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Arthur Rimbaud commentaire MA BOHEME

Par   •  30 Septembre 2018  •  1 052 Mots (5 Pages)  •  765 Vues

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une sorte d’orphelin qui cherche une protection auprès de la nature. Sa révolte apparaît dès les premières lignes du poème avec des "poings", mains fermées par la colère dans ses poches. La première strophe est toute en mouvements rapides, il s’en va, il va. Ces deux verbes traduisent la multitude et la longueur de ses déplacements. Dans la seconde strophe "ma course" ajoute à son déplacement l’absence de motivation, de buts apparents. On peut penser qu’il poursuit plusieurs routes ne sachant laquelle est la bonne, il est perdu et s’assoit souvent au bord des routes pour faire en quelque sorte un cap. Son univers habituel, la campagne monotone est relayé par la présence de l’imparfait temps de la répétition ou de l’habitude "je m’en allais", "j’égrenais", "je les écoutais", "je sentais". Ajouté à son errance, son aspect physique l’apparente également à un vagabond, son pantalon est troué, il dort à la belle étoile en contemplant le ciel, immense horizon qui s’offre à lui et est synonyme de liberté. En s’assimilant à un pauvre orphelin il redevient l’enfant effaré regardant le boulanger par le soupirail. Il reprend l’image du petit Poucet perdu dans la forêt mais ses repères ne sont pas des petits cailloux mais les étoiles dans le ciel. Ce ciel le nourrit, la grande ourse lui rappelle une auberge. Cette marche sans destination précise est probablement le souvenir de sa fugue de 1870 qui l’a conduit de Charleville ou il est né à Bruxelles puis à Douai. Le titre "La Bohème" pourrait faire allusion à la vie insouciante et libre des artistes, il n’en est rien, sa bohème à lui c’est une errance dans la nature, s’opposant ainsi à la sédentarité urbaine des artistes parisiens. Que va donc chercher Rimbaud dans cette communion avec la nature ? Une nourriture spirituelle dans laquelle le narrateur va puiser sa force. Car la nature est bienveillante, elle pourvoit aux nourritures terrestres avec la grande ourse qui ressemble à une auberge, alors pourquoi ne pas y ajouter les nourritures spirituelles. La nature a une autre fonction maternelle, cette fois qui n’est pas sans déplaire à notre petit orphelin. Mais il la veut toute pour lui, pour cela il va multiplier les possessifs et les pronoms personnels. On notera 8 fois "je" et 8 fois l’adjectif possessif mon, ma ou mes. "Mes étoiles", "Mon auberge", "mes souliers" sont comme une accaparassions, une filiation avec sa nouvelle mère, la nature . Son rapport avec la nature, est purement .

III/ Rêves plein d’émotion et d’humour

L’auteur se moque de lui-même "Oh ! Là ! Là" (vers 4) annonce cette ironie. Il plaisante sur le caractère "splendide" de ses "amours".

"Petit Poucet rêveur" est une forme de plaisanterie (Rimbaud laisse tomber des vers derrière lui et se considère comme un enfant rêveur).

"Comme des lyres" se rapporte aux élastiques de ses souliers : c’est une symbolisation de la poésie (car la lyre est un instrument de musique).

D’autres comparaisons "comme un vin de vigueur" et "mes étoiles au ciel" transfigurent aussi la réalité.

"Un pied près de mon coeur" apporte un certain fond de tristesse. Avec "les souliers blessés" on pense que le coeur est également blessé.

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