Aube, Arthur Rimbaud
Par Stella0400 • 27 Novembre 2018 • 1 052 Mots (5 Pages) • 1 147 Vues
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3) Ambiguïté du « je »
Le « je » renvoie au rêveur donc à Rimbaud. Il est présent tout le long du texte. Rimbaud utilise donc le procédé d'un témoignage direct, il s'adresse aux lecteurs d'Aube et nous prouve que chacun peut se mettre à la place du « je ». Il y a une rupture avec l'apparition soudaine d'un sujet à la troisième personne « L'aube et l'enfant ». Cette intervention travaillée du poète nous interpelle, elle permet ainsi au rêve de se terminer et au poème de se clôturer. Rimbaud fait à travers ce poème appel au lyrisme qui est l'expression des sentiments personnels. Ici, l'enfant découvre le monde, les sensations et au plaisir qui renvoi au premier vers . On n'arrive pas précisément à savoir qui est vraiment l'auteur du « je ».
III) Signification de cette expérience
1. Un rêve
Le rêve s'illustre à travers «…et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois. Au réveil il était midi. » avec l'ellipse narrative. Ce vers nous montre qu'il s'agit de l'éveil, par conséquent de la fin d'un rêve « Au réveil ». La confusion des lieux peut ainsi s'expliquer.
2. L'enchantement du monde par le rêve
La magie de l'enfance a fait son apparition tout le long du poème. Nous pouvons noter l'importance des personnifications « et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit », « une fleur qui me dit son nom » et « Je ris au wasserfall qui s'échevela à travers les sapins » et surtout, l'aube est assimilée selon la tradition poétique à une déesse, une femme « J'ai embrassé l'aube d'été ».« A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes », « En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, » et la sensualité est suggestif dans « j'ai senti un peu son immense corps ». L'enfant poète réveille le monde mort évoqué aux vers « Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombre ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes », il veut conquérir le monde « La première entreprise fut ».
3. Une « illumination »
On rapproche ce poème avec le thématique de la lumière des vers 5 «de frais et blêmes éclats » avec l'oxymore, blêmes s'oppose à éclats, « blond » au vers 7 et la métaphore au vers 3 qui s'associe à une personnification « les pierreries regardèrent ». Le langage poétique « illumine» le monde. Ainsi, l'enfant s'identifie au poète.
Conclusion
Dans ce poème, Rimbaud nous met en forme la modernité poétique du poème en prose, c'est la thématique de Rimbaud « je est un autre ». Le véritable « je » est à découvrir grâce à la création poétique. Le poète se fait voyant, il s'apparente à « un voleur de feu ».
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