Le jeune homme prend part du récit, il délègue ses peurs face à la mort imminente. Il semble alors vouloir se confier uniquement au lecteur comme-ci il s’adressait à chacun de nous. Différents champs lexicaux sont présents, avec les sirènes et la nuit, qui semble être personnifiés pour caractériser sa condamnation à mort. Il pense également à sa mère, chose qu’il n’avait jamais fait depuis la mort du chien de l’un de ses voisins. Cependant, Meursault, reste calme, il n’est pas paniqué, il prend conscience des évènements par la plus grande des tranquillité. Le lecteur trouve un Meursault aussi bien en adéquation avec son âme que en panique, il accepte la mort à l’aide de la fatalité, il accepte également le fait que le monde ne le comprenne pas. C’est en terminé pour lui.

- Le personnage est-il représentatif d’une époque ? D’un mouvement littéraire ?

L’oeuvre de Albert Camus, L’étranger, a été publié dans les années 1940, durant la seconde guerre mondiale (1939-1945). À cet période, la moitié de la France est occupé par les nazis, et la République française est remplacée par l’État français collaborant avec l’occupant allemand. Beaucoup de français fuient vers le pays Algérien afin d’échapper à l’occupation allemande, ainsi qu’aux restrictions d’engagements dans les troupes françaises. Le récit de Albert Camus est en très grande partie écrit à la première personne d’un Meursault qui semble totalement indifférent face aux horreurs de la guerre puisqu’il vie en Algérie ; c’est d’ailleurs la seule raison pour laquelle l’allusion à la seconde guerre mondiale n’est jamais faite dans cet ouvrage.

Ainsi, il est fortement probable que l’auteur a voulu représenté le personnage principal, Meursault, dans la société qui l’entourait, dans une Algérie non impliquée dans la guerre. Meursault parait alors déserté, il n’agit pas dans l’engagement individuel mais plutôt dans le libre arbitre. Il incarne l’anticonformisme, c’est-à-dire le refus de jouer le jeu de la société. Meursault est un personnage qui ne veut pas croire en Dieu, il ne veut pas croire, il veut voir les choses tel quelles sont et ne pas les imaginer, ce qui caractérise une approche philosophique du récit. Albert Camus montre ici un personnage typique du XIXe siècle, un personnage héroïque sans en être un réellement. Meursault n’est pas un héros avec des qualités exceptionnelles, c’est un héros à la fois positif et négatif autour duquel s’organise l’intrigue. L’héroïsme

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