Diderot supplement au voyage de bougain ville

...

31-36 lignes rhétoriques). On voit que le vieillard insiste sur un comportement accueillant «Nous avons respecté notre image en toi » (ligne 35/ 36)  le vieillard se montre très insistant.

c) Simplicité d’une existence naturelle.

Le vieil homme insiste sur leurs vies simples qui visiblement est limité à la satisfaction des besoins immédiats « Lorsque …. / Lorsque….. » Parallélisme de construction qui montre la conviction, l’insistance. Les Tahitiens ont gommé de leurs existence le superflu « Nous n’avons pas su nous faire des besoins superflus » (ligne 39), « Ne nous entête ni de tes factices, ni de tes vertus chimériques » (ligne 46/47)  c’est une défense (ni/ni) double négation qui souligne l’autorité et la fermeté du vieil homme. Il souligne de cette façon l’authenticité de son peuple. Tout cela est parfaitement mis en valeurs. Jeux d’opposition entre bienfaits et mal faits. Mise en relief par une alternance des pronoms (d’autres façons de mettre en valeur des vertus). JVCUDZVICZUBC

Divers procédés pour le rendre le discours du vieillard persuasif.

III) Un discours persuasif

Le discours est à la fois familier et oratoire (à la fois simple, spontané » et à la fois construit).

a) Les changements des interlocuteurs.

Ces changements apparaissent très nettement grâce à une alternance de pronoms personnels. « Nous suivons le pur instinct de la nature et tu as tenté d’effacer de nos âmes son caractère » (ligne 17). « Nous sommes libres et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre propre esclavage » (ligne 22). Le « nous » ouvre-le « tu ». Reprise d’une même structure : au « nous » correspond à un constat négatif pour les occidentaux. Le changement de pronom souligne un passage d’une civilisation à un autre passage s’un mode à une autre.

b) Les symétries

Les symétries se révèlent assez efficace dans un certain nombre de structures, lorsque qu’il évoque les femmes « Elles sont devenus folles dans tes bras, tu es devenu féroce entre les leurs » (ligne 20).  Chiasme :

ELLES TES BRAS TU ES LES LEURS

A B B A

« Nous sommes libre ; et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre esclavage » (line 23), antithèse libre/esclavage.

VOIR UN AUTRE COUR

c) Le jeu des hypothèses inversées

Le vieillard imagine sous forme hypothétique que ses interlocuteurs se retrouvent dans une situation totalement inversé « Si un Tahitien débarquait un jour sur vos cotes, et qu’il gravât sur une de vos pierre ou sur l’écorce de l’un de vos arbres » (ligne 26) Si = hypothétique. Démonstration par l’absurde. Cette hypothèse est de nature à faire comprendre à Bougainville et ses hommes ce qu’il y a d’inacceptable dans le comportement des colonisateurs.

d) Les interrogations oratoires

Les questions n’attendent pas de réponses mais sont des interpellations qui attire l’attention sur les comportements condamnables (européens)/ plutôt généreux chez les tahitiens « tu es le plus fort mais qu’est-ce que cela fait ? » (ligne 29), « tu es venu, nous nous sommes jetés sur ta personne ? «  Ce pays est à toi ! Et pourquoi ? Parce que tu y as mis les pieds ? » (ligne 25/26). On peut remarquer d’un bout à l’autre du discours une grande assurance de ton ce qui prouve que le vieillarda une longue expérience. Cela dénote une longue observation des colons et une profonde réflexion avant la prise de parole du vieil homme  aucune hésitation. L’observation est mise en valeur par l’emploi du passé composé. Le ton est passionné ce qui témoigne aussi du bienfondé de la cause que défend le vieux Tahitien.

Conclusion général

Après avoir mis en valeur les méfaits de la civilisation et plus particulièrement la violence avec laquelle c’est exercé la colonisation. Le vieil homme se livre à l’éloge de leurs vies naturelles, empreinte de l’innocence de libertés et de simplicité. Enfin, nous avons pu observer combien son discours se révèle persuasif à travers certains procédés stylistiques et syntaxiques. Nous voyons donc que l’habitant de ces iles neuves suscite l’admiration de Diderot. D’ailleurs, il formule plus loin dans l’œuvre que le Tahitien touche à l’origine du monde et l’européen touche à sa vieillesse. Au moment où l’Europe s’ouvre à la notion du bonheur, Tahiti et ses iles cristallisent « l’âge d’or de l’humanité ». Cet éden sera célébré par des écrivains comme Stevenson ou un français : Pierre Loti et célébré par les peintres comme Gauguin. Gauguin réalisant ainsi son rêve de vivre « là, d’extase, de calme et d’art »