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Denis Diderot et La jeune fille qui pleure son oiseau mort de Jean-Baptisite Greuze, semiologie de l'image

Par   •  25 Août 2018  •  1 147 Mots (5 Pages)  •  715 Vues

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Dans la troisième partie du texte, il justifie son interprétation en prenant un autre tableau de Greuze qui décrit une jeune fille tout aussi mélancolique mais cette non pas pour un oiseau mais pour un miroir cassé. Du point de vue stylistique, Diderot rend le tableau vivant en s’adressant directement au lecteur en l’appelant : «mon ami.»[6] Il explique aussi les raisons de son interprétation par la peur que le spectateur ne se limite qu’à ce que l’œil lui permet de voir: «Le sujet de ce petit poème est si fin, que beaucoup de personnes ne l’ont pas entendu; ils ont cru que cette jeune fille ne pleurait que son serin,»[7] comme une façon de démontrer la complémentarité qu’apportent les mots à la peinture. Ensuite, Il revient sur le motif de la tète et le bras, il revient donc à la description et à la critique en fin de parcours, qui reconstitue un peu la dimension du tableau. Selon lui, la tête et le bras de l’enfant représentent deux modèles différents utilisés par Jean-Baptiste Greuze: «Placez la main autrement, et l’on ne s’apercevra plus qu’elle est un peu trop forte et trop caractérisée. C’est, mon ami, que la tête a été prise d’après un modèle, et la main d’après un autre.»[8] A La différence de Gessner, Diderot ne fait pas dans l’iconographie avec ce tableau par sa simplicité avec laquelle Greuze joue sur un coté racontable, et sur des contenus que l’on peut interpréter. Diderot passe ainsi de la narration à l’analyse du tableau, et chaque narration va permettre de mieux voir la jeune fille.

La toute dernière partie du texte de Diderot est une scène dans le Salon où était exposé ce même tableau qu’il appelle désormais la Pleureuse. Il décrit un Poisson-Mécène surpris par la Pleureuse de Jean-Baptiste Greuze, et un Vernet[9] conversant avec Greuze sur ses états d’âme.

Grâce au texte de Denis Diderot et sa façon innovatrice de faire de la critique d’art, il a non seulement permis aux lecteurs de ses textes de découvrir cette œuvre d’art sous la plus esthétique et la plus fine des descriptions qui soient, de plus, en fusionnant description, narration, fiction et argumentation, Il offre une autre dimension au tableau, une dimension temporelle et vivante que même un observateur du tableau aurait pu manquer.

Bibliographie :

« Joseph VERNET.» Le Robert illustré d’aujourd’hui: Dictionnaire langue française et noms propres. Aubin imprimeur: Poitiers. 1997. p. 1493.

« Pierre Fontanier » Wikipedia Online. Consulté le [23.12.2009] valable sur :

Salon de 1763, Denis Diderot: Œuvres esthétiques. Éd. P. Vernière, Paris: Garnier 1968, p. 533-537. Consulté le [23.12.2009] Valable sur:

« Salons (Diderot).» Wikipedia Online. Consulté le [23.01.2009] valable sur :

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